Biologiste

Il existe plusieurs métiers associés au biologiste. En effet, on peut songer au technicien biologiste, à l'ingénieur biologiste, au biologiste de l'environnement, au chercheur biologiste…
Ici nous nous concentrons sur le métier de biologiste médical, correspondant au code ROME J1201, aussi appelé pharmacien biologiste médical, médecin biologiste, ou biologiste hospitalier. Ce type de biologiste entre dans la catégorie des professionnels de santé. Il travaille à partir de prélèvements divers et variés (sang, tissus, urines…) qu'il va analyser suivant des protocoles très strictes dans un environnement accrédité qualité. Les analyses donnent des résultats que le biologiste interprète. Son rôle est donc central dans la pose d'un diagnostic, dans le suivi des maladies. Il travaille en lien avec les médecins et sage-femme, qui prescrivent les analyses. Le but de ce métier est bien de permettre une prise en charge adaptée du patient grâce à des résultats biologiques fiables.

Les métiers de la santé comme ingénieur biologiste, médecin, chercheur dans le domaine médical, nécessitent souvent un long parcours d'études après le bac. Biologiste ne fait pas exception.
Pour exercer en tant que biologiste médical il faut être docteur en pharmacie ou en médecine. Il faut aussi passer le concours de l'internat en biologie médicale. Après l'internat, vous obtenez le DES ou diplôme d'études spécialisées dans le domaine de la biologie médicale. Il faut également passer un certificat de capacité de prélèvement.

Après le bac, il vaut mieux choisir des études scientifiques pour devenir biologiste. Soit médecine, soit pharmacie, afin d'obtenir un Diplôme d'État en médecine ou en pharmacie, avec une spécialisation en biologie. Les futurs biologistes passent les épreuves du concours de l'internat pharmaceutique afin de rejoindre la filière biologie médicale. L'internat est une formation qui dure 4 années, dans laquelle les internes effectuent des stages à l'hôpital, suivent des cours, et rédigent un mémoire. À la fin de l'internat, on obtient le DES de biologie médicale, diplôme autorisant l'exercice en laboratoire hospitalier ou privé. Il existe aussi des formations pour se spécialiser davantage : immunologie, bactériologie, virologie… Si vous souhaitez ouvrir un laboratoire, ou en diriger un, il faut des conditions d'expérience et autorisation.

Le biologiste peut effectuer les divers prélèvements au sein des salles de prélèvement, comme une prise de sang, un prélèvement de tissus… Les prélèvements partent ensuite en analyse. Dans son laboratoire, le biologiste utilise des microscopes, des instruments informatiques et technologiques pointus. Ces différents matériels lui permettent d'aboutir à des résultats d'analyse qu'il sera ensuite en mesure d'interpréter. Il traduit les résultats et rédige un compte-rendu transmis au médecin prescripteur. Le biologiste peut aussi travailler sur les dernières avancées scientifiques en biologie, afin de concevoir les protocoles d'analyse et faire avancer la recherche dans le domaine de la santé.

• Un emploi stimulant : le domaine médical peut se révéler passionnant et l'environnement de la biologie est fort stimulant car il mêle technique, analyse, interprétation…
• Un métier varié : prélèvement, analyse, interprétation… Mais aussi formation du personnel du laboratoire et gestion !
• Un secteur qui recrute : le secteur de la biologie est en tension, les offres d'emploi sont nombreuses.

• Le parcours long : le chemin pour devenir biologiste est long et sélectif. Il faut tout de même compter 10 ans d'études environ, alors il faut s'accrocher.
• La responsabilité : dans ces métiers il ne faut pas faire d'erreur, car les conséquences peuvent être graves. D'où la forte responsabilité qui pèse sur les épaules du biologiste médical.
• Le rythme de travail : des gardes et des astreintes, le soir et le week-end, font partie du travail du biologiste, notamment dans le milieu hospitalier.

