En Grèce, un retour controversé à la semaine de six jours
De 40 à 48h !

Loin, très loin de la semaine de 4 jours expérimentée ou mise en place chez nos voisins européens, le gouvernement grec a plutôt décidé d’instaurer la semaine de 6 jours. Explications.
Un sixième jour de travail mieux rémunéré
Depuis ce 1er juillet, une nouvelle législation adoptée par le gouvernement conservateur de Kyriakos Mitsotakis permet à certains employeurs de la péninsule hellénique de mettre en place la semaine de six jours. Déjà en vigueur dans les secteurs du tourisme et de la restauration, elle est désormais étendue à certaines industries et manufactures, aux entreprises fonctionnant en continu, et à celles pouvant justifier d’une charge de travail exceptionnelle.
Concrètement, le travailleur concerné verra son salaire majoré de 40% le sixième jour et de 115% s’il s’agit d’un dimanche ou jour férié. Dans le cas où son employeur le demande, le salarié ne pourra pas refuser de travailler six jours sur sept.
Objectif du gouvernement : pallier le manque de main d’œuvre, notamment pour le travail saisonnier, réduire le taux de chômage et lutter contre le travail non déclaré. En effet, de nombreux Grecs travailleraient déjà de façon dissimulée un sixième jour dans la semaine.
Au micro d’Euronews, les citoyens interrogés font part de leur indignation face à ce qu’ils considèrent comme un retour en arrière, à l’heure où le temps de travail baisse partout ailleurs en Europe. Fin septembre, lors du vote de la réforme, les Grecs étaient déjà massivement descendus dans la rue pour faire grève et manifester leur mécontentement.
Face au chômage, le gouvernement mise sur la dérégulation
Durablement marqué par la crise financière de 2008 et la crise de la dette publique à partir de 2010, le pays connaît toujours un taux de chômage supérieur à 10% (en 2013, il culminait à 27%), l’un des plus élevés d’Europe. Le salaire moyen y est d’environ 850 euros.
Pour tenter d’y remédier, le parti Nouvelle Démocratie de Mitsotakis, au pouvoir depuis cinq ans, multiplie les réformes pour déréguler le marché du travail. En plus de la « longue semaine », le gouvernement a par exemple instauré les contrats « zéro heure », déjà en vigueur au Royaume-Uni. Un salarié en « zéro heure » est mobilisable en permanence, selon les besoins de son employeur, mais seules les heures effectuées lui sont payées à la fin du mois. La possibilité de cumuler plusieurs emplois a également été légalisée, dans la limite de 13 heures par jour et 78h par semaine.
Pourtant, la moyenne du temps de travail hebdomadaire grec est déjà la plus élevée d’Europe (données Eurostat) : 39,8 heures par semaine. Contre 36,1h de moyenne en Europe, 36h en France, 34h en Allemagne ou 32,2 heures aux Pays-Bas. Le principal problème des entreprises helléniques n’est donc pas tant le nombre d’heures travaillées, que la productivité tirée de ce travail…
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