Agriculteur / Agricultrice

Leader en Europe, l'agriculture française représente presque 20% de la production européenne. Souvent cantonné à une image d'Epinal stéréotypée, le métier d'agriculteur (code ROME A1416) a beaucoup changé au fil des décennies. Aujourd'hui, certes, il est celui qui cultive la terre (légumes, céréales, fruits, etc.) ou élève des animaux (bovins, ovins, volailles, etc.), mais sa fonction est bien plus polyvalente. Il effectue la maintenance des machines agricoles, et assure la gestion administrative logistique, commerciale et comptable de son exploitation.

Propriétaires ou locataires des terres qu'ils exploitent, près de 2/3 des agriculteurs sont également des chefs d'entreprise, qui encadrent parfois des ouvriers agricoles. Les autres sont salariés d'autres exploitations. Contrairement aux clichés, c'est un métier qui a tendance à se féminiser de plus en plus : on compte 20% d'agricultrices dans les effectifs nationaux.

Le métier de Agriculteur en vidéo

Il existe plusieurs diplômes dans l'enseignement agricole permettant de se former du CAP au bac+3 :

• CAP agricole Métiers de l’agriculture.
• CAP agricole Agriculture des régions chaudes.
• Bac pro Conduite et gestion de l’entreprise agricole.
• Bac pro Conduite et gestion de l’entreprise vitivinicole.
• BP Responsable d’entreprise agricole.
• BTSA agronomie et cultures durables.
• BTSA Analyse, conduite et stratégie de l’entreprise agricole.
• BTSA Développement de l’agriculture des régions chaudes.
• BTSA métiers du végétal : alimentation, ornement et environnement.
• BTSA Productions animales.
• Licence pro mention agriculture biologique : production, conseil, certification et commercialisation.
• Licence pro mention gestion des organisations agricoles et agroalimentaires.
• Licence pro mention métiers de la gestion et de la comptabilité : comptabilité et gestion des entités agricoles.
• Licence pro mention valorisation des agro-ressources.

Même s'il reste possible d'accéder au métier par l'expérience, sans formation préalable, il est fortement conseillé de se former afin d'évoluer dans la profession. Le CAP Métiers de l'agriculture est une première étape pour accéder à des postes d'ouvrier agricole.
Pour appréhender la fonction de plus en plus complexe de chef d'exploitation agricole, un bac professionnel Conduite et gestion de l'exploitation agricole, le BP Responsable d’exploitation Agricole ou un BTSA (brevet de technicien supérieur agricole) est conseillé et même nécessaire afin d'être éligible aux financements de soutien de l'Etat aux exploitants débutants.
Vous pouvez aussi poursuivre par une licence pro permettant d'approfondir vos connaissances notamment dans la gestion d'exploitation. Elle est reconnue à bac+3.

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En tant qu'agriculteur ou agricultrice, les missions principales du poste de travail sont les suivantes :

• Réaliser les opérations de culture de plein champ (semis, traitements, récolte) de céréales, fruits ou légumes selon les objectifs de production que l'agriculteur se fixe.
• Mener des activités d’élevage.
• Préparer et distribuer les rations journalières aux animaux, pailler les litières, surveiller les femelles en gestation, etc.
• Surveiller l’état d’une plantation ou la santé du bétail.
• Coordonner une équipe.
• Diriger une exploitation agricole.
• Paramétrer les machines agricoles et assurer l'entretien ou les réparations de premier niveau.
• Récolter un produit à maturité selon les consignes de calibrage.
• Appliquer des produits phytosanitaires.
• Suivre l’état des stocks et préparer les commandes.
• Assurer les tâches administratives (gestion, comptabilité, demandes de subventions), etc.

• S'adonner à un métier de passion est possible dans l'agriculture. Être agriculteur est avant tout une vocation.
• La possibilité d'être son propre patron est un motif de satisfaction : choisir sa façon de cultiver ou d'élever son bétail, se tourner vers la grande distribution ou des circuits courts de distribution… Chacun fait les choix auxquels il aspire.
• Cultiver la terre ou côtoyer son élevage au quotidien est source de plaisir pour les agriculteurs et agricultrices.

