Quel est le salaire moyen au Japon ?

En France comme au Pays du Soleil Levant, le salaire moyen d’un travailleur varie selon plusieurs critères comme l’ancienneté ou les compétences. Découvrez le salaire moyen au Japon, les facteurs déterminants ainsi que les clés pour accéder à des opportunités mieux rémunérées.

Quel est le salaire moyen au Japon en 2025 ?

Selon les données du ministère de la Santé du Travail et des Affaires sociales au Japon, le salaire moyen au Japon en 2025 s’élève à 4,60 millions de yens (JPY) par an environ, soit 27 659 euros par an, ou 2 304 euros par mois. Il s’agit du salaire brut avant les taxes.

Mais attention : le salaire moyen est calculé en divisant l’ensemble des salaires au Japon par le nombre de travailleurs. Ce chiffre est donc faussé par les très hauts revenus comme ceux des PDG. Pour avoir une idée plus réaliste, il est préférable de se baser sur le salaire médian.

Au Japon, ce dernier est de 3,96 millions de yens par an, soit 23 819 euros par an, ou 1 985 euros par mois. Cela signifie que la moitié des travailleurs gagnent plus que ce chiffre, et que l’autre moitié gagne moins.

Quels facteurs influencent le salaire moyen au Japon ?

Le montant du salaire au Japon varie selon plusieurs critères. Parmi les plus courants :

• L’ancienneté

Comme dans de nombreux pays, le salaire au Japon dépend en grande partie du nombre d’années d’ancienneté. Plus vous travaillez longtemps dans une entreprise, plus votre rémunération est élevée. Les organisations prospères ont tendance à proposer des augmentations plus importantes et fréquentes.

• Le secteur d’activité

Les domaines comme la finance, la médecine, l’ingénierie et les technologies offrent généralement des salaires moyens plus élevés. À l’inverse, les secteurs qui rémunèrent le moins incluent l’hôtellerie et le commerce de détail.

• La localisation

Le coût de la vie étant plus élevé dans les centres urbains, le salaire moyen au Japon est plus élevé dans les grandes villes comme Tokyo et Osaka que dans les zones plus rurales comme Okinawa.

• Les compétences

Acteur majeur de l’économie mondiale, le Japon se distingue par le développement de produits high-tech et des entreprises à la pointe de l’innovation. Dans ce pays extrêmement compétitif, la recherche de talents aux compétences spécialisées est très forte. Parmi elles : l’ingénierie électrique, le développement de logiciels, la robotique, l’intelligence artificielle, les compétences linguistiques ou encore les énergies renouvelables. Le marché du travail étant en pleine mutation, la tendance en matière de rémunération semble aller en faveur des compétences techniques et de l’adaptabilité, plutôt que de l’ancienneté.

Quel est le salaire minimum au Japon ?

Si le SMIC en France est imposé à l’échelle nationale, le salaire minimum au Japon (le « Saitei chingin ») varie selon chaque préfecture. Les raisons ? Adapter le salaire aux réalités économiques locales, prendre en compte les différences de coût de la vie entre les régions et maintenir la compétitivité entre les entreprises.

À titre d’exemple, le salaire minimum moyen au Japon en 2025 est d’environ 168 640 yens par mois, soit 1 054 euros bruts. Zoom sur plusieurs préfectures :

• Tokyo : 186 080 yens (1 163 euros)
• Osaka : 170 240 yens (1 064 euros)
• Fukuoka : 220 800 yens (1 380 euros)
• Kanagawa : 44 560 yens (278 euros)
• Okinawa : 143 520 yens (897 euros)

Ces montants sont fixés chaque année. Dans la région de Tokyo, le salaire minimum est le plus élevé du pays, et similaire à celui de grandes villes voisines comme Séoul et Hong Kong.

Comment négocier son salaire au Japon ? Conseils pratiques

Si vous envisagez de travailler ou de vous expatrier au Japon, voici quelques conseils pour négocier votre salaire le moment venu :

• Prendre en compte le package salarial

Au salaire peuvent s’ajouter des avantages comme le logement, les primes, les congés et le transport : n’hésitez pas à les négocier ! Au Japon, la plupart des entreprises proposent deux primes annuelles : le 13e et le 14e mois de salaire. Elles sont habituellement versées en été et en hiver. Leur montant dépend de facteurs comme la situation financière de l’entreprise et la performance des salariés.

• Adapter votre style de communication

La culture japonaise accorde une grande importance à la politesse, à la modestie et à l’harmonie dans les relations. En règle générale, la négociation salariale au Japon est plus subtile et moins directe qu’en Occident. Montrer un intérêt sincère pour l’entreprise, ne pas tomber dans l’affrontement et se montrer reconnaissant est primordial. Plutôt que de dire « je mérite ce salaire car j’ai une expertise dans ce secteur », privilégiez un discours tel que : « d’après ce que je comprends, l’entreprise vise tel objectif et je suis convaincu que je peux y contribuer avec mes compétences. J’apprécierais que vous augmentiez le salaire à X yens » avant de terminer par « merci pour votre temps et votre intérêt tout au long de l’entretien ».