Ambassadeur / Ambassadrice

L'ambassadeur (code ROME K1405) occupe le plus haut rang de poste parmi les métiers de la diplomatie. Il a pour mission de représenter l'État français et de protéger ses intérêts auprès d'un pays étranger. Dans ce cadre, il veille à la protection des Français résidents ou de passage dans le pays, promeut et soutient les activités économiques de la France et œuvre au rayonnement de la culture, de la langue et des sciences françaises à l'étranger. En tant que diplomate, il met également en œuvre la politique étrangère de la France dans son pays d'accueil. Il dialogue et négocie avec les représentants politiques et les organisations en place afin de trouver un terrain d'entente tout en ayant à cœur d'éviter toute situation conflictuelle. Son emploi comporte également une dimension de collecte d'informations et il rend compte aux autorités françaises de tous les éléments permettant une meilleure compréhension de la situation du pays où il exerce son poste.

Le concours d'entrée à l'ENA tout comme le concours de conseiller des Affaires étrangères du cadre d'orient sont ouverts en principe aux élèves titulaires d'un diplôme de niveau Licence (bac+3). Dans les faits, il est vivement conseillé d'être titulaire d'un diplôme de niveau Master (bac+5) au minimum. Un diplôme d'institut d'études politiques (IEP) ou un diplôme de droit de niveau bac+5 offriront une bonne préparation. Il faut également maîtriser au moins deux langues étrangères.

Les ambassadeurs sont nommés par le président de la République en Conseil des ministres sur proposition du ministre des Affaires étrangères. Si le président peut en théorie nommer à ce poste qui bon lui semble, son choix se porte par tradition toujours sur des diplomates ayant déjà une longue carrière.

Le principal vivier de recrutement des ambassadeurs est constitué des conseillers des Affaires étrangères du cadre général et du cadre d'orient. Les conseillers des affaires étrangères du cadre général sont recrutés via les personnes ayant été reçues au concours de l'ENA (École Nationale d'Administration) et ayant obtenu un rang de sortie suffisamment élevé pour postuler ce poste de diplomate (premier tiers). Les conseillers des affaires étrangères du cadre d'Orient sont recrutés par un concours externe ou interne très sélectif. La maîtrise d'une langue étrangère rare (russe, chinois, arabe littéral…) est un prérequis pour passer le concours. Les candidats reçus suivent ensuite une formation au sein de l'institut diplomatique et consulaire.

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Dans le cadre de son métier, l'ambassadeur est amené à effectuer des missions très variées. Parmi les principales, on pourra citer les suivantes :

• Coordonner les services de l'ambassade ;
• Veiller à la protection et à l'assistance des Français de passage ou vivant dans son pays d'accueil ;
• Représenter la France lors d'évènements et de cérémonies ;
• Suivre l'évolution de l'actualité et de la conjoncture de son pays d'accueil et en informer les autorités françaises ;
• Représenter la France auprès des autorités du pays d'accueil ;
• Faire la promotion de la culture, de l'économie et des sciences de la France à l'étranger ;
• Appuyer les ventes et le développement des entreprises françaises à l'étranger ;
• Développer et consolider les relations diplomatiques avec le pays d'accueil ;
• Participer à la définition de la politique étrangère de la France en lien avec le ministère des Affaires étrangères ;
• Négocier et signer des accords internationaux.

• C'est un des métiers de la diplomatie les plus prestigieux.
• L'ambassadeur bénéficie de conditions de travail très privilégiées.
• C'est un métier de rencontres, qui permet de découvrir un pays étranger de l'intérieur.
• L'ambassadeur exerce des fonctions ayant un fort enjeu au service de la France.
• L'agenda d'un ambassadeur est très varié et ne souffre pas la monotonie.
• Les missions exercées sont riches et embrassent des thématiques aussi bien culturelles, qu'économiques ou géopolitiques.
• Le métier d'ambassadeur comprend également des dimensions de management et d'encadrement des équipes de diplomates et de fonctionnaires de son ambassade.

• C'est un poste qui demande de savoir résister à la pression et au stress.
• Les plages horaires de travail sont importantes et il faut avoir une grande disponibilité.
• Les places d'ambassadeur sont rares et il faut une grande motivation et beaucoup de pugnacité pour pouvoir accéder à ce métier.