Le biologiste possède des compétences scientifiques et technologiques : bactériologie, biologie, chimie, génétique, physiopathologie… Avant tout, il dispose d'une très grande rigueur scientifique, alliée à une grande capacité d'analyse. Il doit faire preuve d'organisation. C'est quelqu'un de curieux au sens médical, toujours prêt à tenir à jour ses connaissances, prêt à se former pour de nouveaux équipements, à apprendre de nouvelles compétences dans les domaines annexes : qualité, informatique, gestion, vigilance sanitaire… Le biologiste sait également travailler en équipe, il forme d'ailleurs le personnel du laboratoire, d'où l'importance d'une bonne communication et d'une dose de pédagogie.

Le salaire du biologiste diffère selon qu'il est dans le secteur privé ou public. Dans le public, un biologiste débutant peut espérer toucher environ 3 000 – 4 500 euros bruts par mois. Dans le privé, un cadre de laboratoire de biologie médicale pourra toucher au minimum 5 500 euros bruts par mois en début de carrière.
Ces données sont bien sûr variables en fonction de la localisation géographique et du statut du biologiste, ainsi que de l'étendue de ses responsabilités.
Débutant dans la fonction publique hospitalière, le biologiste touche environ 2 400 nets, et en fin de carrière, son salaire peut s'élever à 5 000, voire 6 000 euros bruts mensuels.
S'il travaille dans le privé, il faut savoir que le salaire est bien souvent plus intéressant, mais les contraintes seront différentes. Ainsi dans le privé, le biologiste médical touche un salaire compris entre 4 500 et 8 000 bruts par mois, s'il est salarié d'un grand laboratoire par exemple, et suivant les responsabilités qui lui incombent. Les biologistes gagnent parfois davantage s'ils sont propriétaires de laboratoires et associés. Dans ce cas, certains revenus dépassent les 10 000 euros par mois.
Le salaire est différent en fonction des astreintes, et aussi du volume d'activité du laboratoire. Il s'agit d'un métier de la santé qui propose une rémunération très intéressante, mais qui exige en contrepartie, un investissement personnel important, que ce soit en formation, temps, responsabilités, et qualité.

C'est dans un laboratoire d'analyses que va travailler principalement le biologiste. Il aura des interactions avec les patients qui viennent pour des prélèvements, mais également avec les médecins prescripteurs ou autres professionnels de santé, ingénieur qualité, sage-femme, technicien, chercheur…
Le port d'équipements de protection sera parfois nécessaire, à cause des produis à risques. L'environnement de travail est donc un milieu où les protocoles de sécurité prennent toute leur importance, tant pour la précision et l'exactitude des analyses en cours, que pour la sécurité du biologiste et du personnel de laboratoire.

Plusieurs choix s'offrent au biologiste qui souhaite évoluer professionnellement. Dans le privé, il est possible de s'installer à son compte, si l'on était salarié auparavant. Dans le milieu hospitalier, le biologiste médical peut briguer un poster de chef d'unité, de chef de service, en centre hospitalier périphérique, ou CHU, etc. Devenir directeur de recherches est aussi envisageable. Mener une carrière industrielle représente une bifurcation potentielle, voire aussi dans des organismes internationaux. Il est également possible de penser à l'enseignement. Enfin, en passant un concours de la fonction publique, le biologiste médical pourra devenir pharmacien ou médecin inspecteur de santé publique. Dans ce cas, il travaillera aux politiques de santé.

Le secteur privé propose de nombreuses offres d'emploi pour les biologistes :

• l'industrie pharmaceutique
• les laboratoires de recherche (chimie, environnement, biologie moléculaire…)
• les laboratoires d'analyses
• les cliniques
• les centres de recherche…

Les biologistes peuvent notamment intégrer des laboratoires de biologie médicale regroupés. Dans le public, ils ont la possibilité d'exercer leur métier dans les laboratoires des universités, des hôpitaux, CHU, des structures de santé publique.
Biologiste médical fait partie des métiers sous tension, avec des nombreux départs à la retraite à venir qui ne seront pas remplacés. Or, le besoin d'analyses de diminue pas, il augmente avec le vieillissement et les malades chroniques.