Mélanie, cheffe de projet informatique : « Le métier s’ouvre, on fait désormais confiance aux femmes ! »
Mélanie Gastineau, responsable déploiement ERP chez TGS France, invite les femmes à embrasser une carrière dans les métiers de l’informatique.

Il y a quelques années encore, 76% des lycéens considéraient que les métiers de l’informatique étaient masculins et 87% des parents pensaient que les femmes diplômées d'écoles informatiques étaient désavantagées par rapport aux hommes*.
Avec de tels chiffres, on pourrait croire que ces métiers attirent les femmes depuis peu. Mélanie Gastineau, elle, a trouvé sa vocation il y a plus de vingt ans. « J’ai fait un DESS mathématiques appliquées à l’informatique à l’Université catholique de l’Ouest, à Angers, avec une spécialisation optimisation sous contraintes. C’est une formation assez technique. A la suite de mes études, en 2004, j’ai rejoint une société à Paris, pour laquelle je développais un logiciel de gestion de temps et d’activité. Dans le cadre de la réforme des 35 heures, ce dernier optimisait les horaires de travail tout en respectant les contraintes légales », raconte-t-elle.
« On m’a donné l’opportunité d’avancer »
Après une année dans cette entreprise, Mélanie quitte la capitale pour sa région d’origine. Elle intègre alors une société nantaise dans le même secteur d’activité, toujours en tant que développeuse. « Au bout de deux ans, j’ai pris la responsabilité de mon service. Je pilotais une petite équipe exclusivement masculine et très pointue techniquement. Après trois ans, j’ai voulu me rapprocher d’Angers pour fonder une famille. Là, j’ai changé de métier pour gagner en proximité avec les clients et je suis devenue consultante informatique. Mon rôle était d’analyser leurs besoins pour les transmettre aux équipes techniques », détaille-t-elle.
A son arrivée, en 2014, au sein du groupe TGS France, cabinet français pluridisciplinaire de conseils, Mélanie occupe une fonction de consultante en informatique ERP et portail collaboratif. Ce qui l’attire dans sa nouvelle entreprise ? La diversité des domaines d’activité. « Ça m’a tout de suite plu, car j’ai constaté qu’il y avait une grande confiance en les équipes. Je suis rentrée en bas de l’échelle et je l’ai gravie petit à petit. Ce n’était pas forcément mon objectif, mais on m’a donné l’opportunité d’avancer, de changer de poste pour mettre en place de nouvelles choses. A mon arrivée, ma mission était de paramétrer le logiciel Divalto** pour qu’il s’adapte à nos clients. Au bout de quatre ans, la direction m’a fait confiance pour prendre le rôle de cheffe de projet. Maintenant, je gère l’équipe de consultants et de chefs de projets, donc une dizaine de personnes », retrace-t-elle.
« Des équipes de 80 à 90 % d’hommes »
Depuis les prémices de sa carrière et jusqu’à aujourd’hui, Mélanie a navigué dans un monde principalement masculin. Pour autant, elle n’estime pas que son genre a été un frein à sa carrière. « Nos clients sont dans des domaines tels que l’industrie, l’agroalimentaire, la métallurgie, le travail du verre ou encore le vin. Être une femme dans ce milieu, ce n’est pas très courant, constate la responsable déploiement, que ce soit sur des métiers techniques comme développeur ou fonctionnels, comme consultant. On est souvent dans un univers masculin. J’ai travaillé dans des équipes composées de 80 à 90% d’hommes. Finalement, cela devient un avantage, car les relations hommes-femmes sont différentes de celles entre hommes. Une fois le cap de la crainte de ne pas être prise au sérieux passé, cela peut devenir un réel atout », souligne-t-elle.
Néanmoins, il reste difficile d’attirer des profils féminins dans ces métiers. « On est souvent face à des directeurs de systèmes d’information et les relations sont, je pense, moins conflictuelles qu’un duo d’hommes ou de femmes. Une équipe mixte crée une cohésion parfaite ! Même si, parfois, on est confrontées à certaines difficultés avec des hommes qui pensent qu’on ne connaît rien à la technique. Avec l’expérience, on sait gérer ce genre de situations et on sait s’entourer », rassure Mélanie.
