Comment créer un CV en béton qui plait aux recruteurs ET aux ATS

Qu’on parte de zéro ou qu’on souhaite mettre à jour son CV, difficile d’échapper à certaines questions : quel format utiliser ? Quelles sont les informations les plus importantes dans mon parcours ? Comment détailler mes expériences en quelques mots ? Depuis quelques années, les candidats s’inquiètent également de savoir si leur CV ne sera pas rejeté automatiquement par un ATS (Applicant Tracking Systems), ces mystérieux logiciels de suivi de candidatures qui sont utilisés par une majorité de recruteurs. (Spoiler : non). Voici nos conseils pour réussir votre CV et taper dans l’œil d’un recruteur.

Avec quels outils rédiger un CV ?

Concrètement, avec quoi rédige-t-on son CV ? Pour Emilien Savergne, Product manager chez Hellowork, deux solutions évidentes existent : « Inutile de chercher la complexité : un CV clair et lisible fera toujours la différence. Un modèle sobre, une police standard, un design sobre (une couleur par exemple) - c’est tout ce qu’il faut pour faciliter la lecture par les recruteurs et les outils qu’ils utilisent. Les générateurs en ligne, comme le créateur de CV d’Hellowork, ont justement été pensés pour ça : vous guider pas à pas, sans vous perdre dans la mise en forme. »

C’est quoi le format idéal d’un CV ?

Pour le format du fichier, le standard à privilégier est toujours le même : PDF. « Un CV doit d’abord être lisible - pour un recruteur comme pour un outil. Le format PDF est le plus fiable aujourd’hui : il garantit que la mise en page sera respectée quel que soit l’outil du recruteur. En un mot : faites simple, pour que votre profil soit lu comme vous l’avez voulu », détaille notre responsable produit. D’où l’intérêt d’utiliser un générateur en ligne comme celui d’Hellowork, qui convertit directement votre CV en PDF. Vous avez l’habitude d’envoyer votre CV au format Word ? Vous prenez un risque, car « la mise en forme est toujours sujette à la version Office du recruteur ».

En ce qui concerne la longueur de votre CV, privilégiez une version d’une page, à l’instar de « 95 % des CV en France », s’amuse Emilien. « Les CV anglophones s’autorisent parfois plus de pages, mais à moins que vous ayez énormément d’expérience et de choses à raconter, c’est le format sur une page qui fonctionne le mieux. » Et ce n’est pas seulement une question de tradition : « en général, les lecteurs PDF utilisés par les recruteurs dans les ATS ou les CVthèques affichent par défaut la première page. Donc, aller voir une deuxième page pour avoir la totalité du contenu, c'est une action que le recruteur doit faire en plus. »

Compétences, certifications, centres d’intérêt : que faut-il vraiment mettre dans son CV ?

Il n’y a pas de vérité absolue sur ce que doit contenir un CV. Tout dépend de votre métier et de votre secteur. Mais, comme vous vous en doutez, il existe de grands principes incontournables : les données de contact, le parcours professionnel et la formation.

« En fonction de son niveau d'expérience, par exemple, si on est jeune diplômé, on peut mettre la formation en premier. Malgré tout, le recruteur va surtout s'intéresser à l'expérience professionnelle, mieux vaut donc mettre cette partie en avant quand on a déjà travaillé. »

Quid d’une rubrique compétences ? Un grand oui pour Emilien, « car c'est ce qui appuie la capacité du candidat pour le poste. Le CV doit parler le même langage que l’offre. En ciblant les compétences qui comptent vraiment pour le poste, le candidat facilite le travail du recruteur et augmente ses chances. La personnalisation n’est pas une option, c’est au contraire un signe d’efficacité qui sera apprécié. » Pensez également à indiquer toutes vos certifications et habilitations.

Quant à la fameuse rubrique Centres d’intérêt, elle fait plutôt figure de bonus. « Pourquoi ne pas en mettre une… mais si c'est pour indiquer voyages et musique, qu’est-ce que ça apporte ? C’est différent si on est trésorier d'une association ou champion de volley. »

Qu’est-ce qu’un recruteur attend d’un CV et comment le rendre impactant ?

