Cet atout sera indispensable pour votre carrière en 2026
Se former aux technologies numériques vous permettra de rester dans la course à l’emploi.

Aucun domaine professionnel n’échappe à l’influence croissante du monde numérique. Cette transformation touche désormais les emplois considérés comme manuels. Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’en devenir un expert, la maîtrise de certaines compétences technologiques fondamentales est à présent essentielle pour la majorité des métiers. Arnaud Le Roux, responsable formation soft skills chez Lefebvre Dalloz Compétences, nous explique pourquoi.
En quoi est-il crucial, en 2025, de se former aux technologies numériques, quel que soit son métier ?
Pour la simple et bonne raison qu’elles sont omniprésentes, peu importe le domaine professionnel. Les travailleurs, même s’ils exercent un métier manuel, doivent à un moment donné utiliser ces technologies numériques et ce, en raison de l’automatisation grandissante de certaines tâches.
Les garagistes, par exemple, font face au développement de ces technologies avec l’arrivée massive des voitures électriques. Cela exige une expertise qu’ils ne possédaient pas il y a vingt ans. Ils ont donc à la fois les mains dans le moteur et sur le clavier de l’ordinateur, afin de piloter certains outils.

La dématérialisation est présente dans la gestion administrative et les communications professionnelles depuis un certain temps. Il est d’ailleurs presque impossible de remplir sa déclaration de revenus autrement qu’en ligne ! Les technologies numériques ont envahi nos vies personnelles et professionnelles, et la montée en popularité du télétravail pendant la pandémie n’a fait qu’accélérer cette tendance.
Quels seraient les risques, pour un travailleur, de ne pas se former à ces sujets ?
Ceux qui estiment que c’était mieux avant vont forcément perdre en efficacité et, par conséquent, en employabilité. De plus, ils pourraient aussi rencontrer des difficultés face à certaines situations professionnelles. Un salarié qui refuserait, par exemple, d’utiliser une plateforme de communication collaborative n’aurait potentiellement pas accès au télétravail ! Mais, tout cela relève aussi de la pédagogie avec de l’exemple, de la pratique et de l’accompagnement au quotidien.
La question de l’emploi des seniors (50+) est, depuis quelques années, un important enjeu économique. Les compétences numériques participent-elles de leur employabilité ?
La plupart des seniors ont déjà connu une première révolution, celle de l’informatique. Une minorité seulement est réfractaire aux technologies numériques. En revanche, ce qui leur manque souvent, c’est la capacité à mettre à jour leurs connaissances, dans un contexte où tout évolue à une vitesse considérable. On l’a d’ailleurs vu, depuis deux ans et demi, avec l’explosion des outils d’intelligence artificielle générative.
Il est rare de rencontrer des personnes âgées de 50 ans et plus qui ne maîtrisent pas les outils de bureautique. Cependant, il est important de les accompagner dans l’utilisation des outils d’IA qui se généralisent en entreprise, de même que des outils spécifiques à leur activité professionnelle.
En résumé, quelles sont les compétences numériques indispensables sur le marché du travail ?
Tout d’abord, la bureautique constitue un prérequis pour développer ces compétences. Elle regroupe les fonctions suivantes : traitement de textes, tableurs, outils de présentation, messageries instantanées, gestion de courriels, utilisation d’Internet. En parallèle, il faut sensibiliser les employés aux enjeux de la cybersécurité. Les risques, déjà importants pour une personne, le sont encore davantage dans le milieu professionnel.
Amara D.
Pour certains métiers, il est également capital d’acquérir des compétences en analyse de données. Cela inclut la capacité de lire et d’interpréter des tableaux de données, de produire des graphiques et de les intégrer dans des tableaux de bord. Dans un monde professionnel dominé par les résultats et les chiffres, il est crucial de savoir traiter et rendre accessible les données à tous les membres d’une équipe.
L’IA, enfin, rebat les cartes dans tous les secteurs d’activité. Les salariés doivent être accompagnés sur les bons usages et leur sens. Ces outils ne sont pas amenés à remplacer les collaborateurs. Ils sont au contraire facilitateurs, pour libérer du temps sur des actions à valeur ajoutée.
En quoi le catalogue de Lefebvre Dalloz Compétences reflète-t-il ces besoins ?
On a lancé nos premières formations sur l’intelligence artificielle en 2023. Le catalogue s’est étoffé en 2024 et, cette année, on a décidé de créer un univers de formation baptisé « Technologies numériques ». On y a intégré les formations IA, tout comme une brique bureautique avec des outils comme Word, Excel, PowerPoint ou encore Power BI. On accompagne aussi les participants sur des outils comme Photoshop ou Illustrator. Les formations IA sont divisées en deux volets : un très généraliste et d’acculturation, et des focus métiers (NDLR : l’IA pour les managers, les juristes ou les avocats).
On a également développé des briques orientées gestion de projet informatique. Ce domaine a été particulièrement chamboulé par l’arrivée d’outils de travail collaboratif à distance et/ou en temps réel. Enfin, on est en train d’étoffer une brique « Informatique » en y ajoutant des formations plus poussées, comme la programmation Python, l’intégration ou le développement d’outils d’intelligence artificielle en entreprise.
Quelle typologie d’apprenants suivent vos formations ?
Depuis 2023, nous avons formé près de 570 personnes sur l’ensemble de la gamme technologies numériques. Il n’y a pas vraiment de profil type ! Beaucoup sont envoyés par leur entreprise et ont besoin de monter en compétences sur des outils spécifiques. D’autres participent dans l’idée d’une reconversion professionnelle. On a également de jeunes diplômés qui se rendent compte qu’ils vont manquer de compétences pratiques dans leur future activité. Et puis, des personnes plus âgées qui ont pris conscience de leurs lacunes ou par curiosité pour les nouveaux outils.
Il faut s’adapter aux différents niveaux de maîtrise des technologies…
On a imaginé ces formations avec l’humain au cœur de nos préoccupations. On ne se contente pas de dispenser des connaissances sur des outils, mais on aide les apprenants à les utiliser de manière judicieuse et critique. C’est particulièrement vrai pour l’intelligence artificielle. On fonctionne donc effectivement par niveaux, comme en témoignent les formations sur les tableurs, qui proposent des formations débutants et intermédiaires, avec un niveau avancé prévu pour les mois à venir.
Afin qu’elles soient ouvertes au maximum de personnes, nous avons développé des formats courts, qui peuvent aller d’une demi-journée à deux jours. On a bien conscience que, dans la vie professionnelle, il est de plus en plus difficile de bloquer trois jours dans un agenda.
… et apaiser les potentielles frustrations liées à l’apprentissage de ces outils ?
On se concentre sur l’expérience pratique. En effet, le formateur fournit systématiquement une instruction théorique, puis les participants ont l’occasion de manipuler les outils. Il est crucial qu’ils puissent les expérimenter et découvrir tous leurs usages potentiels dans un contexte professionnel. Cela leur permet aussi de commettre des erreurs en toute sécurité, sous la supervision du formateur et donc, de dissiper certains mythes. Une fois de retour dans l’entreprise, ils réalisent que cela n’est pas si difficile et que cela apportera une plus-value à la fois à leur employeur et à eux-mêmes.
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