Ingénieurs, des profils toujours recherchés

Pour les 778.000 ingénieurs que compte la France, la situation est au beau fixe, selon une enquête menée par Ingénieurs et Scientifiques de France (IESF). Leur taux d'emploi est largement satisfaisant - 64% des jeunes ingénieurs sont en poste 6 mois après leur sortie d'études - et question salaire, les opportunités demeurent intéressantes. Pour les débutants, la médiane se situe ainsi à 35.000 euros/an (données 2012) et plus de la moitié d'entre eux accèdent directement à un statut cadre. Quant aux recrutements, si leur nombre total a reculé de 7%, le taux de chômage des ingénieurs s'établit à seulement 2,8%. 

Où retrouve-t-on le plus d'ingénieurs ?
Certains secteurs sont particulièrement demandeurs des compétences des ingénieurs. C'est le cas notamment des sociétés de conseil, "4ème secteur qui recrute le plus d'ingénieurs après les sociétés de services en informatique, les secteurs de la fabrication de matériels de transport et du BTP, mais devant l'énergie, la production de machines ou l'industrie chimique", détaille l'IESF.

"On constate globalement une baisse des postes dans la R&D, analyse Mathieu de Redon, Manager exécutif senior chez Page Personnel. Au contraire, la demande est plus forte dans les fonctions de la logistique, en supply chain. De plus en plus de sociétés d'intérim nous sollicitent également pour des missions d'une durée d'un an et plus".

Une part relativement faible d'embauche à l'étranger
En moyenne, 20% des recrutements ont lieu hors de France. C'est particulièrement vrai dans les secteurs de la production et distribution, de gaz ou encore de la métallurgie. D'autres sont plus ouverts vers l'international : automobile, industrie pharmaceutique, activités financières, etc. Pour les ingénieurs, ces missions peuvent être un tremplin pour la suite. Mais dans tous les cas, en début de carrière "les candidats ont intérêt à viser l'intérêt du poste pour ensuite évoluer", conseille Mathieu de Redon.