IA et emploi : pourquoi l'Inde tremble quand la France dort tranquille ?
Une vaste enquête menée dans 21 pays révèle d'étonnantes disparités de points de vue.

Alors que plus de la moitié des travailleurs mondiaux redoutent d'être remplacés par l'intelligence artificielle dans les dix prochaines années, les réactions varient considérablement selon les régions du monde : entre inquiétude du côté des pays émergents et optimisme des économies développées. Explications.
L'IA fait trembler la planète... mais pas partout de la même façon !
L'intelligence artificielle va-t-elle détruire nos emplois ? A tort ou à raison, cette question hante les débats et les articles de presse depuis l'apparition de ChatGPT. Une enquête de l’institut de recherche canadien Schwartz Reisman, récemment repérée et mise en image par Visual Capitalist, a posé la question directement à un millier de personnes dans le monde entier. Verdict ?
La majorité des répondants (54%) estiment que l'IA remplacera leur travail dans la décennie à venir de façon « probable » ou « certaine ». Un chiffre peu surprenant qui masque en réalité de profondes disparités géographiques.
En effet, ce sont les pays émergents qui montrent le plus d'inquiétude. En Inde, au Pakistan ou en Indonésie, près des trois quarts des sondés répondent « oui probablement » ou « oui certainement » à la question du remplacement de leur métier par l'IA. À l'inverse, dans des économies comme l'Allemagne, le Japon ou le Canada, le scepticisme domine largement. La proportion s'inverse même : les deux tiers des répondants estiment que non, l'IA ne bouleversera probablement pas leur quotidien professionnel.

Pourquoi les Français et les Japonais sont-ils sceptiques ?
Comment expliquer des différences si marquées ? Plusieurs explications coexistent. Du côté des pays émergents, la croissance économique rapide s'accompagne souvent d'une adoption accélérée des nouvelles technologies. Les travailleurs y sont donc particulièrement sensibles aux transformations en cours. Par ailleurs, ces économies comptent une proportion plus importante d'emplois peu qualifiés, traditionnellement plus vulnérables à l'automatisation. L'exemple de l'Inde, réservoir mondial de main-d'œuvre dans les services numériques, en est l’illustration parfaite.
Les pays développés bénéficient quant à eux d'une structure d'emploi différente. Les postes à forte valeur ajoutée y sont plus nombreux et en théorie plus difficiles à automatiser. Plus révélateur encore : selon un récent rapport du MIT, 95% des projets IA en entreprise échouent à générer des revenus significatifs. De quoi cultiver un certain scepticisme en ce qui concerne un raz de marée de l’IA dans les années à venir…
Mais cet optimisme de façade est-il justifié ou relève-t-il du déni ? Le cas français interpelle particulièrement : un travailleur sur deux pense que l'IA ne remplacera pas son emploi. Une sérénité qui pourrait s'expliquer par une adoption encore timide de ces technologies dans l'Hexagone. D’après la BPI, seules 32% des PME françaises ont fait le choix d'intégrer l'IA à leur environnement de travail.
Plus étonnant encore, le Japon se montre le plus catégorique quant au faible impact de l'IA sur l'emploi dans la décennie à venir – le pays le plus sceptique après la France. L’archipel est pourtant un pionnier de la robotique et de l'automatisation. Paradoxal ? Au contraire, la confiance japonaise vis-à-vis de ses emplois découle probablement de son savoir-faire technologique et de ses capacités à surfer sur la vague IA à venir.
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