Il ne faut pas chercher l’originalité à tout prix, « à moins d’exercer un métier créatif », mais au contraire miser sur l’efficacité. En tant que candidat, votre but est de produire un document relativement standard, mais clair et facile à lire pour le recruteur. « Le risque majeur d’un CV est qu’il desserve plus qu’il ne serve le candidat, pointe du doigt Emilien. S’il est trop lourd ou pénible à déchiffrer, il risque de passer à la trappe en cinq secondes. C’est l’écueil à éviter. Pour le reste, ce qui va compter, c’est votre profil et ce qu’il y a l’intérieur du CV. »

Votre personnalité transparaitra dans ce que vous choisissez de mettre en avant : vos réussites, apprentissages, projet. L’important, c’est qu’un recruteur puisse vous lire rapidement pour comprendre ce que vous apportez : « un CV lisible, c’est déjà un CV qui fait bonne impression. »

« Un CV en béton, c’est avant tout un CV propre avec des phrases courtes, un français correct et pas de fautes d’orthographe. Un recruteur va lire le vôtre en mode automatique pour voir s’il matche ou non avec ses besoins et ses critères : niveau d'expérience, expérience dans tel ou tel secteur, certification, formation, zone géographique, etc. » Enfin, pensez à adapter votre CV par rapport à la personne qui va vous lire et le secteur dans lequel vous postulez : « On ne parle pas de la même façon à un recruteur qui est dans l'agroalimentaire, dans le BTP ou l'informatique. »

En quoi les ATS changent-ils la donne pour votre CV ?

Sur les réseaux sociaux, les ATS ont parfois mauvaise presse auprès des candidats. Souvent à tort... « Les ATS ne jugent pas, ils organisent, rappelle Emilien. Ils aident les recruteurs à ne manquer aucune candidature et à traiter chaque profil avec la même attention. Un ATS bien conçu, c’est la garantie que votre CV arrivera au bon endroit, au bon moment ».

Un ATS bien pensé est donc là pour faciliter la vie des candidats : il évite que les candidatures ne se perdent, assure un meilleur suivi, simplifie la lecture des profils, etc. C’est notamment le cas de l’ATS d’Hellowork : « il ne faut pas mettre tous les outils de recrutement dans le même panier. Certains peuvent effectivement manquer de transparence. En tout cas, chez Hellowork, l’objectif de Buddi - notre ATS - n’est pas de filtrer ou juger les candidatures, mais d’aider les recruteurs à ne rater personne. Selon moi, le rôle d’un bon outil n’est pas de trier mais de rendre visible ce qui mérite de l’être, de façon claire et équitable. Quand il y a des systèmes de tri, ils sont basés sur des critères objectifs et clairs : est-ce qu'il y a tel mot-clé, tel niveau d'expérience, etc. »

Et si vous craignez que l’IA n’interfère dans le processus de sélection, sachez que l’AI Act européen encadre strictement l’utilisation de l’intelligence artificielle dans le cadre du recrutement : elle peut aider à la décision mais elle ne doit en aucun cas décider seule sans intervention humaine.

Comment un candidat peut utiliser l’ATS à son avantage ?

Comme le précise Emilien, « les données que va afficher l'ATS sont uniquement celles qu'a fournies le candidat ». En revanche, il existe « des fonctionnalités de surlignage dans les CV. Si le recruteur recherche tel niveau d'anglais ou telle compétence, l’ATS peut surligner ces éléments-là. Chaque outil lit un CV différemment, mais une chose est sûre : les bons mots-clés aident toujours le recruteur à repérer les bons profils. Plus le contenu du CV correspond à l’offre, plus vous facilitez la recherche du recruteur, et plus vite il vous repère. »

Une autre stratégie pour se distinguer est d’ajouter des hyperliens dans son CV. Par exemple, vers un profil LinkedIn ou un portfolio en ligne. Emilien conseille de privilégier un hyperlien à un QR code : « un simple lien dans le PDF, le recruteur clique, ça marche instantanément et c’est parti. »