Inspectrice / Inspecteur du permis de conduire

Un inspecteur du permis de conduire est un professionnel appartenant au code ROME K2110. Ce métier consiste à évaluer les compétences et le savoir-faire des candidats aspirant à obtenir leur permis de conduire. L’inspecteur doit ainsi juger si le candidat possède les connaissances nécessaires en matière de code de la route et les capacités pratiques de conduite requises pour être un conducteur responsable et autonome.
Au-delà de son rôle d’examinateur, ce professionnel a également une mission pédagogique, sensibilisant les candidats à l’importance de la sécurité routière. Il doit faire preuve de rigueur, d’impartialité et de pédagogie, assurant ainsi que chaque nouveau conducteur ait intégré les règles essentielles pour circuler en toute sécurité. Ce professionnel de la route est donc un acteur clé dans la prévention et la réduction des accidents de la route.

Pour devenir inspecteur du permis de conduire, il faut passer le concours qui vous permet de devenir agent de catégorie B de la fonction publique. Deux choix sont possibles : s’inscrire au concours externe, ou au concours interne, dans le cas où le candidat est déjà fonctionnaire du service public.

Pour s’inscrire au concours externe, il faut être :

• âgé de 23 ans minimum au 1er janvier 2025
• titulaire du baccalauréat ou d'un diplôme / titre classé au moins de niveau 4
• titulaire du permis B en cours de validité
• Français ou ressortissant de l'Union européenne

Pour s’inscrire au concours externe, il faut être :

• fonctionnaire ou agent public justifiant d’au moins 4 ans de services publics au 1er janvier 2025
• âgé de 23 ans au moins au 1er janvier 2025
• titulaire du permis B en cours de validité.

Une fois inscrit au concours, le candidat se présentera aux épreuves d’admissibilités, une note de synthèse à partir d’un dossier documentaire et un entretien de questions / réponses portant sur des notions élémentaires de droit public et du code de la route et de la sécurité routière, ainsi qu’à l’épreuve d’admission, un entretien oral avec un jury portant sur son parcours professionnel et ses motivations à exercer le métier d’IPCSR.

Une fois les épreuves réussis et le concours obtenu, le candidat choisit son affectation et reçoit la formation obligatoire pour exercer le métier d’inspecteur du permis de conduire.

La formation au métier d’IPCSR dure un an et se découpe en deux parties :

• 6 mois de formation à l’Institut national de sécurité routière et de recherches (INSERR – à Nevers)
• 6 mois de stage pratique dans la résidence d’affectation.

L’apprenti inspecteur reçoit l’entièrement de son traitement dès le premier jour de sa formation, il sera aussi logé et nourri dans les 6 premiers mois.

En tant qu’inspecteur du permis de conduire, les missions sont diverses et s’étendent bien au-delà de la simple évaluation des candidats à l’examen de conduite. L’inspecteur est responsable de vérifier la maîtrise du code de la route, les compétences pratiques de conduite et l’aptitude globale des candidats à circuler en sécurité.
Il doit aussi s’assurer du respect des procédures d’examen, mettre à jour les dossiers des candidats et participer à la formation continue en matière de sécurité routière. De plus, l’inspecteur peut être amené à travailler en collaboration avec les auto-écoles pour contribuer à l’amélioration des programmes de formation à la conduite. Enfin, il peut être impliqué dans les actions de prévention routière et les campagnes de sensibilisation organisées par les autorités publiques.

• Contribution à la sécurité publique : En tant qu’inspecteur, vous jouez un rôle crucial dans la sécurité routière, en veillant à ce que seuls les conducteurs compétents et prudents obtiennent leur permis.
• Relations humaines : Ce métier offre la possibilité d’interagir avec une grande diversité de personnes, enrichissant ainsi votre expérience professionnelle et personnelle.
• Carrière dans la fonction publique : Être inspecteur du permis de conduire signifie souvent être fonctionnaire, ce qui garantit une stabilité de l’emploi et des avantages sociaux.

