Biostatistienne / Biostatistien

Le biostatisticien (code ROME K2402) œuvre au sein des laboratoires de recherche médicale. Sa mission principale consiste à extraire et à analyser les données issues des divers essais cliniques en pharmacologie, ainsi que des études portant sur les virus, bactéries ou maladies variés. Il allie ses compétences en médecine, biologie et mathématiques pour mener à bien son travail. Chaque médicament que nous consommons est préalablement étudié par les experts d’un laboratoire de recherche, parmi lesquels le biostatisticien. Doté d’une grande rigueur et d’une concentration exemplaire, il excelle dans la maîtrise des statistiques et l’analyse méthodique. Ses compétences informatiques avancées sont également essentielles pour travailler avec des outils sophistiqués. De plus, une maîtrise quasi-parfaite de l’anglais est requise pour faciliter la communication et l’intégration au sein des équipes internationales qui prédominent dans les laboratoires d’analyses biomédicales contemporains.

Le métier de Biostatisticien en vidéo

Après le bac, vos études seront loin d'être finies pour devenir biostatisticien. Vous devrez commencer par une licence professionnelle Statistique et Informatique pour la Santé (SIS). Si vous n'aviez pas choisi cette voie directe, une licence professionnelle des Industries Chimiques et Pharmaceutiques avec option essais cliniques et validation ou encore une licence professionnelle Sciences Humaines et Sociales avec une spécialisation en biostatistique, sont aussi possibles.

Vous devrez ensuite vous diriger vers un master. Parmi ceux permettant de satisfaire les recruteurs, vous trouverez le master Bio-Informatique et Biostatistique, le master Méthodologie et Statistiques en Recherche Biomédicale ou même un master Santé Publique Méthodes en Évaluation Thérapeutique, biostatistique et épidémiologie clinique. Un master Biostatistique ou un diplôme d'Ingénieur en Biostatistique sont aussi possibles.

La première étape des longues études qui vous mèneront au poste de biostatisticien est le bac. Ce sésame vous permettra de vous diriger ensuite vers différentes licences professionnelles de niveau bac +3. Qu'il s'agisse d'une licence professionnelle SIS, ou Industries Chimiques et Pharmaceutiques, ou encore Sciences Humaines et Sociales, chacune devra être orientée pour vous spécialiser dans un secteur proche de votre futur métier. Vous pourrez ainsi vous diriger vers des options comme les essais cliniques et validations ou tout simplement les biostatistiques.

Après avoir réussi une de ces licences professionnelles, vous pourrez continuer votre parcours d'enseignement et de formation vers un niveau bac +7 grâce à différents diplômes comme des masters ou un diplôme d'Ingénieur en biostatistique. Seules ces études de haut niveau vous permettront d'intégrer un établissement accueillant des biostatisticiens et d'y faire carrière.

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Les missions du biostatisticien sont nombreuses. Il conçoit les méthodes nécessaires pour utiliser les données d'une étude scientifique et les mets en œuvre. Cela veut dire qu'il prend en compte chaque paramètre nécessaire à une étude avant de transmettre les protocoles aux scientifiques chargés de réaliser l'étude en question. Il analyse statistiquement les éléments des bases de données qui lui sont transmises plus tard pour rédiger ensuite son interprétation. Cela veut dire qu'une fois qu'une étude est réalisée, il compare les différents résultats en fonction des paramètres qu'il avait mis en place comme la taille des échantillons à prélever, les températures de stockage, etc. Il conseille les scientifiques en interprétant leurs réalisations et en mettant en avant leurs résultats les plus probants.

• Internationalité : en raison de la nature internationale des équipes de recherche, le biostatisticien a l’opportunité d’exercer son métier dans n’importe quel pays.
• Innovation constante : que ce soit au niveau des outils, des connaissances médicales ou biologiques, le biostatisticien est constamment exposé aux dernières innovations de la recherche.
• Salaire attractif : le salaire est attractif dès le début de sa carrière.
• Valorisation professionnelle : le rôle du biostatisticien est gratifiant, il offre la possibilité de contribuer aux plus grandes avancées médicales et pharmacologiques de notre époque.