• L'agriculteur est tributaire des aléas climatiques (sécheresse, inondation, gel, etc.) et du rythme des saisons. Les revenus ne sont donc pas toujours fixes tout au long de l'année.
• L'agriculture est un secteur qui recrute, en particulier le maraîchage, l'horticulture, la viticulture ou l'arboriculture. Mais il faut avoir conscience que dans le système économique actuel, les petites exploitations peuvent rencontrer des difficultés à s'aligner sur les prix des produits des grandes exploitations.
• Il ne faut pas compter ses heures, surtout lorsque l'on est chef d'exploitation.

• Un agriculteur doit aimer la vie au grand air, avec ses avantages et ses inconvénients, sous la pluie comme au soleil… pas de répit !
• Il faut être en mesure de s'adapter aux nouveaux modes de culture ou d'élevage afin de pérenniser son exploitation.
• En tant que chef d'exploitation, il faut faire preuve de qualités de gestionnaire hors pair, connaître la législation, la comptabilité, et savoir gérer du personnel. Les tâches administratives sont aussi importantes que de prendre soin de ses animaux ou de ses cultures.
• Il faut s'engager pleinement, car c'est un métier à plein temps : le bétail et les cultures ont besoin d'attention, y compris les week-ends et jours fériés, et cela dès tôt le matin, jusqu'à tard le soir !

Agriculteur est l'un des métiers dont les revenus sont les plus disparates.

Le salaire des agriculteurs s'exprime en revenu annuel moyen par exploitant. Un agriculteur gagne un revenu moyen de 30 360 euros par an, soit 2 530 euros par mois, un montant qui comprend les subventions et aides.

Selon l'Insee, si l'ensemble des agriculteurs français disposent de 30 360 euros bruts par an, ce chiffre cache toutefois des disparités. Le revenu mensuel moyen le plus bas parmi les agriculteurs est celui des éleveurs d’ovins et de caprins, avec 1 160 euros bruts mensuels. Il faut savoir que 20% de tous les agriculteurs ne déclarent aucun revenu ou des dettes. Ils perçoivent alors le RSA.

Quand on comprend les autres rémunérations, salaires et revenus du patrimoine, le revenu grimpe à 32 730 euros annuels selon un échantillonnage du ministère de l'Agriculture. Ce dernier indique un revenu annuel moyen par exploitant de 48 769 euros pour les producteurs de porcs et 26 909 euros annuels pour les exploitants de bovins laitiers. L'élevage de viande bovine voit ses revenus stagner à environ 17 700 euros.

A contre-courant, le revenu des céréaliers, producteurs de pommes de terre ou de betteraves atteint 79 800 euros bruts par an. Le salaire des agriculteurs varie fortement d'une année à l'autre, en fonction des épisodes climatiques et des hausses ou baisses des cours des céréales.

A noter : le tourisme vert, la vente de produits à la ferme et l'hébergement de vacanciers dans un gîte rural permettent de compléter les revenus des agriculteurs en diversifiant leurs activités et leurs sources de rémunération.

L'environnement de travail d'un agriculteur varie grandement selon sa région géographique, l'élevage ou la culture qu'il a choisi. Quel que soit son profil, le métier s'est grandement automatisé et mécanisé. Le recours à des logiciels de suivi de culture, de performance permettent aux agriculteurs de mieux rentabiliser leurs exploitations. Ils sont épaulés par des vétérinaires dans les élevages ou des conseillers agricoles pour le choix des semences, par exemple.©mimagephotos-stock.adobe.com

Un agriculteur choisit souvent ce métier pour toute sa carrière. Avec l'expérience, il peut diversifier ses cultures ou son élevage. Il peut aussi multiplier les sources de revenus en vendant directement aux particuliers (à la ferme ou sur les marchés) ou en proposant des activités liées au tourisme rural.
Avec une formation complémentaire, il peut devenir conseiller agricole et faire le tour d'exploitations de sa région pour accompagner au mieux les exploitants dans leurs productions.

Beaucoup d'agriculteurs débutent comme salariés d'exploitations, avant de reprendre leur propre affaire. L'investissement lors de l'installation est très élevé, mais des aides sont affectées par l'État pour donner un coup de pouce aux agriculteurs débutants souhaitant créer ou reprendre une exploitation. En complément de revenu, l'agriculteur installé peut diversifier son activité vers le tourisme rural : ferme auberge, visites pédagogiques… ou la vente directe au consommateur.