Technicien ascensoriste, un métier en perpétuelle évolution : « On va continuer d’innover, en particulier en intégrant l’intelligence artificielle »

Si les ascenseurs font partie de notre quotidien, on ne réalise pas toujours à quel point ils ont évolué depuis leur création il y a deux siècles. Chaque avancée technologique a eu un impact direct sur les professionnels qui les entretiennent et les réparent. Retour avec Fabrice et Cédric sur leur métier chez TK Elevator.

Depuis son arrivée en 1986, la carrière de Fabrice a beaucoup évolué tout en lui permettant de garder un lien étroit avec le terrain. Aujourd’hui, il est chargé de fournir une assistance technique à ses équipes à l’échelle régionale, pour résoudre tous les problèmes liés aux ascenseurs. Avec plus de 20 ans d’expérience dans le domaine des gratte-ciels, Fabrice se concentre spécifiquement sur les grands comptes clients et les hautes performances. « Certains clients m’ont connu comme metteur au point ou responsable. Cela a créé une relation privilégiée et m’a permis d’acquérir de vastes connaissances au fil des années », explique-t-il.

Une mécanique inchangée, mais l’ajout de nouvelles technologies

Ces dernières décennies, l’évolution des ascenseurs a été particulièrement marquée. Fabrice la compare à celle des voitures : « Il y a 30 ans encore, on pouvait ouvrir son capot, changer seul sa batterie, ses bougies, etc. Les plus bricoleurs pouvaient même entrer dans le carburateur. Désormais, c’est strictement impossible car tout est lié à l’informatique. Les métiers, eux aussi, se sont spécialisés. »

Un avis partagé par son collègue Cédric, qui a rejoint l’agence TK Elevator de Besançon, en 2019, après une reconversion. « J’ai peu d’expérience, mais je peux comparer les modèles actuels avec ceux des années 1970 sur lesquels je travaille, note-t-il. La partie mécanique de l’ascenseur n’a pas beaucoup changé depuis son invention. Elle se compose d’une cabine, d’un contrepoids et d’un moteur qui fait tourner le tout. »

Au fil du temps, l’informatique s’est progressivement intégrée à l’électronique. « C’était très basique à l’époque, continue Cédric. Maintenant, si un ascenseur détecte un fonctionnement anormal, il alerte immédiatement le technicien. »

« On est capable de travailler sur n’importe quelle technologie »

Pour ce faire, les techniciens ont désormais leurs téléphones et tablettes comme compagnons de travail. « Ils ont remplacé les manuels techniques, on n’est plus du tout seul face à une panne ! », résume Cédric.

Grâce à cette assistance accrue sur le terrain, le technicien du futur pourra même bénéficier de prédictions de pannes. « On va continuer d’innover, en particulier en intégrant l’intelligence artificielle, confirme Fabrice. On est capable de travailler sur n’importe quelle technologie grâce à des outils et des supports multimarques. » Ces systèmes basés sur l’IA permettent au technicien de résoudre des problèmes, de commander des pièces ou de trouver une formation adaptée.

Ce qui bénéficie, in fine, aux usagers : « Les moteurs ont été optimisés, explique Cédric. Il y a quarante ans, les ascenseurs ne comptaient que deux vitesses : marche ou arrêt. Maintenant, grâce aux variateurs de fréquence, les ascenseurs adaptent leur vitesse en fonction de leur position de départ et d’arrivée. C’est plus confortable et plus sûr! »

« Un technicien ascensoriste doit être bon dans plusieurs domaines »

Avec ou sans technologie, ce métier a toujours demandé de la polyvalence, rappelle Fabrice : « Un technicien ascensoriste doit pouvoir s’appuyer sur tout un éventail de compétences. Face à une porte mal installée, il devra trouver une solution qui n’aura probablement rien à voir avec son cursus d’électrotechnicien ! »

Le secteur vous tente mais vous n’avez pas d’expérience dans les ascenseurs ? « On reçoit des candidats ayant une formation 100% ascenseurs, mais on ouvre aussi nos portes à des gens qui n’ont jamais travaillé dans un ascenseur de leur vie, qui viennent de métiers complètement différents. Le plus important, c’est d’être motivé et intéressé ! » soutient Fabrice. Parmi les formations qui vous ouvriront des portes : un BTS électrotechnique ou équivalent, ou un Bac pro électrotechnique ou équivalent.

« Je ne m’ennuie jamais »

Ces recrutements ouverts à des profils variés vont de pair avec un accompagnement complet, notamment sur le volet de la sécurité. C’est ce qu’a pu expérimenter Cédric quand il a rejoint TK Elevator. Après un licenciement économique, il décide de changer de domaine professionnel et suit une formation d’un an en maintenance industrielle. En 2019, à la fin de sa formation, il décroche un poste de technicien ascensoriste en intérim chez TK Elevator et est embauché en CDI au bout de 7 mois.

Au départ, Cédric cherchait principalement à acquérir de l’expérience, mais il s’est rapidement passionné pour les ascenseurs. « Je ne m’ennuie jamais. Aucun jour n’est identique, on alterne entre les visites, les dépannages et les travaux. On alterne entre les visites, les dépannages et les travaux. On répare, bien sûr, mais on est aussi en charge de la maintenance préventive, qui nous évite de nombreux déplacements. On découvre à chaque fois de nouvelles technologies... ou des plus anciennes ! » Ce qui lui plaît le plus ? « Le dépannage, répond-t-il. On peut parfois passer plusieurs heures sur un problème, on apprend toujours de ces expériences, seul ou à l’aide de nos collègues. C’est une réelle satisfaction de dépanner des usagers et de remettre en service un appareil ! »

« On peut avancer très vite dans sa carrière, même sans une multitude de diplômes »

Apprendre ce nouveau métier a demandé de la persévérance à Cédric. Selon Fabrice, il exige aussi une bonne capacité d’adaptation et une vraie appétence pour la relation clientèle : « On doit faire en sorte de comprendre nos différents interlocuteurs ! »

Ce qu’il préfère dans son travail chez TKE, c’est justement la richesse et la variété des situations : « On est toujours dans la découverte !  On peut dépanner des appareils dans des endroits incroyables. J’ai assisté à des Coupes du monde de football, de rugby, à des concerts ou des défilés de mode. J’ai même eu l’honneur de rencontrer certains de nos présidents ! », raconte-t-il.

Avec le soutien de leur entreprise, les techniciens peuvent également évoluer rapidement. « On suit constamment des formations, confirme Fabrice. Les plus motivés pourront avancer très vite dans leur carrière, sans être bardés de diplômes. Il suffit d’être curieux ! » Et ce dernier parle d’expérience : « J’ai débuté comme technicien et aujourd’hui, je forme des collaborateurs en Allemagne ou en Angleterre. »

Le mot du recruteur

« TK Elevator est une entreprise moderne, tant par l'évolution de ses technologies que par son approche du recrutement. Contrairement aux idées reçues, le métier d'ascensoriste s'est considérablement modernisé et est désormais plus accessible. Nous recrutons également des profils non spécialisés dans les ascenseurs mais ayant des bases en électricité, puis les formons dans notre centre de formation », souligne Ylka Wora, responsable recrutement chez TK Elevator France. Chaque année, ce sont plus de 250 candidats qui sont recrutés en CDI.

L'entreprise est également très investie dans la formation des jeunes : « Nous recrutons une soixantaine d’alternants par an, dont beaucoup poursuivent leur carrière au sein de TKE en CDI », conclut Ylka.