Architecte moléculaire

Nous sommes aujourd’hui en recherche constante de nouveaux matériaux, nouveaux médicaments plus efficaces, mais avec moins d’effets secondaires. La chasse aux nouvelles molécules est donc continuelle.

L'architecture moléculaire est donc une chimie (ou une biochimie) qui produit des molécules utilisables dans de nombreux domaines, tels que les cosmétiques (parfums par exemple), l’agroalimentaire (nouveaux aliments, arômes, …), l’industrie (nouveaux matériaux), voire de la pharmacie.

L'architecte moléculaire permet de créer des molécules qui n'existent pas à l’état natif. Son rôle est donc de les imaginer, les modéliser, les développer et enfin les tester avant de les utiliser en production industrielle. Il intervient à chaque étape de conception, et peut agir jusqu'aux contrôles qualité et la commercialisation des produits définitifs.

Le métier d'architecte moléculaire est également synonyme d'ingénieur, de biochimiste, de chercheur ou encore de chimiste organique. C'est en effet une spécialisation pouvant être atteinte grâce à ces métiers.

Si vous souhaitez plus d'informations sur le métier, n'hésitez pas à consulter la fiche « Architecte moléculaire » grâce au code ROME H1206.

Pour exercer en tant qu'architecte moléculaire, il faut obtenir un diplôme permettant d'exercer en tant que biochimiste, chercheur ou ingénieur. Ces métiers sont des tremplins vers le poste d'architecte moléculaire.

• BUT ou BTS en biochimie ou chimie des cosmétiques.
• Licence ou licence pro mention biologie, biologie-biochimie, biologie-santé, biologie-écologie, chimie et biologie.
• Master recherche spécialisé dans un domaine précis de la biologie : biologie cellulaire et moléculaire, physiologie, génétique, génomique et protéomique, pharmacologie, biologie végétale ou animale, nutrition.
• Master mention chimie moléculaire.
• Diplôme d’école d’ingénieur.

Après un bac général avec mention en physique chimie, mathématique, biologie-écologie ou Sciences Vie de la Terre, l'étudiant peut décider de suivre le parcours Licence, Master, Doctorat, ou bien commencer avec un BUT ou un BTS en biochimie.

Pour devenir architecte moléculaire, il faut cependant valider une licence puis un Master (bac+5). La formation en Master peut être réalisée en formation initiale, continue ou par alternance, selon l'établissement intégré.

En Master, l'étudiant suivra des cours magistraux et des travaux dirigés. Il devra également présenter un mémoire afin de valider sa formation. Il peut également réaliser ses études au sein d'écoles d'ingénieurs de chimie.

Une fois le Master obtenu, le diplôme peut poursuivre ses études en doctorat, en MBA ou encore en Master spécialisé.

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Au quotidien, l'architecte moléculaire réalise différentes missions, selon son secteur d'activité :

• Définir la faisabilité d'un projet.
• Identifier les contraintes associées au projet.
• Définir les méthodes, les moyens d'études et de conception.
• Isoler des molécules, étudier les comportements et les réactions.
• Formuler de nouveaux produits.
• Trouver les bons réactifs.
• Réaliser des tests et des essais, analyser les résultats et apporter des améliorations.
• Concevoir des modèles théoriques.
• Rédiger des rapports.
• Effectuer une veille scientifique.

Il peut également selon son niveau d'ancienneté encadrer une équipe.

• L'architecte moléculaire ayant un peu le rôle d'inventeur, il est libre de toute réflexion et peut laisser libre cours à son imagination. Il pourra effectuer une multitude d'essais pour obtenir le bon résultat.
• C'est un emploi tourné vers le futur, avec notamment l'essor de la chimie verte. Les opportunités sont donc nombreuses.
• Ce métier étant assez technique et spécialisé, le salaire proposé par les entreprises est très attractif.

