Quel est le salaire moyen au Maroc ?

Le salaire moyen au Maroc est une question qui revient souvent, aussi bien chez les Marocains que chez les étrangers qui envisagent de s’y installer. Que ce soit pour évaluer le coût de la vie, préparer un projet professionnel ou simplement mieux comprendre l’économie locale, ce chiffre reste un bon indicateur. Bien sûr, il varie selon plusieurs critères comme le secteur d’activité, la région ou encore l’expérience. On vous en dit plus ci-dessous !

Qu’est-ce que le salaire moyen ?

Le salaire moyen correspond à la somme des rémunérations perçues par l’ensemble des salariés, divisée par le nombre total de personnes concernées. Ce calcul peut s’appliquer à un secteur, un métier ou une entreprise spécifique.

Toutefois, ce chiffre doit être interprété avec prudence, car il est souvent influencé à la hausse par les revenus élevés d’une minorité, ce qui peut donner une image biaisée de la réalité salariale pour la majorité des travailleurs.

Quel est le salaire minimum au Maroc ?

Depuis janvier 2025, une réforme majeure de l’impôt sur le revenu est en vigueur au Maroc, suite à un accord entre le gouvernement et les syndicats. Cette mesure vise à alléger la pression fiscale sur les salariés et les fonctionnaires, afin d’améliorer leur pouvoir d’achat. L’accord prévoit également une hausse progressive du salaire minimum dans le privé, avec une première augmentation de 5 % déjà appliquée, et une seconde prévue pour 2026. Le secteur agricole bénéficie aussi d’une revalorisation du SMAG depuis avril 2025.

Les fonctionnaires profitent d’une hausse salariale de 1 000 dirhams (environ 93 €), versée en deux temps : une première tranche en juillet 2024, la seconde en juillet 2025.

Depuis janvier 2025, le SMIG horaire est fixé à 17,10 DH (environ 1,60 €), soit 3 046,77 DH net par mois (environ 285 €). En 2026, il passera à 17,92 DH (environ 1,67 €), soit un salaire net de 3 191,85 DH (environ 298 €).

Pour rappel, le SMIG était de 15,55 DH (1,45 €) en 2022, soit 2 970,14 DH brut (277 €), puis de 16,30 DH (1,52 €) en 2023, soit 3 111,58 DH brut (environ 291 €).

Quel est le montant du salaire moyen au Maroc ?

En 2024, le salaire moyen au Maroc tournait autour de 4 193 dirhams par mois, soit environ 382 euros. Mais cette moyenne ne reflétait pas les différences importantes entre les secteurs.

Dans le secteur privé, les salariés gagnaient en moyenne 5 188 dirhams par mois, ce qui représente environ 487 euros.

Du côté du secteur public, le salaire moyen était plus élevé, atteignant 7 549 dirhams, soit environ 709 euros par mois.

Quels sont les salaires moyens selon les secteurs d’activité au Maroc ?

Les salaires varient considérablement en fonction des secteurs. Par exemple, dans le domaine technologique, les ingénieurs et développeurs peuvent percevoir entre 8 000 et 20 000 dirhams par mois.

En revanche, dans le secteur agricole, les revenus moyens restent généralement faibles, souvent inférieurs à 2 000 dirhams mensuels.

Dans le secteur de la santé, les médecins et pharmaciens gagnent en moyenne entre 8 000 et 15 000 dirhams, tandis que les infirmiers perçoivent des salaires compris entre 4 000 et 6 000 dirhams.

Quels sont les facteurs qui influencent le salaire au Maroc ?

Plusieurs éléments expliquent les différences de salaires dans le pays :

• Le niveau de diplôme : les secteurs les plus demandés recrutent souvent des profils avec un bac +4 ou bac +5.
• L’expérience professionnelle : par exemple, dans les technologies de l’information, un minimum de 3 ans d’expérience est généralement requis.
• Le niveau de responsabilités : plus le poste est à responsabilités, plus le salaire tend à être élevé.
• Le secteur d’activité : les domaines de la finance, des assurances, des télécommunications et de l’informatique offrent généralement des rémunérations plus attractives.
• La localisation géographique : certaines villes comme Settat, El Jadida, Tanger ou Nador proposent des salaires moyens supérieurs à ceux de Casablanca, Rabat ou Marrakech.

Quel impact a le coût de la vie sur le revenu des ménages ?

Le coût de la vie au Maroc pèse de plus en plus lourd sur les revenus des ménages. La hausse des prix, alimentée par une inflation persistante, réduit considérablement leur pouvoir d’achat, en particulier pour les foyers à revenus modestes. Les produits de première nécessité sont les plus touchés, ce qui complique davantage la gestion du budget quotidien.

Une enquête menée en novembre 2024 par L’Économiste-Sunergia révèle que 83 % des Marocains estiment que le coût de la vie a augmenté au cours des trois derniers mois. Seuls 9 % pensent que la situation est stable, et à peine 2 % perçoivent une baisse. Ce ressenti est particulièrement fort chez les personnes âgées de 35 à 54 ans ainsi que dans les catégories socio-professionnelles D et E, où l’on frôle les 90 %.

Les écarts sont également visibles selon le lieu de résidence : 86 % des citadins constatent une hausse des prix, contre 77 % en milieu rural. En ville, où les dépenses sont généralement plus élevées, l’impact de l’inflation se fait donc davantage sentir.

Concernant les produits les plus touchés, les Marocains pointent du doigt la viande rouge (68 %), le poulet (65 %) et les légumes (65 %). Le poisson (50 %), l’huile (48 %) et les fruits (46 %) suivent de près. Même le gaz butane, pourtant subventionné, est mentionné par 6 % des répondants, preuve que la pression s’étend à tous les niveaux.

Ces hausses concernent principalement l’alimentation, ce qui alourdit fortement les charges des ménages. Beaucoup se retrouvent à faire des choix difficiles : réduire certains achats, se tourner vers des produits moins chers ou revoir entièrement leurs priorités. Cette situation crée un climat d’inquiétude économique et fragilise encore davantage les foyers les plus vulnérables.

L’étude met en lumière une réalité : le revenu moyen ne suffit plus à couvrir les dépenses de base pour une partie croissante de la population. Elle souligne aussi la nécessité de mettre en place des mesures adaptées, qu’il s’agisse de renforcer les aides aux ménages ou de mieux encadrer les prix des produits essentiels.