Viticulture : des métiers variés, un secteur à (re)découvrir

La filière viticole représente 558 000 emplois directs et indirects. Parmi les emplois directs, 142 000 viticulteurs, 38 000 négociants, 21 000 emplois saisonniers, 3000 sommeliers… Et côté emploi indirects, une très longue liste de métiers et de secteurs : tonnellerie, chaudronnerie, logistique, bouchon, verre, communication, imprimeries, chimie, laboratoire d’œnologie, prestataires de services, construction, assurance, banque…

Des bassins d’emploi en tension

Le secteur viticole ne fait pas appel à des emplois saisonniers uniquement pour les vendanges. L’hiver, il faut aussi assurer la taille de la vigne. Une mission technique qui nécessite d' être formé. Les viticulteurs l’ont bien compris, pour autant ils peinent à fidéliser leurs ouvriers.

Près de Nantes, le taux de chômage est proche des 6% - un chiffre nettement inférieur au taux national d’environ 9% - mais les viticulteurs ne parviennent pas à embaucher les effectifs dont ils ont besoin. En cause, de multiples facteurs comme la durée des contrats, souvent trop courts, la pénibilité des tâches, le manque d’avantages liés au travail, comme l'hébergement. En Touraine ou en Nouvelle-Aquitaine, les viticulteurs, cueilleurs et arboriculteurs salariés sont sur la liste des 10 métiers les plus recherchés. Dans ces régions, les contrats courts peuvent concerner plus de 90 % des postes à pourvoir.

Même si les entreprises se mobilisent pour montrer qu’elle ont aussi des postes qualifiés à proposer, les vendanges restent souvent la porte d'entrée dans le vignoble. Un métier exigeant et souvent alimentaire, qui peut toutefois donner envie de mieux connaître le secteur et ses nombreuses professions.

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L’essor de l’œnotourisme

La France produit 16% du vin de la planète, c’est le premier pays producteur mondial, notamment grâce au Languedoc, à la Nouvelle-Aquitaine, à la région PACA et à la Champagne. L’Hexagone est aussi le premier pays exportateur de vin au monde, en valeur financière. Et ce rapport privilégié au vin séduit : en 2016, 10 millions de touristes sont venus découvrir les charmes des domaines viticoles français pour un volume de recettes de 5,2 milliards d’euros.

Plus de 70 territoires en France portent aujourd'hui le label "Vignobles et découvertes" et offrent des opportunité d’hébergement , de restauration, de visites… en complément des dégustations.  Avec le développement de ce tourisme lié au vin, ce sont de nouveaux métiers très variés dont les régions auront besoin : la communication, l’événementiel, la vente…

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L’œnologue-conseil, bras droit du vigneron

Il accompagne le vigneron et le conseille tout en l’écoutant. Son objectif ? Permettre au vigneron de produire un vin qui lui ressemble mais également un vin qui se vend. Les goûts évoluent et l’œnologue connait les attentes des consommateurs qu’il croise avec les envies du vigneron. Il réalise les analyses chimiques du raisin à la sortie du pressoir et transmet son diagnostic au vigneron. En étudiant les composés chimiques, il comprend les particularités de chaque récolte. Son salaire ? Environ 36 000 euros brut par an. Pour devenir œnologue-conseil ; deux options : une école d’agronomie avec une spécialisation œnologie ou le diplôme national d’œnologie (en trois ans, après un bac+2) proposé par les universités de Reims, Toulouse, Bordeaux, Montpelllier et Dijon. Aujourd'hui, un quart des œnologues sont des femmes.

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