Handicap : « Chez PwC, de nombreux dispositifs améliorent nos conditions de travail et permettent notre épanouissement »

Manager en audit financier chez PwC, Bouchra El Idrissi a rejoint les bureaux parisiens du cabinet en 2018, pour un stage de fin d’études. « C’était dans le cadre de mon diplôme Grande école en Finance des entreprises de Neoma Business School. A la fin de ce stage, j’étais convaincue de vouloir travailler en audit financier. J’ai été embauchée en tant que junior puis j’ai évolué au poste de manager. J’interviens dans le pôle Financial Services et plus particulièrement Real Estate, c’est-à-dire que je travaille principalement sur des dossiers du secteur immobilier », raconte-t-elle.

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Bouchra est devenue tétraplégique à la suite d’un accident de plongeon en 2006. Chez PwC, elle a suivi un processus classique de recrutement et a évolué très rapidement au sein de l’entreprise. « J’ai passé les étapes comme n’importe quel candidat. Je n’ai pas pensé nécessaire de mentionner mon handicap lors du premier entretien téléphonique alors, quand je suis arrivée pour le second en présentiel, le responsable de recrutement n’était pas au courant. Il a proposé de reporter le rendez-vous si je le souhaitais, car aucun aménagement n’avait été prévu pour mon arrivée. J’ai décidé de poursuivre l’entretien car je n’ai pas de besoin spécifique dans cette situation. Le bureau était spacieux et bien adapté à mon fauteuil roulant électrique », développe-t-elle.

A l’écoute des besoins du candidat

Afin d’attirer ses futurs talents – en situation de handicap ou non – PwC garantit l’inclusivité de ses recrutements. « En premier lieu, explique David Rezard, Human Ressources Business Partner et Leader du programme Handicap, cancer et maladies chroniques, nous n’abordons pas certaines questions qui ne respecteraient pas la vie privée du candidat. En revanche, nous publions à l’externe ce que nous faisons en matière d’insertion et d’emploi des personnes en situation de handicap. Ainsi, de potentiels candidats peuvent se renseigner avant de frapper à notre porte. »

Les recruteurs du cabinet sont également formés à communiquer sur les différents programmes et actions de l’entreprise en termes d’inclusion et de diversité. « Cela peut permettre aux personnes via une simple question – « Avez-vous un besoin spécifique pour mener à bien cet entretien ? » – d'aborder ces questions parfois délicates, indique David. Quelqu’un qui n’a besoin de rien pourra peut-être se demander pourquoi on lui pose cette question. Or, dans la situation contraire, la personne pourra attraper la perche qui lui est tendue et, si elle le souhaite, évoquer sa situation ».

Sensibiliser les collaborateurs et créer un environnement favorable

La mission du programme Handicap, cancer et maladies chroniques s’articule autour de trois piliers. « Le premier est la sensibilisation des collaborateurs aux différentes typologies du handicap. Le second, est le développement d’un environnement favorable pour les personnes en situation de handicap et qui les aide dans leurs démarches de reconnaissance, liste David. Pour finir, le troisième, c’est le recrutement de personnes en situation de handicap et pour cela, il faut s’assurer d’avoir un environnement bienveillant ».

Pour l’intégration de ses collaborateurs, PwC mise en particulier sur son réseau de référents handicap. « Ils sont une douzaine de volontaires et représentent toutes les lignes de service du cabinet, en Ile-de-France et en région. Leur rôle est d’accueillir la parole des collaborateurs, ils sont donc formés à l’écoute et à nos dispositifs d’accompagnement », décrit David. D’autres professionnels les accompagnent : un médecin du travail internalisé et une assistante sociale. « Nous travaillons en étroite collaboration et, tout en respectant la confidentialité, ils nous fournissent des informations précieuses pour encourager les collaborateurs qui peuvent, de façon temporaire ou définitive, rencontrer des fragilités. Cela nous permet ensuite de travailler à la mise en place d’un environnement bienveillant qui les aide à s’épanouir professionnellement dans l’entreprise », poursuit-il.

Dans l’entreprise, un dispositif de jour d’absence autorisés et payés a par ailleurs été pensé pour les collaborateurs qui en auraient besoin : « Cela peut être un temps pour les accompagner dans le cadre d’une première demande ou d’un renouvellement de RQTH (reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé) ou pour faire face à des rendez-vous médicaux. Il est important qu’ils puissent se consacrer à ces démarches sans être obligés de prendre une journée de RTT ou de congé. Poser une demi-journée de RTT pour aller se faire dialyser alors que d’autres vont aller dans un parc d’attractions avec leurs enfants ou leur moitié, ce n’est pas comparable ! » insiste-t-il.

Un mentor essentiel au développement du collaborateur

Le team leader est le dernier acteur indispensable à la création de cet espace. « Il s’agit d’un mentor qui accompagne le développement d’un collaborateur et qui est bien au fait de tous les dispositifs de PwC à sa disposition pour répondre à tous les besoins. Je pense notamment aux adaptations de poste et de temps de travail, incontournables aujourd’hui », explique David.

Un environnement essentiel à l’intégration de Bouchra : « J’avais un team leader qui était conscient de mes contraintes et difficultés. Je travaille avec un handicap qui est assez lourd, il est reconnu à 80% d’incapacité. Les managers, les seniors et les associés m’ont toujours fait confiance. Ces conditions de travail m’ont permis d’être performante et d’évoluer dans l’entreprise ! » confie-t-elle.

De nombreux aménagements possibles

Dès son arrivée dans l’entreprise, Bouchra a été accompagnée par la mission handicap. « Pendant ma période de stage, j’étais suivie par la médecin du travail avec qui j’avais des échanges réguliers, se souvient-elle. Au début, j’hésitais à discuter avec elle car j’étais nouvelle d’une part et c’était ma première expérience en France, d’autre part. Je ne savais pas non plus comment cela se passait pour une personne en situation de handicap dans le milieu professionnel. La médecin m’a mise très à l’aise et j’ai vite compris que des aménagements étaient indispensables à mon épanouissement professionnel et mon évolution chez PwC. »

L’adaptation du poste de Bouchra s’est faite en deux temps. D’abord sous la supervision de la médecine du travail puis avec l’aide d’une ergonome. Dès le départ, l’auditrice a été envoyée sur des missions clients proches de chez elle ou accessibles à son fauteuil. Un badge d’accès aux bureaux de PwC a également été confié à son auxiliaire de vie car, à l’époque, Bouchra avait besoin de soins quotidiens. Avant la pandémie, elle obtient également des jours de télétravail : « Ce n’était pas le cas pour tout le monde à cette époque. Je pouvais télétravailler ou partir du travail plus tôt pour mes séances de kiné. J’ai aussi eu un bureau ajustable », poursuit-elle. Après l’intervention de l’ergonome, son poste de travail a été aménagé avec des outils informatiques adaptés.

« Il ne faut pas avoir peur, encourage Bouchra. Avec son handicap on peut travailler, on peut évoluer. De nombreux dispositifs améliorent nos conditions de travail et permettent notre épanouissement, quelle que soit notre maladie, quel que soit notre handicap. Pour moi, il faut garder le courage et la motivation. Pour le reste, les aménagements etc., tout est pris en compte par l’entreprise », conclut-elle.

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Crédit photo : HelloWork/PwC