Vous séchez sur une question en entretien ? Voici comment gagner du temps !

Un énorme blanc s’éternise, et votre cœur s'emballe… Vous ne savez pas quoi répondre ! Ne paniquez pas, chaque candidat a déjà vécu ce moment au moins une fois en entretien. Aucun recruteur n'attend de vous que vous répondiez à toutes ses questions. En revanche, des techniques existent pour éviter ces silences interminables ! On vous explique comment gagner du temps face à une question piège lors d'un entretien.

Comment éviter le blanc quand on ne connaît pas la réponse en entretien ?

Restez calme

Commencez par prendre une grande inspiration. Prenez quelques secondes pour étudier la question, pour réfléchir et pour fouiller votre mémoire. Si vous donnez votre réponse sous l'effet du stress, votre réponse a peu de chance d'être brillante. N'ayez pas peur du silence : vous avez tout à fait le droit de prendre du temps pour réfléchir, surtout si la question est complexe. Vous pouvez même l'annoncer clairement au recruteur : « Très bonne question. Je vais réfléchir un moment pour vous donner la réponse la plus complète… » Si vous n'osez pas, essayez de gagner du temps en reformulant la question !

Reformulez ou réorientez la question

Parfois, quelques secondes de réflexion ne suffisent pas parfois. Si vous avez besoin de plus de temps pour structurer votre réponse, demandez à votre interlocuteur de répéter ou de clarifier la question, à la manière des politiciens qui connaissent bien cette technique. Qui sait, vous serez peut-être mieux inspiré ! Si ce n'est pas le cas, essayez de faire le lien avec un thème que vous maitrisez ou avec une de vos qualités.

Prenons un exemple. « Racontez-moi un moment où vous avez été en désaccord avec votre manager » Oups… Vous bloquez sur cette question. En revanche, vous vous rappelez parfaitement une situation similaire avec un collègue. Tentez votre chance, votre réponse pourrait convaincre le recruteur. Attention à ne pas trop s'égarer : votre interlocuteur pourrait voir cette technique comme une tentative d'esquive. Si vous avez un doute, privilégiez l'honnêteté.

Jouez la carte de l'honnêteté

Oui… Vous avez le droit de ne pas connaître la réponse à toutes les questions. Au lieu de vous aventurer dans un argumentaire bancal ou un mensonge, pourquoi ne pas dire simplement la vérité ? L'honnêteté est toujours appréciée. Mais ça ne suffit pas : montrez votre envie d'apprendre et de progresser. Si vous êtes capable d’assimiler rapidement compétences et connaissances, n'hésitez pas à en parler au recruteur.

Par exemple, si vous n'avez pas d'expérience dans un domaine précis : « Je ne connais pas encore ce logiciel, mais je suis en train de me renseigner et je suis impatient d’en savoir plus. Il a des similitudes avec X, que j’ai pris en main rapidement dans mon précédent poste. »

Réfléchissez à voix haute

Autre solution pour gagner du temps, présenter le cheminement de votre pensée. Vous ne connaissez peut-être pas la réponse exacte, mais vous avez en tête le contexte du problème. Montrez au recruteur votre capacité de raisonnement, étape par étape, même lorsque vous êtes déstabilisé. C'est peut-être d'ailleurs ce qu'il recherche : étudier votre réaction, votre adaptabilité et votre capacité d'initiative.

Si on vous demande de mettre en place un projet, vous pouvez dire : « Premièrement, je solliciterais l’avis de … Deuxièmement, je ferais appel à … »

Proposez d’y répondre plus tard par mail

Si la question porte sur un aspect très technique du travail que vous ne connaissez pas, suggérez au recruteur d'y répondre par mail de manière plus détaillée. Glissez votre réponse complète dans votre mail de remerciement, afin de prouver à nouveau votre motivation pour le poste. « C'est une question intéressante, qui mérite une réflexion plus poussée. J'aimerais pouvoir approfondir le sujet plus en détail pour vous transmettre une réponse complète dès demain. »

Attention : le recruteur sera d'autant plus attentif à votre réponse ! Elle devra être précise, contenir des exemples issus vos anciennes expériences, et devra mettre en avant une réflexion personnelle. Autrement dit, ne vous précipitez pas sur Chat GPT…

Foire aux questions (FAQ) : Gagner du temps face à une question du recruteur

« Est-ce grave de mentir ? »

Mentir en entretien d'embauche, ce n'est vraiment pas une bonne idée ! Même si le mensonge est tentant pour camoufler votre manque d'expérience ou pour embellir votre CV, vous risquez d'être rapidement démasqué. Les recruteurs ont l'habitude de détecter les incohérences. Au moindre doute, ils n'hésiteront pas à creuser davantage le sujet, et vous vous retrouverez dans une impasse. Privilégiez nos conseils pour répondre à la question du recruteur. Sinon, mieux vaut jouer la carte de l'honnêteté et dire clairement que vous n'avez pas la réponse.

« Peut-on dire "Je ne sais pas" ? »

Comme dit précédemment, vous avez le droit de ne pas connaitre la réponse à toutes les questions. Ne vous avouez pas vaincu pour autant ! Si vous dites simplement « Je ne sais pas », le recruteur assimilera votre réponse à de l'ignorance ou à un manque de motivation. Il faut compléter votre réponse afin de le rassurer sur vos compétences. L'importance n'est pas de savoir, mais de vouloir savoir. Montrez au recruteur votre envie d'apprendre et votre curiosité.

« Je me suis trompé dans ma réponse, comment me rattraper ? »

Si vous bloquez face à une question ou que vous répondez « Je ne sais pas » sans développer, vous pourrez toujours revenir sur le sujet. Cherchez une ouverture (naturelle, si possible !) ou attendez la fin de l'entretien pour aborder le sujet à nouveau. Par exemple, vous pouvez dire : « Votre question sur X m’a un peu déstabilisé tout à l’heure, mais je souhaitais y revenir et vous répondre de manière plus réfléchie. » Vous pouvez aussi revenir sur le sujet lorsque le recruteur vous demandera si vous avez des questions, ou bien après l'entretien, dans votre mail de remerciement.