Brexit : quelles conséquences d'un no deal pour l'emploi en France ?
Malgré la promesse de Boris Johnson d'un divorce fin octobre, les échanges pourraient être prolongés jusqu'en janvier.

Les députés britanniques se sont prononcés en faveur d'un texte "anti-no deal" qui aurait pour effet une prolongation des échanges avec l'UE jusqu'au 31 janvier 2020 si aucun accord n'était trouvé avant le 19 octobre, à la fin du prochain sommet européen. Le no deal reste malgré tout une issue probable, avec des conséquences sur de nombreux secteurs d'activité de l'Hexagone.
49 800 emplois menacés en France
L'Instit de recherche économique de Halle estime à 600 000 les emplois qui pourraient être menacés par un scénario de no deal, notamment à cause du rétablissement des tarifs douaniers de l'UE vers le Royaume-Uni. Si l'Allemagne est le pays européen avec le plus fort nombre d'emplois menacés (plus de 100 000), la France décroche la deuxième place avec près de 50 000 emplois menacés, soit 0,18% du nombre total d'emplois. Quant au FMI, il estime que la France pourrait connaître une perte de 0,2% de son PIB (en comparaison avec un scenario sans Brexit). Un chiffre inférieur à la perte estimée pour la plupart des autres pays européens, notamment le Royaume-Uni lui-même (3,9%) et l'Irlande (3,8%).
Les interrogations du secteur transport et logistique
Dans le secteur du transport et de la logistique, le gouvernement encourage les entreprises à se préparer à tous les scenarios, qu'elles aient une relation directe avec le Royaume-Uni ou qu'elles soient exposées aux conséquences d'un no deal via leurs sous-traitants. Dans ce contexte, e portail des transports et de la supply chain, Actu transport logistique, a résumé aux entreprises leurs grandes priorités en cas de Brexit dur, notamment anticiper et estimer l'impact financier des futurs droits de douane et s'assurer que leurs produits ne tombent pas sous le coup de réglementation spécifique.
Quid des régions voisines du Royaume-Uni ?
Interrogée par France 3 Régions, la CCI Hauts-de-France rappelle que "le Royaume-Uni est le 3e pays client de la région (...) Les exportations des Hauts-de-France à destination du Royaume-Uni sont de 4,5 milliards d'euros en 2018, soit 8,8% des exportations de la région". Certains secteurs d'activité pourraient donc être fortement impactés par un "no deal". C'est le cas de la pêche : aujourd'hui, 75% des poissons sont prélevés dans les eaux britanniques. En cas de "no deal", cette pêche dans les eaux britanniques serait interdite, sauf mise en place d'un accord spécifique. Le tourisme pourrait également être touché : si les Britanniques pourront toujours venir en France sans visa, leur séjour sera compliqué par le retour de certaines contraintes (permis international, frais bancaires et téléphoniques...) et une possible baisse de leur pouvoir d'achat.
En revanche, d'autres secteurs pourraient profiter d'opportunités liées à un "no deal" : le commerce de détail (retour du duty free ?), l'automobile (qui pourrait attirer les investisseurs) et le secteur bancaire et financier (avec la relocalisation d'activités financières dans les grandes villes européennes).
(GettyImages/Tanaonte)
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