Les femmes ont un salaire en moyenne 21% inférieur aux hommes

Près de 15,3 millions de salariés sont couverts par 713 conventions collectives de branche, d'après une étude de la Dares publiée récemment. Environ 13% d'entre elles regroupent 50.000 salariés ou plus et totalisent 73% de l'emploi salarié. Outre des différences de salaires, l'étude note également que les "caractéristiques des salariés et des emplois varient fortement selon les branches".   

Des écarts de salaires importants entre les cadres 
Si le terme cadre est générique, les disparités de salaires moyens entre branches sont importantes. Par exemple, le salaire moyen des cadres s'élève à 2.280 euros dans la coiffure contre 5.680 euros dans les transports aériens personnels au sol, "soit un écart de 1 à 2,5", note la Dares. Toutes branches confondues, "10% des salaires sont supérieurs à 6.880 euros et 10% inférieurs à 1.960 euros".

Les femmes toujours pénalisées
Comme toujours dans le monde du travail, les femmes sont les grandes perdantes. En tout cas, en termes de salaire. Ainsi, en "moyenne, dans l'ensemble des conventions collectives e branche le salaire net moyen d'une femme (1.810 euros) est inférieur de 20,9% à celui d'un homme (2.290 euros)", poursuit la Dares. Et toujours dans l'ensemble des branches, l'écart de salaires entre les femmes et les hommes est le plus élevé parmi les cadres (21,7%), contre par exemple 15,2% pour les professions intermédiaires ou encore 16,7% pour les ouvriers.

Dans certaines branches, comme l'immobilier, la mutualité, les sociétés d'assurance, les banques, les cabinets d'experts comptables, cet écart dépasse même 30%. A l'inverse, le salaire des femmes est supérieur à celui des hommes dans 4 conventions collectives de branche : les activités de déchets (+7,4%), la prévention et la sécurité (+4,3%), le bâtiment ouvriers de plus de 10 salariés (+4,1%) et les travaux publics ouvriers (+3,8%).

Conclusion, pour obtenir un meilleur salaire que les hommes, les femmes ont tout intérêt à travailler dans les branches les plus masculinisées...