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Les atouts de la région Est : qualité de vie et dynamisme économique

Par Flavien Chantrel • Mis à jour le 5 février 2015 à 12h07, publié en février 2013

D'après la grande enquête de Page Personnel sur l'attractivité des régions, l'Est est apprécié pour sa qualité vie mais son dynamisme économique est sous-estimé.

Les atouts de la région Est : qualité de vie et dynamisme économique

Page Personnel a enquêté auprès des cadres de premier niveau, techniciens et employés qualifiés, pour établir le palmarès des régions les plus attractives. Cette enquête nationale révèle notamment une forte désaffection pour l'Île-de-France (65% des personnes interrogées se disent prêtes à la quitter) et une prise en considération importante du coût de la vie et de la qualité de vie dans les décisions de mobilité géographique et professionnelle.

Parmi les régions étudiées, la région Est apparaît comme une de celles où les critères de la qualité de vie sont prépondérants pour ceux qui y vivent. Ils se montrent très attachés à la région parce qu'ils y trouvent un équilibre satisfaisant entre les aspects personnels (proximité avec les proches, cadre de vie) et professionnels de leur vie. S'ils estiment que les opportunités professionnelles ne sont pas le point fort de la région, ils considèrent en revanche sa situation géographique comme l'un de ses meilleurs atouts.

"Géographiquement, la région Est est effectivement privilégiée du fait de sa proximité avec l'Allemagne, le Luxembourg et la Suisse. Pour cette raison, elle attire des candidats européens plus facilement que la plupart de régions françaises", explique Jérôme Gras, Directeur Exécutif Senior chez Page Personnel. "Proche des grands flux de marchandises européens, la région attire de nombreux groupes internationaux et nationaux qui ont besoin de suivre leurs importations et leurs exportations. Le tissu économique est donc important, beaucoup plus dynamique qu'on ne l'imagine, et les opportunités intéressantes."

Une région où l'on reste

Le taux de sédentarité et de rétention est nettement plus élevé dans l'Est que dans les autres régions de France : 85% des cadres de premier niveau, techniciens et employés qualifiés, interrogés dans la région en sont originaires (contre 64% au niveau national) et 80% de ceux qui s'y sont installés y vivent depuis plus de 5 ans. S'ils y sont implantés, c'est autant pour des raisons personnelles et familiales (40% des citations) que pour profiter d'une opportunité professionnelle (40%).

Pour les personnes originaires de la région, ses points forts sont, après la proximité avec les amis et la famille, la situation géographique (54% vs. 45% au niveau national), la qualité de vie (50% vs. 46% au niveau national) et le cadre de vie (43% vs. 44% au niveau national). Le coût de la vie n'arrive qu'en cinquième position.

"Le cadre de vie et la qualité de vie sont des atouts incontestables de la région mais ces avantages sont insuffisamment connus de ceux qui n'y ont jamais vécu. L'Est est une région que l'on ne quitte pas volontiers mais où il est parfois difficile d'attirer des candidats d'autres régions de France qui en ont très souvent une image erronée. Le fait qu'ils y restent une fois qu'ils y ont goûté en est la preuve", ajoute Jérôme Gras.

Une position frontalière à double tranchant

Une autre caractéristique de la région est d'être, après l'Île-de-France, la plus attractive pour les personnes venant de l'étranger (20% des citations, contre 21% pour l'Île-de-France), car ces dernières n'ont pas les a priori des Français et identifient plus facilement les avantages et les opportunités qu'offre une région frontalière.

Si les entreprises trouvent dans la région la plupart des compétences qu'elles recherchent, la localisation ou l'accessibilité de certaines d'entre elles rendent les recrutements difficiles. "Les temps de trajet peuvent être dissuasifs et il est souvent plus facile de faire déménager quelqu'un d'une autre région qu'à l'intérieur même de la région. Enfin, les recrutements à la frontière du Luxembourg et de la Suisse sont de plus en plus problématiques. Les salaires plus élevés de ces pays attirent les candidats frontaliers et les entreprises locales ont généralement du mal à rivaliser", conclut Jérôme Gras.