Plus de 300 000 postes à pourvoir dans l’hôtellerie-restauration d’ici 4 ans
Entre 2005 et 2017, l’emploi dans le secteur de l’hébergement et de la restauration a bondi de 25 %, et en particulier dans la restauration qui regroupe à elle seule les trois quarts des salariés du secteur. Plus de 300 000 postes seront encore à pourvoir d’ici 2022. Décryptage d’un milieu professionnel qui ne cesse d’embaucher, et où le recours à l’apprentissage, aux CDD et aux emplois saisonniers est le plus élevé.

Au 31 décembre 2016, 1 003 300 salariés travaillaient dans le secteur de l’hébergement et de la restauration en France, dans l’un des 171 970 établissements enregistrés. Le nombre d’emplois dans ce secteur n’a eu de cesse de grimper entre 2005 et 2017, malgré un léger ralentissement durant la crise. Et selon les travaux de prospective de Pôle emploi, d’ici 2022, les recrutements devraient continuer à progresser à un rythme plus soutenu que celui de l’ensemble des métiers, pour atteindre les 308 000 postes à pourvoir.
La restauration : principal recruteur
C’est la restauration qui porte la quasi-totalité des hausses des effectifs salariés : +33,7 % depuis le 1er trimestre 2005 contre +4,0 % pour l’hébergement !
Aujourd’hui, plus des trois quarts des salariés du secteur (77,7 %) travaillent dans la restauration tandis que l’hébergement représente un peu moins d’un quart des salariés. Un écart logique quand on sait que moins d’1 établissement sur 5 dans le secteur concerne l’hôtellerie.
D’ailleurs, Pôle emploi souligne une autre différence entre les deux branches d’activité : « le secteur de la restauration n’a jamais connu de baisse de ses effectifs au cours des dernières années, même pendant les périodes de crise,
De nombreux CDD et emplois saisonniers
Si, comme pour l’ensemble de l’économie française, la très grande majorité des salariés de l’hébergement et de la restauration (hors intérim) sont en CDI, le recours aux CDD et aux apprentis n’en reste pas moins parmi les plus importants dans ce secteur.C’est surtout dans l’hébergement que le recours aux CDD est élevé (plus d’1 contrat sur 5).
Autre caractéristique du secteur : le recours important aux saisonniers (près de 60 % des projets d’embauche en 2017). En revanche, le recours à l’intérim est très faible dans l’hôtellerie-restauration. Autant de particularités qui vont de pair avec la moyenne d’âge très jeune des salariés : 35,7 ans. 4 sur 10 ont moins de 30 ans.
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