Post doctorat : quel salaire pour un postdoc en France ?
Vous venez d’obtenir votre doctorat ? Découvrez ce qu’est vraiment le postdoctorat, comment il se finance, quel salaire vous pouvez attendre, ainsi que ses avantages et ses inconvénients.

Vous venez d’obtenir votre doctorat après des années de travail acharné. Félicitations ! Et maintenant ? Quelles options s’offrent à vous pour la suite de votre parcours professionnel ? Le post-doctorat, ou post-doc, est souvent la prochaine étape après la thèse. Mais en quoi consiste-t-il vraiment ? Comment financer cette période parfois incertaine, et quel salaire peut-on espérer ? Quels sont les avantages et les inconvénients ? On vous dit tout ci-dessous.
Qu’est-ce qu’un postdoctorat ?
Le postdoctorat, souvent appelé « postdoc », correspond à la période qui suit la soutenance d’une thèse de doctorat. C’est une étape où le jeune chercheur continue son travail de recherche, généralement en étant recruté en contrat à durée déterminée (CDD) dans un laboratoire, une université ou un organisme de recherche.
Cette période dure habituellement un ou deux ans, mais peut s’étendre jusqu’à cinq ans selon les projets et les financements. Le postdoctorat permet au chercheur de consolider ses compétences, d’approfondir ses connaissances, de publier ses travaux et de se constituer un dossier scientifique solide.
Quelles sont les démarches pour trouver un postdoctorat en France ?
Pour trouver un postdoctorat en France, il faut surtout bien chercher les offres qui correspondent à son profil. Le portail doctoral de Campus France est un bon point de départ, avec une rubrique spécialement dédiée aux offres de postdoctorat.
Il est aussi utile de regarder directement sur les sites des universités et des organismes de recherche comme le CNRS, l’Inserm, l’IRD, l’Inra, l’Inria, l’Irstea, le Cirad ou l’Institut Pasteur. Ces institutions publient régulièrement des annonces.
On peut aussi consulter les laboratoires d’excellence (LabEx) qui proposent parfois des postes de postdoc liés à leurs projets. Enfin, plusieurs plateformes comme ABG-Intelliagence, Academic Positions ou Euraxess regroupent des offres en France et à l’étranger.
Quelles sont les options pour financer un postdoctorat ?
Le financement d’un postdoctorat peut venir de plusieurs sources. Cela peut être l’université ou le laboratoire qui accueille le chercheur, des organismes publics, des entreprises privées, voire des associations ou fondations.
Parmi les financeurs publics les plus connus, on retrouve le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les régions, ainsi que des organismes comme le CNRS.
Quel salaire pour un postdoctorant en France ?
En France, un postdoctorant gagne en moyenne autour de 31 800 € par an, ce qui correspond à environ 17,50 € de l’heure. Les débutants touchent souvent un peu moins, autour de 28 500 € par an, tandis que ceux qui ont plus d’expérience peuvent dépasser les 35 000 € annuels.
À l’étranger, les salaires sont plus élevés. Par exemple, aux États-Unis, un postdoc peut percevoir entre 50 000 et 65 000 dollars par an. En Allemagne et au Royaume-Uni, les rémunérations varient généralement entre 40 000 et 55 000 euros bruts chaque année.
Quels sont les avantages et inconvénients d'un postdoctorat ?
Le postdoctorat, ce n’est pas juste un entre-deux entre la thèse et la titularisation. Pour beaucoup, c’est le moment où l’on cesse d’être un chercheur en formation pour devenir un chercheur à part entière.
Les avantages
- Un moyen concret de renforcer son profil de chercheur : le postdoc permet de consolider ses acquis, publier des articles issus de sa thèse, développer un nouveau projet de recherche, gagner en visibilité scientifique. Il offre aussi l’occasion de se confronter aux exigences du marché de l’emploi, en préparant ce que le monde anglo-saxon appelle le « job market paper », un article phare souvent décisif pour les recrutements.
- Un enrichissement personnel et professionnel : pour beaucoup de jeunes, le postdoc est aussi l’occasion de combler certaines lacunes. Par exemple, les doctorants qui ont suivi une thèse CIFRE, ou dont le parcours offrait peu d’occasions d’enseigner, peuvent profiter du postdoc pour renforcer cette compétence, souvent déterminante dans la suite de leur carrière. C’est aussi un moment privilégié pour élargir son réseau, participer à des colloques, tisser des liens avec d’autres chercheurs...
- Une ouverture vers l’international : le postdoc est souvent une opportunité d’ouvrir sa carrière à l’international. Partir travailler à l’étranger permet de découvrir d’autres façons de faire de la recherche et d’enseigner, tout en rencontrant de nouveaux chercheurs. Cela aide aussi à mieux faire connaître ses travaux et à créer plus de contacts professionnels. Mais ce n’est pas forcément nécessaire de partir loin : beaucoup d’écoles et laboratoires en France sont déjà très liés à des réseaux internationaux et offrent de nombreuses occasions de collaboration avec des chercheurs du monde entier.
- Affirmer sa liberté de pensée : un des grands avantages du postdoc, c’est qu’il permet de prendre un peu de recul par rapport à son laboratoire et à son directeur ou directrice de thèse. C’est un moment pour affirmer son indépendance. Après plusieurs années de travail encadré, c’est l’occasion de devenir un chercheur ou une chercheuse à part entière. On change d’environnement, on collabore avec de nouvelles personnes, on apprend à défendre ses idées et à construire son propre chemin.
Les inconvénients
- Bien négocier ses missions : il est essentiel de définir clairement ses missions dès le début. Il faut surtout veiller à consacrer suffisamment de temps à la recherche, car passer trop d’heures à gérer l’administratif ou à organiser des événements peut vite éloigner de l’objectif principal : faire progresser ses projets scientifiques. En général, il est conseillé de consacrer au moins la moitié de son temps à sa propre recherche.
- Une période souvent incertaine et précaire : le postdoc n’est pas un poste permanent, ce qui peut créer un sentiment d’instabilité. Souvent perçu comme un « extérieur » temporaire, il est parfois difficile de s’intégrer pleinement à la vie de l’institution. Il faut donc apprendre à trouver un équilibre entre s’impliquer dans son environnement professionnel et garder assez de temps pour avancer dans sa recherche et préparer la prochaine étape : obtenir un poste stable.
- La mobilité : le postdoc oblige souvent à déménager, parfois même à l’étranger. Ça peut vite compliquer la vie de famille, les relations sociales, et peser sur le moral. La précarité du poste et les déplacements fréquents peuvent rapidement devenir une source de stress.
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