Microbiologiste

Le rôle d'un microbiologiste consiste à étudier des micro-organismes vivants. L'objectif de ce métier dépend de son domaine de spécialisation. En effet, le microbiologiste peut travailler pour des secteurs d'activité très diversifiés et la finalité de son métier dépend avant tout des objectifs de son domaine de compétences.
Par exemple, le microbiologiste peut être spécialisé dans la recherche de virus ou de bactéries à l'origine de maladies. Dans ce cas, il s'agit d'un microbiologiste virologue ou bactériologiste. Nous pouvons également citer l'exemple du microbiologiste qui exerce son métier en tant que spécialiste en recherche biotechnologique. Dans ce cas, il recherche des micro-organismes vivants capables de dépolluer certains sites contaminés ou de combattre certains parasites dans le secteur de l'agriculture.
Le métier de microbiologiste ne doit pas être confondu avec celui de technicien en microbiologie. Le technicien en microbiologie endosse un rôle d'exécutant tandis que le microbiologiste est la tête pensante qui dirige les recherches en laboratoire. Le technicien en microbiologie présente un niveau d'études plus court que le microbiologiste. Son salaire est également inférieur à celui du microbiologiste. En résumé, le technicien en microbiologie évolue sous les ordres du microbiologiste.
Le métier de microbiologiste est rattaché au code ROME K2402, concernant la recherche en sciences de l'univers, de la matière et du vivant.

Différents diplômes permettent de devenir microbiologiste. Le niveau de diplôme minimal pour exercer ce métier, c'est le niveau bac +5. Il s'agit alors d'un master ou d'un diplôme d'ingénieur. En revanche, ceux qui se dirigent vers une carrière de microbiologiste chercheur doivent valider un doctorat, c'est-à-dire une formation de niveau bac +8.
Concernant le libellé exact du diplôme requis pour être recruté en tant que microbiologiste, tout dépend du domaine d'activité vers lequel vous souhaitez vous diriger ! Les microbiologistes peuvent être spécialisés dans de multiples sciences liées à la microbiologie. Ainsi, ils peuvent tout aussi bien détenir un diplôme en microbiologie et biotechnologie qu'un diplôme en microbiologie et biologie ou un diplôme en microbiologie et biochimie.

Pour les futurs microbiologistes, tout commence par un bac à dominante scientifique. Ensuite ? Direction l'université ou une école d'ingénieur !

À l'université, les étudiants commencent leur parcours de formation avec un diplôme de niveau bac+3, avec par exemple :

• La licence biologie ou licence sciences de la vie.
• La licence professionnelle microbiologie industrielle et biotechnologie (MIB).
• La licence professionnelle biologie analytique et expérimentale parcours microbiologie.

Les étudiants qui s'arrêtent là ont l'opportunité de devenir technicien en microbiologie. Quelques années d'expérience seront nécessaires pour devenir microbiologiste. Sinon, ils peuvent choisir de poursuivre leur parcours d'études à l'université avec un master tel que :

• Le master microbiologie parcours recherche et innovation en microbiologie moléculaire.
• Le master microbiologie parcours microbiologie environnementale, sanitaire et industrielle.
• Le master microbiologie parcours microbiologie fondamentale et appliquée.
• Le master microbiologie et génie biologique.
• Le master sciences et management des biotechnologies.

Les missions et responsabilités du microbiologiste dépendent avant tout de ses compétences et du secteur au sein duquel il intervient. Toutefois, il est possible de répertorier les principales tâches de ce métier spécialisé dans la recherche en laboratoire :

• Réaliser l'analyse, l'étude et la quantification de micro-organismes vivants.
• Analyser le comportement des micro-organismes et leurs interactions avec leur environnement.
• Participer à des études cliniques.
• Utiliser les micro-organismes pour développer de nouveaux produits, procédés industriels, médicaments ou vaccins.
• Réaliser des expériences en laboratoire et des recherches documentaires.
• Rédiger des rapports et des synthèses scientifiques, voire des articles dans le domaine des sciences.

• Un métier qui a du sens : le travail d'un microbiologiste peut avoir un impact significatif sur le monde qui nous entoure. Par exemple, il peut créer des vaccins, des produits plus respectueux de l'environnement ou des molécules avec un effet bénéfique sur la santé.
• La diversité des compétences : la microbiologie se divise en de multiples branches telles que la phycologie, la bactériologie, la parasitologie ou la mycologie. Le microbiologiste a donc l'embarras du choix pour se spécialiser dans un domaine de compétences en accord avec ses aspirations.

• Les exigences du métier : le métier de microbiologiste se veut relativement difficile d'accès en raison des compétences très spécialisées qu'il faut développer pour y accéder. Ainsi, le parcours de formation est particulièrement exigeant.
• Les risques : les microbiologistes peuvent être exposés à des organismes potentiellement dangereux. Malgré les nombreux protocoles de sécurité existants, il s'agit d'un métier avec certains risques à prendre en considération.

