7 exemples de handicaps invisibles qui ouvrent droit à une RQTH
Pour faire reconnaitre votre statut.

Handicap invisible : définition
Le handicap invisible est un handicap qui n’est pas perceptible et apparent à première vue. Il s’agit d’un handicap qui est difficile, voire impossible, à repérer si la personne concernée n’en parle pas. En France, 80% des personnes en situation de handicap présentent un handicap invisible, selon l’INSEE.
Pour de nombreux handicaps, ou déficiences, le caractère invalidant ou non, ainsi que le caractère visible / invisible dépendent du stade de développement de la maladie et du degré de son affection. Par exemple, l’évolution de la maladie de Parkinson est relativement lente, la maladie peut être imperceptible pendant longtemps*. Au fil du temps, des symptômes, comme les tremblements des mains, peuvent difficilement passer inaperçus, et devenir invalidants.
RQTH : définition et démarches
La reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) est un dispositif français qui permet aux personnes présentant un handicap d'accéder à certains droits et avantages, notamment en matière d’insertion professionnelle et de maintien dans l’emploi. Cette reconnaissance vous donne droit à des aménagements de poste, de temps de travail, de rythme de travail, ou encore à l’accès à du matériel adapté (un fauteuil ergonomique par exemple). Aussi, elle vous permet de bénéficier d’une surveillance médicale renforcée auprès du médecin du travail.
Quelles sont les maladies reconnues par la RQTH ?
De manière générale, la RQTH s’adresse aux personnes présentant des difficultés à exercer leur activité professionnelle en raison d’un problème de santé, mais pouvant tout de même travailler. L’une des observations pour obtenir cette reconnaissance concernera le degré de répercussion de votre handicap, ou maladie, sur votre emploi.
A qui demander une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé ?
Pour l’obtenir une RQTH, vous devez en faire la demande auprès de la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) de votre département. C'est cette institution qui évaluera votre dossier, votre situation et vos besoins et qui vous délivra, si les conditions sont remplies, une RQTH.
7 exemples de handicaps invisibles pour lesquels vous pouvez prétendre à une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé
1. Malentendance et surdité
La surdité en tant que handicap est une maladie ouvrant droit à une RQTH. Pour cela, la CDAPH (Commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées) détermine votre taux d’invalidité après examen de votre situation et de votre handicap. Ce taux d’invalidité est évalué en fonction de votre perte d’audition réelle mesurée par un professionnel de santé et de son impact sur votre vie.
2. La dépression
En France, on estime que 12.5% des 18-85 ans ont déjà connu un épisode dépressif au cours des douze derniers mois (chiffres de 2021). La dépression est une maladie définie par l’OMS qui affecte la qualité de vie du patient et qui peut impacter sa vie professionnelle. Obtenir une RQTH dans le cas d’une dépression vous permettra de bénéficier d’un aménagement de votre temps de travail, d’une explication à vos absences ou vos retards, d’un soutien de la part de vos collègues... Aussi, cela changera le regard de votre manager : vous n'êtes pas désinvolte et désintéressé de votre travail.
3. Les troubles Dys
Dyslexie, dysorthographie, dyscalculie, dyspraxie, dysgraphie, dysphasie : voici les six troubles regroupés sous le nom des Dys, qui affectent les facultés d’apprentissage. Si vous êtes concerné, obtenir une RQTH vous permettra de bénéficier d’aménagements de votre poste de travail : par exemple, il existe de nombreux outils technologiques qui peuvent compenser vos difficultés. Aussi, votre manager pourra adapter les missions à vous confier.
Trouble neurobiologique, le trouble du déficit de l’attention, avec ou sans hyperactivité (TDAH), se caractérise par des difficultés de concentration et d’attention, parfois couplées à des réactions impulsives et des comportements hyperactifs. Avec une RQTH, vos variations de productivité sont expliquées, vous pouvez bénéficier de pauses plus régulières et plus longues, ainsi que de matériel spécifique vous permettant une meilleure organisation.
4. Le diabète
Aujourd’hui, près de 4 millions de personnes souffrent de diabète en France. Si c’est votre cas, obtenir une RQTH vous permettra de faciliter le dialogue avec votre employeur et solliciter l’accès à un lieu adapté et confortable pour contrôler votre taux de glycémie, par exemple.
5. L’endométriose
Selon l’enquête EndoVie publiée en 2020 par IPSOS, Gédéon Richter et EndoFrance, 65% des femmes interrogées indiquent un impact négatif de l’endométriose sur le quotidien professionnel. Dans ce cas, obtenir une RQTH vous permettra de solliciter des aménagements pour votre poste : congé menstruel, possibilité de télétravailler ou jours de télétravail supplémentaires, adaptation des horaires… quelques petits aménagements qui peuvent vous apporter beaucoup de confort.
6. L’addiction
Selon la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives, « les addictions sont une pathologie caractérisée par une dépendance à une substance ou une activité ayant des conséquences négatives ». Tabac, alcool, drogues, médicaments, jeux d’argent… l’addiction se caractérise par un désir puissant, souvent compulsif, de consommer ou pratiquer l’activité en question. Si vous êtes concerné, c’est ce caractère compulsif qui vient altérer votre quotidien professionnel et votre volonté de mener à bien vos missions, car malheureusement l’addiction ne s’arrête pas aux portes du travail et provoque un comportement inadapté au monde professionnel. Solliciter une RQTH pour votre addiction vous permettra de faire reconnaitre votre statut et bénéficier d’aménagements de votre temps de travail, par exemple pour vous rendre au sein d’une structure d’aide.
7. Les TMS
Les troubles musculosquelettiques (TMS) est un terme regroupant plusieurs affections des articulations, muscles et tendons, notamment dus à l’exercice de l’activité professionnelle. Trois facteurs de risques des TMS sont identifiés : les facteurs biomécaniques (espaces de travail inadaptés, gestes répétitifs, postures contraignantes et prolongées), les facteurs organisationnels (pauses insuffisantes, rythme trop intense) et les facteurs psychosociaux (ambiance de travail tendue, management toxique). Obtenir une reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé dans le cadre de troubles musculosquelettiques vous permettra de bénéficier d’un accompagnement personnalisé et de moyens financiers pour aménager votre poste de travail.
Pour conclure, nous pouvons citer la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées qui reconnait « le handicap selon l’état de santé de la personne ».
*France Parkinson
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