Vers une nouvelle réforme de l'assurance-chômage ? Les pistes évoquées par Gabriel Attal
Elle pourrait intervenir avant l'été.

Moins d’un an après la dernière réforme de l’assurance-chômage, entrée en vigueur le 1er février 2023, le chef du gouvernement souhaite aller plus loin, comme il l’a récemment expliqué au JDD. Au risque de réveiller la colère sociale ?
« La durée d’indemnisation, on peut encore la réduire »
Le 23 février dernier, Gabriel Attal a déjeuné à Royan avec « une dizaine de Français de la classe moyenne », pour reprendre les termes du Journal du dimanche qui a pu assister à la rencontre. C’est lors de ce déjeuner que le Premier ministre en a profité pour se confier sur ses futures intentions en ce qui concerne l’assurance-chômage.
En ligne de mire, une baisse de la durée d’indemnisation de l’Aide au retour à l’emploi (ARE) : « On est passé de 24 à 18 mois de durée d’indemnisation, on peut encore la réduire. » Il souhaite également discuter de la dégressivité des allocations. Des pistes lancées sans aucun autre arbitrage gouvernemental et qui n’ont, bien sûr, rien d’officiel à ce stade. Gabriel Attal promet cependant que ces idées ont vocation à être soumises à « discussions ».
« Une partie des Français ne supporte plus de ne pas vivre de leur travail, de ne toucher aucune aide tout en finançant un système qui permet à d’autres de ne pas travailler ! »
Au cours de ces discussions pourrait également être évoquée une modulation des remboursements des frais de santé en fonction des revenus.
« Les chômeurs sont la cible préférée du gouvernement »
Sans surprise, les syndicats ont vivement réagi à ces « pistes » lancées par le Premier ministre. « Inacceptable », tance Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT dans les colonnes du Monde : « Qu’ils ne viennent pas nous expliquer aujourd’hui qu’en période de mauvaise conjoncture, il faut durcir les droits des demandeurs d’emploi, alors qu’ils tenaient le discours inverse lors de la précédente réforme mise en œuvre en 2023. »
Au micro d’Apolline de Malherbe sur RMC, Denis Gravouil, membre du bureau de la CGT en charge de la protection sociale, a appelé à « sortir de la stigmatisation permanente du chômeur » : « Il y a presque six millions de personnes qui sont inscrites à France Travail (...) En ce moment, le gouvernement est en train de chercher à faire des économies à tout bout de champ et particulièrement sur les chômeurs qui sont sa cible préférée. Depuis qu’Emmanuel Macron a été élu, il y a eu des réformes de l’assurance-chômage presque tous les ans. »
Même son de cloche chez FO, par la voix de Michel Beaugas cité par Le Monde : « Les demandeurs d’emploi doivent expier leurs fautes d’être au chômage alors même que l’écrasante majorité de ceux qui sont indemnisés se retrouvent dans cette situation après un licenciement ou une fin de CDD ou de mission d’intérim. »
La colère des syndicats fera-t-elle reculer le Premier ministre ? Rien n’est moins sûr, à en croire sa réponse au journaliste du JDD pointant le risque d’un réveil de la colère sociale en cas de nouvelle baisse de la durée d’indemnisation : « Oui, et ? »
Crédits photo : Romain TALON/stock.adobe.com
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