« On voit plus de femmes qu’avant »
Or, les choses bougent ! « On voit plus de femmes qu’avant. Quand je suis arrivée chez TGS France, j’étais la seule du service et aujourd’hui, nous sommes trois. Dans le passé, la difficulté venait de certaines typologies de clients qui avaient du mal à faire confiance à des femmes. Il y a une dizaine d’années c’était le cas, aujourd’hui un peu moins. Cela m’est déjà arrivé de me faire exclure d’un projet chez un client parce que j’étais une jeune femme ! Cela étant, il faut savoir s’adapter. Visiter une entreprise dans le secteur de l’industrie, en talons, ce n’est pas forcément la meilleure idée », conseille-t-elle.
Chez TGS France, Mélanie a naturellement évolué vers un rôle de manager. Pour soutenir ses progrès professionnels, elle bénéficie notamment de formations dispensées par l'école de management interne à son entreprise. « Avec mon manager de l’époque, nous avons eu des discussions lors desquelles j’ai pu exprimer mon impression d’avoir fait le tour de mon poste et nous avons réfléchi à ce qui était possible. C’est comme cela que je suis passée de consultante à cheffe de projet. La deuxième fois, on m’a dit : « On cherche un manager et on pense que tu es la bonne personne ! ». Ils sont donc à la fois à l’écoute et force de proposition », retrace-t-elle. En intégrant l’école du management, elle reçoit une formation complète : « On y apprend à se connaître soi-même avant de connaître les autres. Ça m’a beaucoup apporté. On a également eu une partie sur la gestion de projets. »
Elle pilote désormais une équipe d’une dizaine de collaborateurs, composée à 70% d’hommes. Avec eux, Mélanie explore de nouveaux horizons techniques. Sa principale fierté ? Leur montée en compétence. « C’est ma plus grande réussite : avoir une belle équipe, un faible turnover et une bonne ambiance ! Nous accompagnons des dizaines de clients et ce sont aussi eux qui nous amènent à progresser et à nous former. Pour cela, on s’entoure notamment de consultants externes pour monter en compétences et des formations internes sont proposées », explique-t-elle.
« L’IA ne nous remplacera pas ! »
Les évolutions des pratiques professionnelles résultent non seulement de la formation interne proposée au sein du groupe, mais également des progrès des technologies comme l'intelligence artificielle (IA), laquelle promet de révolutionner les méthodes de travail, notamment pour les métiers de l’informatique. « Elle va nous apporter beaucoup de choses, avance Mélanie.Tout comme l’a fait l’IoT, c’est-à-dire le fait de connecter des machines équipées de capteur à des logiciels. Côté développement, idem avec le No Code où ce n’est plus la technique ou le langage qui comptent. La valeur ajoutée des développeurs devient plus fonctionnelle. En revanche, il faudra toujours un bon socle technique très spécialisé pour supporter toutes ces technologies. Là-dessus, l’IA ne remplacera pas nos spécialistes ! »
Pour la cheffe de projet, l’IA est un outil permettant d’optimiser le temps des développeurs « sur des tâches où nous avons une valeur ajoutée maximale : la technique pure, l’analyse fonctionnelle et le conseil ! Par exemple, elle nous permet désormais de faire des comptes rendus de réunion en quelques minutes. Or, ce n’est qu’un petit exemple du pouvoir de l’IA ! Nous sommes d’ailleurs en train d’étudier son optimisation dans nos métiers », insiste-t-elle.
Et de conclure : « Allez-y ! Le métier s’ouvre. Je rencontre maintenant des femmes dans tous les métiers de l’informatique ! Des directrices des systèmes d’information, cheffes de projet etc. La barrière technique n’est plus là et on fait désormais confiance aux femmes. Il ne faut pas hésiter, au contraire ! » conseille-t-elle.
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