• Gestion du stress des candidats : Vous devez faire face à l’anxiété et au stress des candidats, ce qui peut parfois rendre l’environnement de travail tendu.
• Responsabilités importantes : La décision de délivrer ou non un permis de conduire porte une lourde responsabilité, impactant directement la sécurité routière.
• Horaires variables : Les examens peuvent nécessiter de travailler à des horaires particuliers, y compris parfois les week-ends ou en début de soirée.

Pour être embauché en tant qu’inspecteur du permis de conduire, certaines qualités et compétences sont essentielles :

• Rigueur et impartialité : Vous devez évaluer de manière équitable les compétences des candidats, en suivant scrupuleusement les réglementations en vigueur.
• Aptitude à la pédagogie : Être capable de transmettre et de fournir des retours constructifs est prépondérant.
• Maîtrise du stress : Il faut savoir gérer son propre stress et celui des candidats, pour maintenir un environnement serein et propice à l’examen.
• Sens de la communication : La capacité à communiquer efficacement est indispensable, tant pour diriger l’examen que pour interagir avec les candidats et les écoles de conduite.
• Sens de l’observation : Une attention aux détails est nécessaire pour repérer les erreurs et les comportements à risque des candidats.

Un inspecteur du permis de conduire en début de carrière peut s’attendre à un salaire moyen brut mensuel autour de 1 700 à 2 000 euros.
En allant davantage dans le détail, la rémunération d’un inspecteur du permis de conduire varie selon plusieurs facteurs tels que l’ancienneté, le grade, la grille salariale de la fonction publique et les régions d’affectation. Le salaire brut mensuel peut atteindre ou dépasser les 2 500 euros avec l’expérience.
Les inspecteurs peuvent également bénéficier de variables de rémunération, telles que des primes liées à des missions spécifiques ou à des conditions de travail particulières. Le taux horaire est calculé sur la base de la grille salariale et peut être augmenté par des heures supplémentaires ou des primes. Ces dernières peuvent être liées à la performance, à la participation à des projets spéciaux ou à des conditions de travail plus exigeantes. Il est important de noter que dans la fonction publique, la progression salariale est souvent réglementée et prévisible, suivant une grille salariale qui détermine le salaire en fonction du grade et de l’échelon.

L’inspecteur du permis de conduire exerce généralement au sein des Directions Départementales des Territoires (DDT) ou des services préfectoraux, sous l’autorité hiérarchique du Ministère de l’Intérieur. Le cadre de travail est formel, avec des interactions fréquentes avec des collègues fonctionnaires, des auto-écoles, et bien sûr, les candidats à l’examen du permis de conduire.
Les horaires peuvent varier, incluant souvent des sessions d’examen en matinée et en après-midi, et peuvent nécessiter une certaine flexibilité, notamment pour les examens du permis de conduire qui ont lieu à des heures spécifiques. Le professionnel travaille la plupart du temps sur le terrain, à l’extérieur du bureau, et passe de nombreuses heures au volant ou en évaluation pratique, dans diverses conditions de circulation.

Après une expérience en tant qu’inspecteur du permis de conduire, plusieurs voies d’évolution sont envisageables. Certains professionnels choisissent de gravir les échelons administratifs au sein de la fonction publique, accédant à des postes de coordination, de formation ou de management au sein des services préfectoraux ou ministériels.
D’autres peuvent se spécialiser dans des domaines tels que la sécurité routière, devenir formateurs pour les futurs inspecteurs ou conseillers en prévention des risques professionnels. Par ailleurs, une reconversion est possible dans le secteur privé, notamment au sein des auto-écoles en tant que directeur ou formateur, ou dans les organismes liés à la sécurité routière.

Les inspecteurs du permis de conduire sont principalement recrutés par le secteur public. Les employeurs typiques incluent les Directions Départementales des Territoires (DDT), les préfectures et sous-préfectures, qui sont chargées de la délivrance des permis de conduire et de la sécurité routière. Ces institutions relèvent de la compétence du Ministère de l’Intérieur. Parfois, des organismes semi-publics ou des associations engagées dans la sécurité routière peuvent également proposer des postes similaires, souvent liés à l’éducation et à la prévention en matière de conduite. Ces postes, toutefois, tendent à se concentrer davantage sur la formation et la sensibilisation que sur l’examen même du permis de conduire.