Votre employeur refuse de négocier votre départ ? Voici comment réagir !

Vous êtes enfin prêt à quitter votre job pour une nouvelle aventure, mais votre employeur ne semble pas très ouvert à la négociation. La porte se ferme devant vous. « Non, c'est impossible pour nous de laisser votre poste vacant. » Quelle est la bonne réaction à adopter face à un refus catégorique de négocier ? Comment répondre efficacement aux objections ou arguments soulevés par l’employeur, ou évaluer la marge de négociation ? Valérie Duez-Ruff, autrice du livre Quitter son job et négocier son départ, aux éditions Eyrolles, vous aide à explorer toutes les pistes de la négociation.

Valérie Duez-Ruff

Avocate en droit du travail

« Une négociation, c'est 90 % d'écoute et 10 % de dialogue »

Vous souhaitez quitter votre job pour un salaire supérieur, une meilleure qualité de vie, mais vous vous confrontez aux objections de votre employeur ? « Pour sortir de cette soi-disant impasse, essayez de comprendre le point de vue de votre interlocuteur, avec des reformulations ou des questions ouvertes notamment », précise l'avocate Valérie Duez-Ruff, avant de détailler les étapes pour répondre aux objections de l'employeur lors d'une négociation.

• Étape n°1 : Ancrez le « oui » dans l'échange afin de l'intégrer dans votre esprit, mais surtout, dans celui de votre employeur. Vous devez créer un objectif commun et un lien entre vous.

• Étape n°2 : Reconnaissez et validez l'objection. « Une bonne négociation passe par la dimension humaine. L'employeur doit se sentir entendu, compris et respecté. Ne considérez pas que vous êtes devant une porte close et gardez le dialogue ouvert », conseille Valérie Duez-Ruff. Une confrontation directe d'arguments braquera votre interlocuteur, et ne l'encouragera pas à vous écouter et à vous aider par la suite.

• Étape n°3 : Contre-argumentez. Vous avez entendu le problème de votre employeur, désormais vous devez travailler ensemble à des solutions ou des alternatives qui conviennent aux deux parties.

« Tant que vous n'avez pas tout essayé, il reste une marge de négociation »

Et si vous vous heurtez à un refus catégorique ? Il arrive que certaines négociations débutent très mal. Pas d'objections, pas de discussion, juste un « non » sans appel de l'employeur. Pour Valérie Duez-Ruff, tout n'est pas encore perdu. Mais avant de répliquer, l'avocate vous conseille de prendre une grande inspiration et de calmer vos émotions. Un « non » catégorique n'est jamais agréable à entendre. « Un refus est définitif seulement lorsqu'on a épuisé toutes les options. Tant que vous n'avez pas tout essayé, il reste une marge de négociation », explique-t-elle, avant de compléter.

« Si vous n'avez pas compris le fondement du refus, tant que vous n'avez pas travaillé sur une solution alternative, tout est encore à faire. » Vous devez questionner votre interlocuteur pour comprendre les éléments qui pourraient le convaincre de reprendre les négociations. Une motivation financière, temporelle ? Creusez le sujet et proposez-lui des alternatives. « Si le refus est définitif et que vous ne vous épanouissez plus dans votre travail, il est peut-être temps de partir. Un job ne vaut pas votre vie », conclut Valérie Duez-Ruff, autrice du livre Quitter son job et négocier son départ, aux éditions Eyrolles.