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Être bien au travail

Vous reportez toujours tout au lendemain ? Des chercheurs ont trouvé le coupable !

Par Juliette Bergé • Publié le

Une équipe de chercheurs français a mené une étude qui a permis d’identifier la région du cerveau responsable de la procrastination.

Vous reportez toujours tout au lendemain ? Des chercheurs ont trouvé le coupable !

C’est une tâche planifiée dans votre agenda depuis des jours, vous savez que vous devez vous y atteler mais étrangement, vous trouvez toujours mieux à faire ? Vous voilà pris en flagrant délit de procrastination ! Trois Français sur quatre seraient concernés. Mais pourquoi notre cerveau nous pousse-t-il à reporter toujours au lendemain des tâches que nous pourrions réaliser dans l’immédiat ? Une équipe de chercheurs et chercheuses de l’Inserm, du CNRS, de Sorbonne Université et de l’APHP au sein de l’institut du cerveau à Paris vient de de décrypter le phénomène. L’ensemble de leurs travaux sont aussi publiés dans la revue scientifique Nature.

La faute au cortex cingulaire antérieur

L’équipe dirigée par Mathias Pessiglione, chercheur à l’Inserm, et Raphaël Le Bouc, neurologue au sein de l’Institut du Cerveau, a mené une étude auprès de 51 participants. Ces individus se sont portés volontaires pour réaliser une série de tests durant lesquels leur activité cérébrale était enregistrée par IRM.

Chaque participant devait attribuer, de manière subjective, une valeur à des récompenses (gâteaux, fleurs…) et à des efforts (mémoriser des données ou faire des pompes). Les chercheurs leur ont demandé d’indiquer leurs préférences entre obtenir une petite récompense rapidement ou une grande récompense plus tard, ainsi qu’entre un petit effort à faire tout de suite et un effort plus important à faire plus tard

Les données de l’IRM ont révélé l’activation au moment de la prise de décision d’une région cérébrale appelée cortex cingulaire antérieur. C’est cette zone du cerveau située derrière notre front qui calcule le coût-bénéfice de la tâche que nous devons effectuer.

Notre cerveau pense qu’il sera plus facile de fournir un effort plus tard

Chez les procrastinateurs, un biais cognitif fait apparaître une tâche plus tardive comme moins exigeante. Les chercheurs s’en sont rendus compte aussi lors d’un autre test :  ils ont demandé aux participants de l’étude de remplir des formulaires administratifs et de les renvoyer sous un délai d’un mois maximum afin d’obtenir une indemnisation. Ils ont ainsi identifié ceux qui préféraient fournir un effort immédiat pour être récompensés rapidement et ceux qui préféraient réaliser un effort plus tard et être récompensés dans le futur.

Les données fournies par ces tests réalisés en IRM ont servi à alimenter un modèle mathématique de prise de décision : « Notre modèle prend en compte les coûts et les bénéfices d’une décision, mais intègre également les échéances auxquelles ils surviennent. Par exemple, être payé immédiatement après un travail est motivant, mais savoir qu’on sera payé un mois plus tard l’est beaucoup moins », détaille Raphaël Le Bouc. Ainsi, plus une récompense est loin dans le futur moins elle paraîtra attirante.  « La procrastination peut s’expliquer par la tendance de notre cerveau à décompter plus vite les coûts que les récompenses », ajoute Mathias Pessiglione.

Un algorithme démontre que certaines personnes ont tendance à plus procrastiner que d’autres

L’étude ne nous dit pas si on naît procrastinateur ou si on le devient avec le temps. « On ne sait pas pourquoi certaines personnes décomptent plus vite les efforts que d’autres. Quelle est la part de l’inné et de l’acquis ? On ne sait pas comment le mécanisme de procrastination se met en place, ce sera l’objet d’une autre étude », explique Raphaël Le Bouc dans Le Télégramme.

Mais à partir des informations sur l’activité du cortex cingulaire antérieur et les données recueillies lors des tests comportementaux, les chercheurs ont établi un « profil motivationnel » pour chacun des participants. Ils ont ainsi pu estimer la tendance à procrastiner de chaque individu. Ils ont même réussi à prédire le délai de chaque participant à renvoyer le formulaire rempli.

Si l’étude ne nous dit pas comment il serait possible de modifier ce biais cognitif, ces recherches pourraient aider à développer des stratégies individuelles pour ne plus repousser sans cesse des corvées qui sont pourtant à notre portée.

 

Crédits photo : Bro Vector /stock.adobe.com

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