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Serveur : un sourire contre un pourboire ?

Par Flavien Chantrel • Mis à jour le 5 février 2015 à 12h07, publié en novembre 2012

Pour professionnaliser le métier de serveur, l'Union des métiers de l'industrie hôtelière a évoqué une possible modification du mode de rémunération des salariés.

Serveur : un sourire contre un pourboire ?

Un café servi sans un sourire, c'est pour le moins fréquent. Un mal français qui s'expliquerait alors que le service "est perçu comme un petit job et non comme un vrai métier", selon l'Union des métiers de l'industrie hôtelière (Umih). "En France, le service n'est pas le point fort. On doit donc former des serveurs pour qu'ils soient souriants, pour qu'ils aiment faire plaisir (...). On doit professionnaliser ce travail, créer des vraies vocations". Pour revaloriser le métier, l'Umih réfléchit ainsi à des propositions sur le mode de rémunération des employés de salle, a déclaré son Président Roland Héguy, à l'AFP.

Des propos interprétés par les professionnels du secteur comme une possibilité de réintroduire le fameux pourboire. Et qui ont vite énervé. Cette rémunération qui pourrait créer plus de précarité et de concurrence entre les employés, a ainsi été jugée "scandaleuse" par Stéphane Fustec, secrétaire adjoint de l'Union syndicale commerce CGT. Pour calmer les esprits, l'Umih a répondu que ces propos avaient été "complétement déformés" et que les Français "n'avaient pas cette culture". Le pourboire a en effet quasiment disparu "à cause de la carte bleue", soulignait à juste titre Roland Héguy. Un faux débat donc, vite retombé. Surtout que pour rendre le sourire aux serveurs, les employeurs devraient peut-être mettre la main au portefeuille...

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