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Transport/logistique : un secteur en pleine restructuration

Par Flavien Chantrel • Mis à jour le 5 février 2015 à 12h07, publié en novembre 2006

Le marché du transport et de la logistique occupe une place stratégique dans l'économie. En reliant l'entreprise à ses fournisseurs et à ses clients, les entreprises du secteur sont confrontées à la fois à des contraintes de réduction des coûts et de satisfaction des clients. Toute une chaîne de métiers est concernée par ces activités qui demandent des qualifications de plus en plus poussées.

La structure du marché du transport et de la logistique s'est profondément transformée ces dernières années. Des entreprises spécialisées dans la chaîne logistique ont émergé, en particulier dans le transport (où l'activité est désormais sous-traitée à hauteur de 70%) et le stockage des marchandises (sous-traité dans 30% des cas). Pour faire face à la demande industrielle et au développement de la vente à distance, ces sous-traitants recrutent sur tous les métiers de la chaîne logistique. Mais elles sont également confrontées à une exigence de qualité et une nécessité de réduction des coûts. C'est donc un marché très tendu.

> Pénurie de candidats

Au niveau des effectifs de la logistique, les perspectives sont plutôt stables. Cela ne veut pas dire que les perspectives de recrutement sont en berne. En effet, comme pour d'autres secteurs la génération du papy-boom doit être progressivement remplacée. Cet effet démographique a commencé à se faire sentir en 2005 et se poursuit en 2006. En particulier sur les postes de techniciens/agents de maîtrise où le recrutement pour remplacer des départs à la retraite a augmenté de plus de 14% entre 2005 et 2006. Cet appel d'air correspond également à l'introduction de nouvelles technologies plus facilement maîtrisées par des nouveaux profils.

Là encore, comme dans d'autres secteurs, il y a pénurie de candidats. Selon la 12ème enquête sur les besoins en emplois et en formations dans les fonctions de la logistique, les difficultés dans le recrutement sont imputables en premier lieu au manque de "motivation des candidats". En effet, d'après l'AFT-IFTIM qui réalise cette enquête chaque année, "le manque de motivation des candidats, du fait de rémunérations qui restent faibles, d'horaires contraignants et de la pénibilité du travail, est perçu comme un réel frein au moment de pourvoir des emplois (près de 35% des établissements en témoignent)".

> Investissement dans la formation

Pour pallier ce déficit de candidats, les entreprises du secteur ont donc tout intérêt à investir dans la formation et privilégier la mobilité interne. Par ailleurs, les conditions de travail et les salaires s'améliorent progressivement grâce aux nouvelles technologies et à la montée en qualification des postes. Ces deux tendances devraient permettre d'améliorer l'image de ce secteur très porteur.

Autre tendance, qui contribue à renforcer l'attractivité de ce secteur, l'émergence de postes à forte valeur ajoutée sur des créneaux comme la sécurité, la prévention des risques, et surtout, le respect de l'environnement.

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