Coronavirus : comment manager 100 % en télétravail ?
Des sociétés ont fait le choix d'une organisation totalement en télétravail avec des salariés répartis sur différents continents. Elles réussissent à maintenir leurs collaborateurs impliqués malgré l'éloignement.

MAJ - L'anxiété qui gagne la population va-t-elle obliger les entreprises à développer le télétravail ? Si tel était le cas, les modes de communication, les habitudes de travail et la dynamique d'équipe seraient totalement bouleversés. Les craintes sur la contagion du coronavirus à l'économie, déjà anticipées par les marchés financiers, sont en tout cas suffisamment sérieuses pour que les entreprises réfléchissent à ajuster leur organisation. Un challenge réalisable alors que des entreprises travaillent déjà 100 % en télétravail. Dans cet article actualisé pour l'occasion, nous vous présentions leurs solutions pour manager des équipes éparpillées dans différents pays.
"En full remote", comme disent les Américains. Automatic est la première entreprise à avoir fait disparaître ses locaux de la Silicon Valley, la société éditrice de WordPress, avec quelque 800 salariés basés dans une cinquantaine de pays. Depuis, ce modèle a germé dans les entreprises de la tech. Comme Doist, qui se présente comme "The Fully remote company". Elle permet à ses 60 salariés de travailler d'où ils le souhaitent. Ou encore la société française Platform.sh, avec 135 personnes réparties dans 17 pays. Preuve que le 100 % télétravail est une organisation efficace : cette dernière a réalisé une levée de fonds de 28 millions d'euros en 2018. Et le taux de turn-over dans ces entreprises n'est pas plus élevé que dans les autres.
Encore faut-il réussir à maintenir les équipes motivées. En 2017, une étude menée par l'Organisation Internationale du Travail (OIT) concluait que l'excès de télétravail peut-être dangereux pour la santé mentale des salariés. Une autre étude de l'université d'Amsterdam montre, elle, qu'au-delà de trois jours de télétravail hebdomadaire le bien-être et la performance des salariés baisse.
Au journal Les Echos, Frédéric Plais, le cofondateur de Platfomr.sh, souligne l'importance des outils collaboratifs pour maintenir une cohésion d'équipe. Chaque jour, les salariés échangent ainsi plus de 6 000 messages sur Slack dans des "channels" spécifiques de discussion. Un canal "commendation" permet de faire des éloges à un collaborateur qui a bien fait son travail et un autre, "complain", pour spécifier les choses à régler. Enfin, les salariés sont connectés à Zoom, un outil de webconférence, lors de leurs réunions quotidiennes.
Créer des rituels
Chez BoondManager, une startup spécialisée dans l'édition d'outils de gestion, on ritualise certaines pratiques, comme dire bonjour tous les matins sur Slack, encourager la participation à des groupes (fitness, médidation, tarot) via webcam.
Pour créer du lien, Platform.sh a gardé un siège à Paris réunissant une quinzaine de personnes. Y sont accueillis les stagiaires et tous ceux de la région parisienne qui voudraient se retrouver dans un bureau.
Bien évidemment, tout le matériel est installé par l'entreprise et la plupart fournissent un mode d'emploi de l'entreprise et des bonnes pratiques à suivre.
Organiser des rencontres régulières
Pour éviter que les salariés se sentent isolés ou ne faisant pas partie d'une équipe, les entreprises en full remote organisent régulièrement des séminaires. “C’est essentiel pour les équipes de se voir, ne serait-ce que pour renforcer les relations ou régler des tensions naissantes”, explique Frédéric Plais, aux Echos.
Au programme team building et workshop. Ces rencontres sont aussi l'occasion de discussions informelles et de régler des problèmes de vive voix.
Ne pas "fliquer" les salariés en télétravail
Le télétravail peut avoir des conséquences directs sur la santé des salariés. Selon l'OIT, "42 % des personnes travaillant en permanence à domicile racontent se réveiller plusieurs fois par nuit alors qu’ils ne sont que 29% chez les personnes employées sur leur lieu de travail". Elles se mettraient une pression supplémentaire pour paraître occupés, à rester en ligne un maximum de temps sur Slack ou Skype pour prouver qu'elles travaillent.
Pour limiter ce phénomène, Doist a développé son propre outil de communication, Twist. Sans indicateur de présence en ligne, les relations se basent sur la confiance et non sur la surveillance et le présentéisme. Un point qui, soit dit en passant, limite encore l'essor du télétravail en France où ce style de leadership est fortement ancré...
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