Bien sûr, le microbiologiste dispose de connaissances scientifiques pointues et de compétences très approfondies dans son domaine de spécialité. Mais, ce bagage ne suffit pas pour devenir un bon microbiologiste. Certaines qualités sont essentielles pour s'épanouir pleinement dans ce métier.
Parmi elles, la rigueur et la minutie. La participation aux études cliniques et l'élaboration de nouveaux produits et procédés obéissent à des protocoles stricts, que le microbiologiste se doit de respecter à la lettre. De plus, il doit faire preuve d'un grand sens de l'observation et d'excellentes capacités de concentration pour aboutir à des découvertes à l'aide de son microscope et de son matériel scientifique.
Par ailleurs, le microbiologiste doit maîtriser l'anglais afin d'échanger et interagir avec la communauté scientifique mondiale. Il doit aussi disposer de solides connaissances en informatique pour répertorier des données, conserver les résultats de ses recherches et rédiger des rapports.

Le salaire moyen d'un microbiologiste en France correspond à 3 300 euros bruts par mois, soit environ 40 000 euros annuels. Lorsqu'il est embauché à sa sortie d'études, le microbiologiste perçoit une rémunération d'environ 2 500 euros bruts par mois. Avec quelques années d'expérience, ce salaire augmente aux alentours de 3 300 euros bruts par mois. En fin de carrière, le microbiologiste peut prétendre à une rémunération jusqu'à 4 000 euros bruts par mois.

Toutefois, il reste difficile d'annoncer le salaire exact d'un microbiologiste, car cette profession rassemble des domaines de spécialisation très variés. Ainsi, le salaire du microbiologiste dépend avant tout de son secteur d'activité et de ses qualifications particulières. Les domaines de l'industrie pharmaceutique et de l'énergie sont réputés pour être les plus rémunérateurs. Mais au-delà du secteur d'activité, c'est aussi le type d'employeur qui va être déterminant pour apprécier la rémunération du microbiologiste. Sur cet aspect, on constate généralement des salaires plus élevés dans le secteur privé que dans les structures publiques.
La rémunération du microbiologiste dépend également d'autres facteurs tels que :

• Ses années d'expérience.
• Son niveau de responsabilité.
• Son secteur géographique : les offres d'emploi en région parisienne proposent des salaires plus attractifs qu'en province.

Par ailleurs, d'autres éléments entrent en ligne de compte pour apprécier la rémunération globale d'un microbiologiste : les avantages. Dans le secteur public comme dans le secteur privé, le microbiologiste peut bénéficier de multiples avantages, qui dépendent directement de son employeur (la prise en charge d'une mutuelle, des primes d'intéressement et de participation, des chèques vacances et tickets restaurant…).

Le microbiologiste travaille en équipe au sein d'un laboratoire. Il supervise un ou plusieurs techniciens en microbiologie et collabore avec des chercheurs, des ingénieurs et des doctorants. Le microbiologiste partage son temps entre son bureau et son laboratoire. Lorsqu'il ne réalise pas d'expériences, il pianote sur le clavier de son ordinateur pour rédiger des documents, synthétiser ses travaux ou effectuer des recherches.
Ses horaires de travail suivent un rythme classique. Il travaille la journée et en semaine uniquement, sauf événement particulier. Par ailleurs, le microbiologiste peut être amené à se déplacer, sur le territoire national ou à l'échelle internationale. Il participe à des séminaires, des congrès scientifiques, des réunions et des conférences. Le partage d'informations et la formation occupent une place prépondérante dans les métiers de la recherche scientifique.

Les métiers en lien avec la microbiologie sont si nombreux que le microbiologiste peut accéder à de multiples perspectives d'évolution.
Tout d'abord, il peut choisir une évolution vers un autre domaine de spécialisation ou vers des compétences complémentaires aux siennes. Il peut ainsi changer de secteur d'activité pour se diriger vers un domaine avec davantage de responsabilités.
Ensuite, le microbiologiste peut évoluer hiérarchiquement. Il peut ainsi devenir directeur de laboratoire. Son rôle consiste alors à encadrer une équipe de microbiologistes. Il peut aussi devenir chef d'une unité de recherche. Il exerce alors des missions stratégiques en plus de ses responsabilités managériales. C'est lui qui organise et dirige les travaux de recherche dans leur ensemble.

Les microbiologistes peuvent rejoindre différentes structures pour exercer leur métier. Ils peuvent être recrutés par :

• Un organisme public.
• Un laboratoire de recherche et d'analyses.
• Le service recherche et développement d'une entreprise.
• Un institut de recherche.
• Une structure hospitalière.
• Une université.

Ils peuvent travailler dans des secteurs d'activité très variés. En voici quelques exemples :

• L'industrie pharmaceutique.
• L'industrie agroalimentaire.
• L'industrie cosmétique.
• Le secteur de l'environnement.
• Le domaine de l'énergie.
• Les services du contrôle sanitaire.
• La restauration collective.
• Le secteur de la santé.
• La recherche vétérinaire.