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L’emploi en hausse dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel en Ile-de-France

Par Juliette Pignol • Publié le 27 avril 2017 à 10h29

Après une hausse des embauches en 2015 et 2016, la Commission du film d’Ile-de-France prévoit la prolongation et l’amplification de cette embellie pour 2017.

L’emploi en hausse dans le secteur du cinéma et de l’audiovisuel en Ile-de-France

Dans son étude annuelle, le groupe de protection sociale Audiens et la Commission du film d’Ile-de-France viennent de publier les chiffres de l’emploi dans la production audiovisuelle et le cinéma dans la région francilienne. Et les résultats sont plus que satisfaisants : après une année 2014 stable, les embauches ont augmenté de 1 % en 2015 et de 5 % en 2016 !

En chiffres, cela fait 13 434 CDI, 108 738 intermittents et 8 330 CDD en 2015 en IDF, soit un total de 29 629 emplois équivalents temps plein (ETP) contre 29 471 en 2014. Une croissance à hauteur de 9 % qui porte essentiellement sur des CDI ou des emplois permanents. Une aubaine dans ce milieu caractérisé par l’emploi temporaire.

Quelles sont les raisons de cette hausse ?

Tout d’abord la reprise des investissements dans le cinéma français avec une hausse de 28 % ainsi que la relocalisation de films à forts budgets (supérieur à 10 millions d’euros) dans la région. On pense à des productions telles Chocolat de Roschdy Zem qui, grâce au crédit d’impôts et du Fonds de soutien de la Région Ile-de-France, ont permis l’ouverture de plusieurs postes. Mais le chemin à parcourir est encore long : le taux de délocalisation des tournages français reste important (36%).

L’animation française y est aussi pour quelque chose, et notamment grâce au développement des productions internationales entièrement fabriquées en Ile-de-France. L’exemple le plus marquant est le succès de Illumination Mac Guff (Moi, moche et méchant) qui continue de multiplier ses effectifs et qui a donné l’exemple à des sociétés telles que Mikros Image, Cube Creative ou TeamTO qui produisent localement pour des comptes étrangers.

Enfin, on constate aussi que cette dynamique est due à la hausse de la production de séries télévisées avec le tournage de grands programmes tels que Le Bureau des légendes ou Versailles, dont la récurrence a permis un regain d’activité sur les plateaux de tournage.