• Difficulté d’insertion professionnelle : les jeunes diplômés peuvent éprouver des difficultés à décrocher un premier poste.
• Concentration des opportunités en Île-de-France : en France, la majorité des recrutements se concentre en Île-de-France. Il est donc préférable de se préparer à vivre dans la région parisienne ou d’être prêt à être mobile.
• Études longues et exigeantes : la profession requiert des études longues et exigeantes, demandant un investissement important en termes de temps et d’efforts.

Le biostatisticien doit cumuler plusieurs compétences et savoir-faire à la fois. S'il sait manipuler les chiffres, les statistiques et les données à son aise, les différentes courbes mathématiques et autres process ne doivent avoir aucun secret pour lui. Qu'il travaille seul ou en équipe en fonction des besoins du moment, il doit savoir maintenir son niveau de concentration au plus haut niveau sans se renfermer pour autant afin de communiquer avec ses collègues et les différents chercheurs lorsque cela est nécessaire. L'outil informatique étant l'un de ses principaux alliés, il parle anglais couramment et la biologie fait partie intégrante de ses connaissances. Il doit d'ailleurs être capable de prendre sur son temps libre pour effectuer une veille des dernières découvertes en la matière.

Lorsque sa carrière commence, le biostatisticien obtient un salaire d'environ 2 000 € nets mensuels selon l'établissement qui l'emploie. En accumulant des années d'expériences, il verra ce dernier évoluer jusqu'à atteindre un salaire moyen de 4 000 € nets mensuels s'il devient biostatisticien cadre de l'entreprise.

Le salaire moyen brut annuel sans tenir compte de l'ancienneté du salarié atteint un montant compris entre 50 000 et 70 000 €. Dans les faits, après une moyenne de 2 à 5 ans en poste, le salaire médian de la profession s'élève à 3 542 € bruts mensuels. À cela peuvent s'ajouter des parts variables qui sont généralement négociables à la signature du contrat de travail. Ces parts concernent souvent les laboratoires rattachés à de grands groupes et les profils cumulant déjà plusieurs années d'expérience ou une renommée et des compétences particulières à la suite de leurs travaux précédents.

Les biostatisticiens seniors obtenant des responsabilités parfois bien plus conséquentes que celles prévues initialement par leur poste voient parfois leur salaire net mensuel atteindre un montant de 6 600 € grâce aux parts variables et aux diverses primes qui leur sont versées.

Les conditions de travail du biostatisticien varient selon le type d’organisation (recherche, organisme public ou privé), le domaine (santé, biologie, agroalimentaire) et la localisation géographique. Généralement en bureau, souvent en équipe de recherche, ses horaires peuvent être réguliers ou flexibles selon les projets. La maîtrise des outils informatiques et statistiques est essentielle, impliquant une analyse intensive des données et la rédaction de rapports. Travaillant sur plusieurs projets, il peut faire face à des périodes de travail intense. Des déplacements pour conférences ou réunions peuvent ajouter une dimension de mobilité à son travail.

Après une carrière en biostatistique, plusieurs options s’offrent à vous. Si vous souhaitez rester dans le domaine de la recherche, vous pourriez envisager des postes tels qu’assureur qualité en Recherche & Développement, attaché de recherche clinique, gestionnaire de bases de données cliniques, chargé d'études épidémiologiques ou chargé de pharmacovigilance. En fonction de votre profil et de vos expériences, des opportunités plus prestigieuses telles que coordinateur d'études cliniques, responsable de projet R&D ou d’études cliniques, voire data manager en biostatistiques, pourraient également correspondre à votre parcours professionnel.

Les principaux employeurs des biostatisticiens sont les Contract Research Organizations (CRO), des sociétés travaillant en collaboration avec l’industrie pharmaceutique pour mener des recherches et des développements. Cependant, leur expertise ne se limite pas à la pharmacologie, car elles peuvent également réaliser des missions de recherche pour des organismes publics. Les cliniques, laboratoires et instituts de recherche dans les domaines de l’agronomie, de l’alimentation et de la pharmacologie emploient également des biostatisticiens, bien que leur effectif soit moins important comparé à la prédominance des CRO sur le marché actuel.