Le métier d'ambassadeur réclame des compétences variées et pointues. Poste diplomatique d'excellence, son emploi exige des connaissances poussées en sciences politiques et une haute maîtrise des questions internationales. Une parfaite maîtrise de l'anglais, ainsi que de plusieurs autres langues étrangères est également requise. Cette fonction fait aussi partie des métiers demandant des qualités et des savoir-être complexes et variés. L'ambassadeur, en tant que représentant de son pays à l'étranger, doit avoir un très grand sens des responsabilités et de la diplomatie. La fonction demande de savoir être discret, humble et patient. Il faut également avoir de la curiosité et savoir s'adapter à différents interlocuteurs.

La rémunération d'un ambassadeur (chef de poste diplomatique) basé dans une grande capitale européenne se situe dans une fourchette de 16 000 à 17 000 euros bruts par mois. À l’international, le salaire net mensuel moyen d’un employé du ministère de l'Europe et des Affaires étrangères (MEAE) atteint 8 845 euros. Quant au salaire médian, il est de 8 088 euros nets par mois. On observe que 25 % des collaborateurs du MEAE opérant hors de France perçoivent un revenu net inférieur à 6 214 euros par mois, tandis que 25 % reçoivent une rémunération nette supérieure à 10 459 euros mensuellement.

La rémunération d’un ambassadeur reflète la complexité et la responsabilité inhérentes à ce rôle diplomatique crucial. Bien que le salaire puisse varier considérablement selon le pays de mission, l’expérience de l’individu et le cadre spécifique de son emploi, certaines données disponibles permettent d’éclairer le sujet. Le salaire moyen d’un ambassadeur est difficile à quantifier précisément sans prendre en compte les nuances géographiques et institutionnelles, mais il est reconnu que ce poste de haut niveau s’accompagne d’une rémunération à la mesure de son prestige et de ses exigences.

Les primes et indemnités constituent une part significative de la rémunération totale d’un ambassadeur. Elles peuvent inclure des allocations pour frais de représentation, logement, déplacement, et parfois même des avantages pour les membres de la famille.

Dans ce métier, l’environnement de travail varie grandement selon le secteur et l’entreprise. Typiquement, le cadre hiérarchique est bien défini, favorisant une communication structurée entre les échelons. Les relations professionnelles sont basées sur le respect mutuel et la collaboration. La position au sein de l’entreprise peut aller de l’opérationnel au stratégique, offrant une vue d’ensemble ou des responsabilités spécifiques. Les interlocuteurs incluent une gamme variée de professionnels internes et externes, nécessitant une adaptabilité constante. Les horaires peuvent être fixes ou flexibles, avec parfois des besoins de disponibilité selon les projets en cours.

Une fois en poste, l'évolution de carrière d'un ambassadeur consistera à être nommé ambassadeur dans un autre pays impliquant davantage de responsabilités ou considéré comme plus « prestigieux ». Il peut aussi choisir de se reconvertir, pour occuper par exemple un poste de direction d'une grande entreprise ou d'un établissement public.

L'emploi d'ambassadeur reste le sommet d'une longue carrière diplomatique. Les places sont rares, avec seulement 160 ambassades françaises dans le monde. Avant de devenir ambassadeur, il est nécessaire d'avoir fait ses preuves sur différents métiers à responsabilités de diplomate : chef d'une direction géographique du ministère des Affaires étrangères, conseiller ministériel ou interministériel, conseiller d'ambassade ou de coopération, etc.

Le recrutement d’un ambassadeur diplomatique s’effectue principalement au sein des institutions gouvernementales et ministérielles, en particulier le ministère des Affaires étrangères. Les organisations internationales, telles que les Nations Unies, l’Union européenne, ou d’autres entités supranationales, sont également à la recherche de diplomates expérimentés. Les ONG d’envergure internationale et les think tanks influents dans le domaine de la diplomatie et des relations internationales peuvent occasionnellement rechercher des profils diplomatiques pour des rôles de conseil ou de représentation spécifique. Ces postes sont généralement pourvus par voie de concours ou de nomination gouvernementale.