Paradoxe de la productivité : pour mieux travailler, faut-il en faire moins ?
Moins de micro-tâches inutiles pour plus d’impact. C’est ce que semblent vouloir les salariés français, d’après une étude réalisée par Dropbox en partenariat avec Yougov au sujet de la productivité.

Quels sont les obstacles qui vous empêchent d’être productif dans votre quotidien de travail ? C’est la question posée par Dropbox aux employés de bureau à travers plusieurs pays du monde, dont la France. Près de la moitié des Français interrogés, 602 au total, estiment ne pas avoir suffisamment de temps à consacrer à des tâches créatives. En cause ? Des semaines saturées de micro-tâches.
Pas assez de créativité, trop de gestion et d'organisation
Trop de tâches, pas assez de créativité. C’est ce que semblent vivre de nombreux employés de bureau en France. 41% d’entre eux affirment ne pas avoir assez de temps pour les tâches créatives et à impact, et seulement 14% proposent des idées créatives plusieurs fois par semaine… Pire, un tiers des employés français interrogés se sentent moins créatifs au travail que dans leur vie de tous les jours ! Et on ne parle pas ici de se lancer dans une carrière artistique. Moins de la moitié consacrent moins de cinq heures par semaine à la prise de décision ou aux réunions stratégiques.
En cause, les activités et tâches « parasites » qui ne sont pas le cœur du métier des employés interrogés. Plus d’un tiers d’entre eux (35%) passent près de cinq heures hebdomadaires à des tâches organisationnelles, quand 20% se disent accaparés par de la gestion (mails, planification, traitement de données, recherche d’informations, etc.), de l’ordre de six à dix heures chaque semaine.
Des activités à faible valeur ajoutée qui grignotent le temps consacré à la réflexion, l’innovation ou la stratégie. En 2023, une étude menée par Economist Impact révélait ainsi que 30 % des employés français n’étaient pas en mesure de consacrer plus d’une heure à un travail productif sans interruption. Pourquoi une telle accumulation de micro-tâches ? Peut-être parce qu’un salarié sur cinq, seulement, pense disposer des ressources nécessaires pour être efficace.
L’intelligence artificielle à la rescousse ?
C’est l’une des grandes promesses de l’IA générative : faire gagner du temps aux salariés sur les tâches peu qualitatives pour dégager du temps aux activités à fort impact, en général le cœur de leurs compétences. Un quart des sondés se dit ainsi prêt à utiliser l'IA si elle permettait d'économiser 2 à 4 heures hebdomadaires. Pour l’instant, ces gains de productivité peinent à se matérialiser concrètement et massivement dans de nombreux métiers. Mais Dropbox, commanditaire de l’étude, précise que l’adoption massive de l’IA par ses salariés (96%) leur fait gagner à chacun d'entre eux plus de sept heures de temps par semaine.
Que feraient les salariés s’ils avaient plus de temps dans leur semaine chargée de micro-tâches ? Pour une heure supplémentaire gagnée, 21% des sondés la consacreraient à leur développement professionnel, tandis que 15% privilégieraient les échanges avec leurs collègues. Aux Etats-Unis, 43% en profiteraient tout simplement pour rattraper des tâches en cours. De quoi accréditer l'idée que les salariés ne rechigneraient pas à être plus productifs, bien au contraire, ni à se développer professionnellement. Ils souhaitent avant tout se sentir utiles et avoir de l'impact. Less is more ?
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