La démission au cinéma : les recos de la rédac
Quand Hollywood sublime (et fantasme) l'art de claquer la porte.

La démission est particulièrement représentée au cinéma, le plus souvent dans une version édulcorée mais néanmoins cathartique, ou les héros quittent leur job dans un épique élan de gloire, à coup de déclarations remplies de morale et de justice sociale sous le regard admirateur de leur collègues. Un scénario bien différent de la réalité, et tant mieux : on imagine mal une comédie où le personnage principal remettrait sa démission en personne puis par écrit dans un email de suivi, avant de passer ses quelques mois de préavis à former son remplaçant en rasant les murs. On a donc passé en revue quelques scènes marquantes de démission, où les protagonistes ne prennent pas toujours des airs de justicier… Et non, ce ne sont pas que des comédies romantiques !
Bridget Jones : la revanche
Ici, Bridget entretient une relation amoureuse avec son boss, avant de découvrir qu’il était lui-même en couple, elle décide de reprendre sa vie en main en se séparant de l’intéressé, et de changer de boulot. La britannique met donc toutes les chances de son côté, en se faisant engager dans un autre job avant la grande annonce. Le résultat : une scène de démission comme on en voit souvent au cinéma, avec une annonce comme point d’orgue d’une émancipation, où le héros (une héroÏne, en l'occurrence) se venge des petites mesquineries blessantes de la direction en une une tonitruante annonce aussi que revancharde.
« Vu la mauvaise passe que traverse l'entreprise, j'ai pensé que la personne qui se balade dans un haut transparent et s'occupe avec des petits communiqués de presse insignifiants ne manquerait à personne », lance Bridget Jones à son patron, reprenant une phrase effectivement sorti de la bouche du dirigeant plus tôt dans le film… Avant de tourner les talons, sur le Respect d’Aretha Franklin. Peu réaliste, mais vivifiant !
American Beauty : le chantage
Dans le premier film de Sam Mendes, le personnage principal (Lester, campé par un remarquable Kevin Spacey) est un père de famille invisible lassé par la vie, trompé par sa femme et ignoré par sa fille. Décidant de s’extraire d’une existence léthargique, il décide de tout envoyer bouler : à commencer par sa vie pro. Ça tombe bien : salarié depuis 14 ans pour un magazine de publicité, il s’ennuie à la mort dans son cubicle et se retrouve en plein milieu d’une série de licenciements économiques.
Sauf que l’homme ne compte pas se faire jeter de l’entreprise comme un malpropre, et possède des informations compromettantes sur sa direction. Convoqué pour son renvoi, il « négocie » un an de salaire d’indemnités en faisant du chantage. Pas vraiment ce qu’on vous conseille pour réussir votre sortie ou obtenir une rupture conventionnelle, mais la méthode a le mérite d’accoucher d’une scène marquante du film.
Office Space : le coup de sang
Sorti dans une relative indifférence en 1999, Office Space devient finalement culte quelques années plus tard. Le film se paye même un inattendu retour de hype lors du phénomène de la Great Resignation (la Grande Démission), avec des internautes se filmant en train de démissionner en citant des répliques du film.
Les démissionnaires américains se sont reconnus dans le long-métrage de Mike Judge qui analyse avec une bonne dose de cynisme (et d’humour, forcément) les dessous de l’emploi de bureau, et les frustrations qui vont avec : absence totale de sens, open-spaces déshumanisant, micro-management, etc. On y croise Jennifer Aniston, ulcérée par les remarques passives-agressives de son supérieur, qui quitte son boulot sur un coup de tête. Une décision qui se matérialise par un cinglant (et assez drôle) mini-monologue, un doigt d’honneur à son boss… Et un obligatoire rage quit.
Le Loup de Wall Street : l'opportunisme
Une scène qu’on aurait peut-être tendance à oublier dans le film de Scorcese, à tort. Jordan (joué par Leonardo DiCaprio) tombe par hasard sur Donnie, qui lui fait remarquer qu’ils sont voisins. Donnie travaille dans le secteur des meubles pour enfants, et ne fait pas vraiment fortune… Ce qui n’est pas le cas de Jordan, qui vient de garer sa décapotable devant le restaurant.
Après un court mais savoureux échange entre les deux hommes, où Donnie demande à son voisin combien lui rapporte son travail de courtier, le personnage de Jonah Hill propose ses services à son voisin… Et démissionne en l’espace de quelques secondes dans la première cabine téléphonique qui se présente. Si le film primé aux Golden Globes puise principalement dans l’autobiographie du trader véreux Jordan Belfort, cette scène n’a pas vraiment existé : Belfort aurait en réalité rencontré son voisin (qui n’était d’ailleurs pas vendeur de meubles pour enfants) de façon beaucoup plus conventionnelle par l’intermédiaire de sa femme.
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