Technicien de maintenance : comment bien négocier son salaire ?

Vous envisagez de changer de poste prochainement et vous êtes bien décidé à obtenir une revalorisation salariale ? Mais comment réussir sa négociation pour obtenir le meilleur salaire possible sans compromettre son embauche ? Nos recruteurs vous répondent.

« Il faut réussir à bien se vendre et savoir où l’on peut se placer »

Si le contexte économique incite un grand nombre de salariés de tous les secteurs à (re)négocier leur rémunération à la hausse, attention à ne pas être excessif dans vos demandes. Même si les techniciens de maintenance sont très recherchés, cela risque de vous être préjudiciable, prévient Morgane Bato, responsable maintenance chez Kalhyge : « J’ai pu réaliser quelques entretiens et ça nous refroidit parfois un peu quand le candidat demande un salaire très important alors que son expérience ne le justifie pas. »

« Ce sont les expériences passées, le savoir-faire et les compétences qui peuvent permettre de justifier d’un certain salaire » poursuit-elle : « Il ne faut pas se surestimer, ne pas être trop gourmand. Il faut réussir à bien se vendre et savoir où l’on peut se placer. »

Pour Brice Guillermin, responsable emploi formation chez Desautel, il n’y a pas de règle gravée dans le marbre puisque « le niveau de salaire dépendra de la technicité du poste et des compétences spécifiques requises. Nous avons différents types de techniciens de maintenance au sein de l’entreprise, le salaire est donc différent selon les branches métiers. Il peut varier entre 1800 et 2400 euros brut. Nos collaborateurs bénéficient également d’une indemnité pour les frais de repas et disposent d’un véhicule de service. »

Prendre en compte tous les avantages dans sa réflexion

Frais de repas, véhicule de service… de l’avis général des recruteurs interrogés, ce type d’avantage est loin d’être anecdotique. En tant que candidat, vous ne devez pas les sous-estimer prévient Manon Vila, responsable recrutement OETAM & diversité chez Arkema : « Le salaire de base est un élément important mais il est intéressant de se renseigner sur les avantages que propose l'entreprise. »

Même son de cloche du côté de Guillaume Hauchard, responsable emploi et formation chez Viapost, qui détaille les éléments sur lesquels être attentif : « Le paiement des heures supplémentaires, la prise en charge des possibles déplacements, les heures de nuit… peuvent facilement augmenter le salaire de base. Ce sont des points à creuser avec le recruteur lors de la phase d'embauche. » Un avis partagé par Michaël Mercier et Romain Guillonneau, techniciens de maintenance itinérants chez Sogetrel, qui évoquent pêle-mêle « CSE, mutuelle avantageuse, mise à disposition de matériel, véhicule de service, rémunération fixe et variable, indemnités repas, etc. »

« Sans oublier les autres éléments de rémunération » souligne Guillaume Hauchard : « par exemple chez Viapost, chaque technicien bénéficie d'une prime annuelle sur objectifs de 3% en plus de l'intéressement et la participation versée chaque année. »

« Chez Arkema France, nos collaborateurs disposent de 30 jours de congés payés ainsi que de RTT, détaille Manon Vila. Ils bénéficient aussi du remboursement d'une indemnité de transport, d'un intéressement abondé, d'un plan d'épargne Groupe et d'une participation aux loisirs et vacances. ».

Karine Mazzochi, responsable RH chez Volvo, dresse également la liste des avantages proposés par son entreprise : « RTT, 13e mois, un accord d’intéressement, une mutuelle et prévoyance, un compte épargne-temps et une conciergerie. »

Non seulement ces à-côtés peuvent peser lourd dans votre package global de rémunération, mais ils vous offrent également une excellente marge de manœuvre lors de l’entretien d’embauche. Pour le reste, à vous de voir si vous êtes plutôt séduit par plus de flexibilité ou un meilleur salaire !

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