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Être bien au travail

Le chronoworking peut-il remplacer les horaires de bureau ?

Par Léo Ferté • Publié le

Décryptage d’un concept né en 2024, et qui n’a pas fini de faire parler.

Le chronoworking peut-il remplacer les horaires de bureau ?
Après le télétravail ou la semaine des 4 jours, le chronoworking est la nouvelle tendance qui propose de réinventer notre rapport au travail. © Nadia/peopleimages.com / Adobe Stock

Début 2024, un nouveau terme faisait son apparition dans la newsletter de la journaliste Ellen Scott : le chronoworking. Le concept inventé par cette rédactrice spécialisée dans les mutations du monde du travail a depuis été repris et analysé par la BBC et Forbes, certains parlent même de «la plus grande tendance de 2024 en matière de santé au travail». Qu’en est-il ? 

Écouter son horloge interne

Tous les humains sont “réglés” sur un cycle de 24h, qui rythme notre sommeil, notre faim, etc : c’est l’horloge interne, ou encore rythme circadien. Il existe cependant des différences selon notre héritage génétique, nos habitudes : c’est la raison pour laquelle nous sommes entourés de lève-tôt, d’oiseaux de nuit et de personnes qui oscillent entre les deux. Chacun a donc sa propre horloge biologique.

Ainsi, comme le rapporte la BBC dans un article sur le chronoworking : «55 % des personnes trouvent leur productivité maximale au milieu de la journée (de 10 h à 14 h) ; 15 % sont plus efficaces en début de matinée ; 15 % travaillent mieux tard dans la nuit ; et 10 % ont un rythme circadien plus erratique, qui peut varier d'un jour à l'autre.»

Le chronoworking nous exhorte à suivre notre propre horloge biologique : adapter votre rythme de travail à vos pics et vos baisses d’énergie, et pas le contraire. Ce qui implique notamment d’abandonner, si nécessaire, le sacro-saint 9h - 18h, et de se concocter une routine sur-mesure afin d’être plus efficace, tout simplement. 

Les travailleurs nocturnes peuvent alors choisir de commencer tard, ceux qui sont du matin d’entamer leur journée à 6h et de finir plus tôt. Vous êtes plus productif  après une bonne sieste ou une séance de running ? Dégagez-vous un moment dans la journée pour revenir encore plus en forme. On peut aussi imaginer des salariés souhaitant profiter des rares heures de soleil l’hiver, ou de moins travailler à un certain moment de leur cycle menstruel. 

 

Un caprice de privilégié ? 

Après le télétravail et la semaine de 4 jours, le chronoworking est-il encore une lubie inventée par les employés du tertiaire des grandes villes pour aller vers toujours plus de flexibilité, au détriment de la productivité des entreprises qui les emploient ? Ellen Scott, elle, préfère y voir un antidote à l’obsolescence des horaires de bureaux traditionnelles et du manque de productivité qui peut en découler : 

«Trop d'heures sont passées de manière inefficace, trop d’employés essaient de forcer leur cerveau à fonctionner alors qu'il n'en est clairement plus capable – regardez autour de vous au bureau : combien de collègues inutiles après 16 heures, mais qui doivent continuer à faire semblant de travailler jusqu'à ce que l'horloge sonne enfin 17h30 ? »

La journaliste britannique va même plus loin, et prône la responsabilisation des salariés pour en finir avec l’infantilisation provoquée par le présentéisme : 

«Je pense que le chronoworking est une autre façon de commencer à traiter les travailleurs [...] comme des adultes – qui peuvent être dignes de confiance pour faire leur travail sans qu'un patron ne surveille le temps passé assis à un bureau.»

Autre point soulevé par Scott : l’obsolescence de ce qu’on appelle outre-atlantique le nine to five ( le 9 heures - 17 heures), en vigueur depuis les années 20. Plus de cent ans plus tard, la journaliste pose donc la question de les abolir… Ou du moins, de les adapter. 

 

Est-ce réaliste ? 

On peut tout de même noter que le chronoworking paraît taillé pour un certain type de secteur (notamment tertiaire) et de poste : difficile d’imaginer un boulanger décidant de n’ouvrir qu’à midi car il n’est pas du matin, ou un chirurgien seulement disponible l’après-midi pour opérer. Tout le monde ne peut pas se permettre d’écouter et suivre son horloge intérieure dans le cadre de son travail. 

D’autre part, se pose la question du travail en commun et notamment des réunions : comment continuer à faire collaborer les équipes alors que chaque employé travaille sur un créneau horaire différent ? Là encore, Ellen Scott propose une solution : s’accorder sur des horaires communes à toute l’entreprise, afin de pouvoir caler les différentes réunions, par exemple en milieu de journée.

On peut également noter que le monde n’a pas attendu l’invention du terme chronoworking  pour en faire l’expérience : Forbes rappelle notamment qu’en Espagne et aux Philippines, la sieste au milieu de la journée de travail est culturelle et pratiquée depuis bien longtemps. Plus récemment, la généralisation soudaine du télétravail suite à la pandémie de Covid 19 a permis à une multitude de salariés d’adapter leur planning pro à leur horloge biologique.

 

Essayez ! 

Même si vous n’êtes pas freelance ou que votre boss ne veut pas entendre parler de chronoworking, il vous est tout de même possible d’adapter votre rythme de travail à votre horloge interne, particulièrement lorsque vous êtes en télétravail. 

Si, comme la plupart des gens, vous êtes plus alertes le matin, pourquoi ne pas en profiter pour caler vos tâches qui demandent le plus d’effort intellectuel en début de journée, comme les rendez-vous ou les comptes-rendus ? De même, si vous avez tendance à piquer du nez de 14 à 16h, planifiez des tâches purement exécutives et qui ne nécessitent pas une concentration à toute épreuve. 

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