Métiers de la construction et de l’immobilier : sur quel critère les candidats sont-ils recrutés ?

Dire que le secteur est en pleine forme est un doux euphémisme à en croire la dernière enquête de Fed Construction. C’est une véritable tension qui s’est emparée des secteurs de la construction et de l’immobilier. « Ces derniers mois, depuis la réalisation de l’étude, la course aux compétences et à l’expertise a encore redoublé de vitesse » a confié Hervé SAVY, Directeur de Fed Construction au site spécialisé lemoniteur.fr. « Les professionnels du secteur ne sont pas loin d’être harcelés par les recruteurs ! […] Aucun candidat ne saute plus de joie en présence d’une proposition d’embauche […] Le candidat fait son marché, il choisit ».

Maîtriser les logiciels spécifiques : la compétence qui mène vers l'entretien

« La maîtrise de certains logiciels est souvent l’exigence clé des fiches de poste, et c’est bien dommage » estime le dirigeant de Fed Construction. « De nombreux candidats qui correspondent pourtant aux critères nécessaires sont ainsi évincés de manière automatique alors qu’ils accepteraient de monter en compétence en suivant une formation pour accéder au poste » explique-t-il.

En effet, si la plupart des salariés du BTP et de l’immobilier déclarent connaître les logiciels bureautiques tels que Microsoft Excel ou Word, et même s'ils sont entre 41 % et 62 % à maîtriser les logiciels techniques comme Autocad et Microsoft Project (hors immobilier), avoir l’opportunité de se former à un logiciel fait quasiment l’unanimité chez les professionnels interrogés. 97 % des répondants déclarent vouloir suivre une formation pour monter en compétences.

Les candidats veulent faire carrière avant tout

On connait l’un des critères de sélection des recruteurs, mais qu’est-ce qui attire les candidats vers les métiers de l’immobilier ou de la construction ? Pas le salaire en tout cas ! Si 1 salarié sur 2 est satisfait de sa rémunération, l’autre moitié estime être rémunérée à un niveau inférieur à ses prétentions. Un sentiment encore plus élevé chez les détenteurs d’un Bac+3, qui sont 63 % à être insatisfaits.

Pourtant, ce n’est pas la fiche de paie qui les encourage à choisir entre deux offres d’emploi similaires, mais plutôt les perspectives d’évolution offertes par l’entreprise pour plus d’un tiers des sondés.

Mais, même si les prétentions salariales ne sont plus aujourd’hui en tête des préoccupations, les candidats savent qu’ils obtiendront, dans la grande majorité des cas, une rémunération conforme à leurs exigences, étant donné les difficultés des chefs d’entreprise à recruter les bons collaborateurs. Toujours selon Hervé Savy, associé de Fed Construction, « actuellement, les professionnels, qui ont bien souvent plusieurs propositions en main, notamment dans la maîtrise d’ouvrage, la maîtrise d’œuvre et les travaux, font monter les enchères. Les entreprises sont en effet prêtes à consentir des efforts plus importants qu’à la même période il y a encore un an »

Autres critères qui pèsent dans la balance au moment de choisir entre deux emplois : l’envie de travailler avec le futur responsable hiérarchique (14%) et la situation géographique de l’entreprise (13 %). En queue de peloton, on retrouve la taille de l’entreprise (TPE, PME, grand groupe…), suivi des avantages et enfin de la notoriété et de l’image de la boîte.