• C'est un métier où l'on ne compte pas ses heures, l'équilibre entre vie privée et vie professionnelle peut être assez difficile à définir.
• Avec ce métier, il ne faut pas être défaitiste, car tout ne fonctionne pas du premier coup.
• L'architecte moléculaire peut manipuler des produits chimiques dangereux. Il doit donc être attentif en permanence pour éviter blessure ou accident.

Un architecte moléculaire est avant tout un cerveau qui fait preuve d'ouverture d'esprit, d'une grande curiosité scientifique, de rigueur et de ténacité, tout en étant intéressé par la conception et la réflexion pour le futur. Il doit également faire preuve de persévérance, car il faut parfois plusieurs tentatives avant de développer la bonne molécule et faire en sorte que cette dernière corresponde à un besoin spécifique. Une certaine capacité d'adaptation est également nécessaire selon son domaine, les besoins et les personnes avec qui ils travaillent.
Il doit également avoir une bonne maîtrise technique de l’anglais : cette langue est en effet la langue de communication scientifique, technique et industrielle dans le secteur.

L'architecte moléculaire doit également maîtriser différents logiciels souvent techniques pour mener à bien ses projets.

Un architecte moléculaire débutant commence sa carrière avec un salaire net d'environ 2 000 euros par mois. Avec de l'expérience, et en fin de carrière, cette rémunération peut atteindre jusqu'à 4 000 euros nets par mois en fonction de l'industrie qui l'emploie, mais aussi de son ancienneté au sein de celle-ci.

Une grille salariale est établie pour le métier d'architecte moléculaire, selon la Convention collective des industries chimiques et connexes. Dès l'obtention de son diplôme de niveau supérieur, le professionnel commence à exercer sa profession avec un coefficient de 350, représentant un salaire brut minimal de 2 672 euros (soit un taux horaire équivalent à 17 euros bruts environ). L'échelon le plus élevé pour un architecte moléculaire est 880. À ce titre, il se voit verser un salaire brut minimal de 6 718 euros mensuels (soit un taux horaire équivalent à 44 euros brut environ).

Cependant, le salaire moyen pour cette profession en France se situe entre 30 000 et 40 000 euros bruts annuels (correspondant à un salaire brut mensuel compris entre 2 500 euros et 3 500 euros). Ainsi, en fin de carrière, l'architecte moléculaire confirmé peut espérer gagner jusqu'à 60 000 euros brut annuel (ce qui représente un taux horaire avoisinant les 33 euros bruts). Les parts variables qui dépendent de chaque structure peuvent prendre la forme de primes annuelles, du versement d'un 13ème mois de salaire, d'une épargne salariale et/ou d'une participation au transport.

L'architecte moléculaire travaille dans un laboratoire. Il va être en contact permanent avec des chercheurs, des ingénieurs, des biochimistes, etc. En règle générale, l'architecte moléculaire ne compte pas ses heures. Il a un objectif en tête et plusieurs échecs seront à traverser avant de trouver la bonne formule !

Un architecte moléculaire pourra avec de l’expérience, se voir confier des missions d’encadrement, et évoluer vers un poste de directeur de recherche ou directeur de laboratoire. Il sera ainsi amené à encadrer une équipe. Il peut également décider de s'orienter vers un poste de chercheur ou formulateur cosmétique.
Il peut également décider de partager son savoir, en devenant par exemple enseignant ou bien lancer son propre laboratoire.

L'architecte moléculaire va exercer dans le secteur public ou privé. Il travaille pour des hôpitaux, des universités, des instituts de recherche. Ce sont d'ailleurs les plus gros recruteurs du secteur public.

Il peut également évoluer au sein des laboratoires de recherches, privés ou publics, indépendants, dans un bureau d'études, un atelier de production ou être rattaché à un grand groupe dans l'énergie, l'environnement, l'industrie alimentaire, l'industrie chimique, la mode, l'industrie pharmaceutique ou encore l'industrie textile.