Automobile : 5 métiers de l’industrie qui recruteront en 2030

Selon les derniers chiffres de l’Insee, près du tiers des émissions de CO₂ nationales provient du transport routier. Si la situation s’améliore d’année en année, le secteur doit accélérer sa transition énergétique pour répondre à l’urgence climatique. C’est là que les équipes de Pascal Fradin, responsable développement commercial E-Mobility chez SEGULA Technologies entrent en jeu pour aider les constructeurs à trouver des alternatives viables.

Curieux de connaître les métiers les plus porteurs dans l’automobile, et à quoi ressembleront les voitures de demain ?

L’émergence de nouveaux métiers

Selon Pascal Fradin, les projets liés à ce secteur « nécessitent des expertises variées, de l’électronique de puissance à l’informatique, en passant par la science des données. Autrefois, l’automobile était principalement mécanique. Ce n’est plus du tout le cas aujourd’hui. Les câbles électriques ont disparu pour diminuer le poids des voitures et il y a des calculateurs partout. Ces mini-ordinateurs sont reliés à des capteurs qui leur permettent de savoir à quel moment il est nécessaire de déclencher une action. La montée en puissance des moteurs électriques fait aussi émerger de nouveaux métiers. »

Vous vous demandez lesquels ? « Nous constatons une demande croissante d’experts en électronique de puissance, en programmation, en vérification et validation. Les spécialistes de l’intelligence artificielle jouent également un rôle essentiel dans l’amélioration de la qualité des véhicules, la collecte des données et la réduction des délais de développement. Ce qui permet de réduire les coûts ! La gestion des données est tout aussi cruciale, car il y a beaucoup d’informations à exploiter, tant sur la partie produit qu’au niveau des process. »

Voici, selon lui, les cinq métiers qui vous ouvriront le plus de portes dans ce secteur en pleine mutation :

• Ingénieur en électronique de puissance
• Ingénieur Software
• Data Scientist
• Ingénieur en intelligence artificielle
• Ingénieur Safety

Des professionnels aux compétences clés pour imaginer les véhicules de demain !

La neutralité carbone en ligne de mire

Après les moteurs électriques et hybrides, les constructeurs explorent actuellement deux nouvelles voies : la pile à combustible hydrogène, « qui convertit l’énergie chimique en énergie électrique », et l’utilisation de moteurs à combustion d’hydrogène. « Ces choix sont motivés par la recherche d’une transition progressive vers des émissions nulles, même si les moteurs à hydrogène émettent encore quelques polluants » reconnaît Pascal Fradin.

Outre la sécurité, le principal écueil à leur essor est le manque d’infrastructures. « Nous avons commencé à travailler sur l’électrique dès les années 1990. La compétition automobile a permis de promouvoir divers prototypes, mais le développement des véhicules électriques ne commence à décoller qu’en 2017, avec l’accélération de Tesla, illustre l’expert. Si les politiques n’accompagnent pas ces innovations sur le plan des infrastructures, cela peut compromettre leur succès, comme c’est le cas actuellement avec l’hydrogène. »

À quoi ressembleront les voitures de demain ?

Les moteurs électriques ont donc encore de beaux jours devant eux. D’après Pascal Fradin, « le design des voitures électriques doit changer considérablement pour optimiser l’autonomie. Il ne s’agit plus seulement de style, il faut prendre en compte des facteurs tels que la masse, la surface frontale et le coefficient de trainée. Les véhicules devront être plus bas, plus étroits et plus aérodynamiques pour que leur batterie se décharge moins vite. »

Quid des voitures autonomes ? « Notre perception de la mobilité a changé ces dernières années. Les jeunes générations ne voient plus la voiture comme un bien à posséder, mais comme un moyen de se déplacer d’un point A à un point B, si possible de manière écologique. Les véhicules autonomes répondent en partie à ces attentes, mais ils soulèvent un certain nombre de défis juridiques, notamment en cas d’accident. Les États-Unis disposent de centres d’essai à ciel ouvert et on voit bien que les voitures prennent parfois de mauvaises décisions par rapport à l’environnement. Ces problématiques doivent être résolues avant une adoption généralisée. »

Si on n’est pas près de lâcher le volant, l’assistance aux conducteurs est néanmoins en pleine expansion. Les véhicules modernes peuvent déjà détecter automatiquement un obstacle et freiner à notre place. Leur champ d’intervention va s’étendre de plus en plus, selon Pascal Fradin. « Votre voiture va vous observer afin d’anticiper certains gestes, réglages ou actions. Elle offrira aussi de nouveaux services connectés qui iront au-delà de ceux proposés aujourd’hui. »

Des équipes de plus en plus diverses

L’automobile est loin d’être le seul domaine d’expertise de SEGULA Technologies. Ses équipes sont notamment impliquées dans des projets de transition énergétique tels que Green Deliriver, le premier bateau de transport de marchandises à propulsion hybride électrique/bioGNC, ou REMORA, une solution de stockage d'énergie par air comprimé. « L’économie circulaire, l’écoconception et la recyclabilité ont également pris beaucoup d’importance ces dernières années dans le secteur du transport », ajoute l’expert.

Au-delà des évolutions technologiques, les mentalités sont également en train de changer dans le secteur : « Il y a quelques années, le milieu technique était encore très masculin. Les femmes sont aujourd’hui de plus en plus présentes. » Un changement qui ne doit rien au hasard. « Chez SEGULA, nous avons noué des partenariats avec des associations telles que « Elles Bougent » pour sensibiliser et attirer plus de femmes dans l’ingénierie. » Le Groupe a par ailleurs créé son réseau WINS (Women Initiative Network at SEGULA) pour promouvoir la mixité en interne et aider les femmes à accéder à des postes à responsabilités.

La dimension internationale est aussi plus forte qu’avant. « La maitrise de la langue anglaise est devenue obligatoire dans la profession, affirme Pascal Fradin. C’est d’autant plus vrai chez SEGULA : « Nous sommes implantés dans 30 pays et les équipes sont multiculturelles. Nos plateaux d’étude français interagissent au quotidien avec leurs homologues en Allemagne, en Inde, au Maroc, en Espagne, en Tunisie ou en Roumanie. »

De nombreuses perspectives de carrière

Autre atout de l’entreprise : la diversité des missions. « Sur l’aspect automobile, SEGULA est l’un des rares à gérer les projets de A à Z : de la création du style jusqu’à l’industrialisation. » Le Groupe intervient par ailleurs dans tous les grands secteurs industriels, et crée des passerelles entre ceux-ci : aérospatial, énergie, ferroviaire, naval, life sciences et télécom. Un terrain de jeu idéal si vous cherchez à enrichir vos compétences. D’autant que « le Groupe a beaucoup œuvré ces dernières années pour offrir à chacun les moyens de s’épanouir et d’évoluer ».

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Crédits photo : Alexander Steamaze/shutterstock.com/SEGULA Technologies