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Les docteurs en sciences ont du mal à s'insérer

Par Flavien Chantrel • Mis à jour le 5 février 2015 à 12h07, publié en juin 2012

C'est une exception française : les docteurs en sciences rencontrent des difficultés d'insertion professionnelle et de poursuite de carrière, avec des taux de chômage et de contrats à durée déterminée très élevés. Alors qu'ils ont pourtant des compétences à revendre.

Les docteurs en sciences ont du mal à s'insérer

Pour expliquer les difficultés d'insertion professionnelle des docteurs en science, l'enquête CAREER pointe du doigt la "méconnaissance mutuelle entre docteurs et entreprises".

Pourtant, d'après cette enquête à laquelle Kelly scientifique a participé, il existe une corrélation entre les besoins des entreprises et les compétences des docteurs en Sciences. Ces derniers continuent pourtant de s'orienter prioritairement (pour un tiers d'entre-eux) vers les structures publiques dans le domaine de la R&D. alors que le privé, hors R&D n'attire qu'un quart des docteurs en sciences.

"Le principal frein à l'insertion professionnelle des docteurs est la méconnaissance mutuelle entre docteurs et entreprises. D'un côté les docteurs qui ne valorisent pas suffisamment leurs compétences, de l'autre, les recruteurs qui associent trop souvent les docteurs avec la R&D. Alors qu'ils peuvent travailler sur de nombreux postes, hors recherche en laboratoire comme la recherche clinique, réglementation/homologation, affaires médicales, propriété industrielle, recrutement, conseil" explique Laurence Friteau, manager de l'agence Kelly Scientifique Paris.

Des compétences à valoriser

Autre frein possible à leur carrière, les docteurs seraient perçus, à tort, comme "éloignés du monde de l'entreprise". Ils ont cependant toutes les qualités pour réussir en entreprise : sens de l'innovation, rigueur, fiabilité, capacité à manager la complexité, à travailler en équipe... Des compétences transverses qu'ils peuvent mettre en avant lors de leurs entretiens, en complément de certains savoir-faire transférables dans le privé : communication, gestion de projet, etc. Et surtout, remarque l'enquête CAREER, les docteurs en science ne valorisent pas assez leur expertise technique, qu'ils considèrent comme évidente. Une compétence fréquemment recherchée par les recruteurs du privé.

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