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Jeunes salariés en 2025 : plus diplômés, plus précaires, moins bien lotis que leurs aînés
Les jeunes d'aujourd'hui vivent-ils moins bien qu'il y a 50 ans ? La réponse en chiffres.
Trois Français sur quatre valident la fameuse phrase que vous avez déjà dû entendre ici et là, « c'était mieux avant ». Mais ce constat n’est pas l’apanage des grands-parents, puisque 67% des moins de 35 ans partagent ce sentiment. Les jeunes d’aujourd’hui vivent-ils vraiment moins bien que ceux d’hier ? Pour tenter de répondre à cette question, avec des éléments objectifs, le Haut-Commissariat à la stratégie et au plan a publié le 21 octobre une note d’information éclairante sur le sujet.
Premier constat : la France a vieilli. Les moins de 30 ans ne représentent plus qu'un tiers des Français, contre la moitié en 1975. « Le barycentre de la société s'est déplacé », résume Clément Beaune, Haut-Commissaire au plan.
Des jeunes plus diplômés… mais aussi plus précaires
Les jeunes de 2025 sont plus diplômés que ceux de 1975. On observe à l’heure actuelle 80% de bacheliers, contre 30% en 1980, et un jeune sur deux est diplômé du supérieur, versus 1 sur 5 dans les années 1970. L'étude compare ici plusieurs tranches d'âge (15-24 ans, 25-34 ans, etc.) selon les indicateurs analysés.
Or, ces jeunes diplômés font face à une hausse de la précarité ainsi qu’une insertion professionnelle de plus en plus difficile. En 2023, seulement 43% des jeunes de moins de 25 ans en emploi occupent un poste stable (CDI ou fonctionnaire), contre 75% en 1982.
« L’absence de diplôme est devenue très discriminante pour l’accès à l’emploi », observe Anne Bucher, directrice du département Travail, emploi, compétences du Haut-Commissariat et coauteure de la note, « mais le diplôme ne permet pas de garantir l’accès à des emplois qualifiés ».
Si sentiment de déclassement il y a, c’est d’abord par cette « érosion du diplôme » qu’il se manifeste. En 2021, 36% des diplômés du baccalauréat sortis de formation initiale depuis moins de cinq ans occupaient un poste d’ouvrier ou un emploi peu qualifié, contre seulement 11 % en 1983. De plus, 15 % des jeunes en emploi jugent leurs compétences supérieures à celles attendues sur leur poste.
Salaires et patrimoine : un recul face aux générations précédentes
Cette précarité professionnelle se reflète aussi dans les rémunérations. Certes, les salaires des plus jeunes ont augmenté par rapport aux années 70/80… mais dans une proportion moindre que celles de leurs aînés sur le même laps de temps. En 2019, le revenu moyen (travail, capital et prestations sociales) des 30-34 ans était inférieur de 13 % à celui des 50-54 ans. Quarante ans plus tôt, c’était l’inverse : il était supérieur de 9 %.
Mais c'est surtout sur le patrimoine que l'écart se creuse. L’accès à la propriété est ainsi devenu beaucoup plus difficile avec un indice des prix des logements (le prix des biens rapporté aux revenus) qui a explosé de 70% entre 1975 et 2025. Pour un même logement, il fallait dix ans pour le rembourser en 1975 quand il faudrait 23 ans aujourd’hui. Autre constat frappant : seulement 17% des 25-45 ans aux revenus modestes étaient propriétaires en 2013, contre 35% en 1973. Le logement cristallise ainsi le sentiment de déclassement de toute une génération.
Moins d'heures travaillées mais plus d'intensité
Le Haut-Commissariat au plan s’est aussi intéressé aux conditions de vie et de travail. Sur ce plan, les progrès sont indéniables en termes de durée de travail : les salariés travaillent en moyenne 350 heures de moins qu’en 1975 et la durée annuelle a reculé d’environ 17%.
Néanmoins, dans le même temps, la pression s’est accrue : 29% des jeunes disaient subir un contrôle hiérarchique permanent en 2019 contre seulement 17% en 1984. Un tiers des jeunes salariés déclarent même travailler toujours ou souvent sous pression.
Au final, la réponse à la question « c'était mieux avant ? » dépend du point de comparaison. Par rapport à 1975, les jeunes d'aujourd'hui sont plus diplômés, mieux rémunérés et travaillent moins. Mais comparés à leurs aînés actuels, ils ont reculé dans l'échelle des salaires et surtout du patrimoine. C'est ce décalage, plus que la comparaison avec le passé, qui alimente le sentiment de déclassement.
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