Comment travailler en freelance pour une entreprise ? Nos conseils et astuces

Se lancer en freelance et travailler avec des entreprises attire de plus en plus de professionnels qui cherchent à gagner en autonomie et en indépendance. Cependant, pour que cette liberté soit réellement avantageuse, il est impératif de savoir comment gérer ce mode de vie professionnel. Comment choisir le statut juridique adapté ? Comment dénicher ses premiers clients, organiser ses missions, et surtout, garder son indépendance sans tomber dans le piège du lien de subordination ? Quelles règles suivre pour construire une relation de confiance durable avec ses clients ? On vous dit tout.

Comment travailler pour une entreprise en tant que freelance ?

Devenir freelance, c’est exercer une activité indépendante en réalisant des missions pour différents clients. Pour facturer vos prestations légalement, il est indispensable de choisir un statut juridique adapté à votre activité :

• Micro-entrepreneur (anciennement auto-entrepreneur) : c’est souvent le statut le plus simple et rapide pour débuter. Il facilite le lancement de votre activité grâce à des formalités allégées et un régime fiscal avantageux : vous ne payez des cotisations sociales que si vous générez des revenus. En revanche, il existe des plafonds de chiffre d’affaires à respecter et vous êtes imposé sur votre chiffre d’affaires brut, sans pouvoir déduire vos charges professionnelles. Un abattement forfaitaire est appliqué pour le calcul de l’impôt sur le revenu.
• Entreprise individuelle : ce statut ne limite pas le chiffre d’affaires et permet de déduire vos frais professionnels. Cependant, votre patrimoine personnel peut être engagé en cas de dettes professionnelles. Certaines protections existent toutefois, comme la résidence principale, automatiquement protégée depuis 2022, ou la possibilité de faire une déclaration d’insaisissabilité.
• Portage salarial : ce statut hybride vous permet de garder votre autonomie tout en étant salarié d’une société de portage. Cette société facture vos clients et vous reverse un salaire, avec une protection sociale complète (maladie, retraite, chômage). Le portage salarial est particulièrement adapté pour tester un projet ou sécuriser vos débuts, même s’il implique des charges sociales plus élevées et une commission prélevée par la société de portage.
• Création de société (SASU, EURL) : pour structurer une activité plus importante, vous pouvez créer une société. Ces statuts demandent plus de formalités et une gestion comptable rigoureuse. Toutefois, ils offrent une meilleure protection de votre patrimoine ainsi que plus de possibilités en matière de rémunération.

Comment réussir à trouver ses premiers clients en freelance ?

Pour devenir freelance, il faut avant tout réussir à trouver ses premiers clients. Pour ce faire, vous pouvez :

• Vous inscrire sur des plateformes de freelancing comme Malt, Upwork ou Fiverr. Ce sont des espaces où les clients cherchent des freelances pour leurs projets, c’est un bon moyen de commencer.
• Être actif sur les réseaux sociaux, surtout LinkedIn. Vous pouvez partager votre savoir-faire, échanger avec d’autres professionnels et ainsi vous faire connaître.
• Parler de votre activité autour de vous : famille, amis, anciens collègues… Le bouche-à-oreille est une méthode indémodable pour trouver des clients et il ouvre parfois des portes là où on ne s’y attend pas. Vous pouvez aussi participer à des événements ou à des rencontres entre entrepreneurs pour élargir votre réseau.
• Mettre en place un portfolio ou un site internet qui présente vos compétences et vos réalisations. Cela permet de montrer votre savoir-faire et facilite la prise de contact avec les clients.

Comment maintenir votre activité dans la durée ?

Vous avez réussi à trouver vos premiers clients. Maintenant, le vrai défi, c’est de faire durer votre activité et la faire grandir. Voici nos conseils pour y parvenir :

• Organisez-vous bien : ce n’est pas une course à celui qui travaille le plus, mais à celui qui sait gérer son temps sans s’épuiser.
• Restez ouvert à la remise en question : c’est souvent ce qui permet de tenir sur la durée. Les imprévus font partie du métier, il faut savoir s’adapter et revoir sa façon de faire quand c’est nécessaire.
• N’hésitez pas à revoir vos tarifs à la hausse : chaque expérience gagnée est une valeur ajoutée. Il est normal de faire évoluer vos prix pour refléter votre savoir-faire et votre professionnalisme.
• Formez-vous : le marché change constamment. Pour ne pas vous faire dépasser par la concurrence, continuez à apprendre et à développer vos compétences.

Comment préparer une mission ?

Lorsque vous êtes contacté par une entreprise pour une mission freelance, il est essentiel de bien préparer votre collaboration avant de commencer.

Maintenir son indépendance

Le freelance n’est pas un salarié. Il est donc essentiel que la relation avec l’entreprise n’instaure aucun lien de subordination. Ce lien se caractérise par la capacité de l’entreprise à donner des directives précises, à contrôler la manière dont le travail est exécuté et à imposer des sanctions. Si ce lien est établi, la mission peut être requalifiée en contrat de travail et entraîner des conséquences juridiques majeures, telles que le paiement de salaires rétroactifs, d’indemnités, voire des sanctions pénales.

Pour préserver cette indépendance :

• Le freelance doit pouvoir travailler pour plusieurs clients et ne pas être à temps plein chez le même donneur d’ordre.
• Il conserve la liberté d’organiser son travail comme il l’entend, sans être placé sous une hiérarchie directe.
• Les missions doivent répondre à un besoin précis ou temporaire que l’entreprise ne peut pas gérer en interne, et ne doivent pas remplacer un emploi salarié permanent.

Définir clairement le besoin de l'entreprise

Avant de débuter, l’entreprise doit définir précisément ce qu’elle attend : objectifs, livrables, critères de réussite. Cela permet au freelance d’estimer correctement la charge de travail et d’anticiper les moyens à mobiliser.

En tant que travailleur indépendant, vous êtes libre d’accepter ou de refuser une mission, notamment si :

• les compétences requises ne correspondent pas à votre profil
• le projet ne vous intéresse pas
• le budget proposé ne correspond pas à vos tarifs
• votre planning ne vous permet pas de répondre à la demande

Si vous ne pouvez pas réaliser la mission, il est recommandé d’orienter le client vers un autre professionnel compétent, ce qui contribue à entretenir un bon réseau.

Formaliser la collaboration par écrit

Une fois la mission acceptée, il est indispensable de formaliser les termes dans un document écrit. Cela peut être un devis ou un contrat de prestation de services, qui doit clairement préciser :

• la nature de la mission
• la durée prévue, avec date de début (et éventuellement de fin)
• les livrables attendus
• le tarif convenu et les modalités de paiement
• les clauses spécifiques

Comment se déroule une mission en freelance ?

Une fois que le cadre de la mission est bien défini et validé, le freelance et l’entreprise peuvent vraiment commencer à travailler ensemble. Pour que tout se passe bien, tout repose sur une bonne préparation et des échanges réguliers.

Préparer l’arrivée du freelance

Même si le freelance n’est pas un salarié, il a besoin d’un minimum d’intégration pour être efficace dès le départ. Cela passe par :

• l’accès aux outils nécessaires (documents partagés, messagerie, etc.)
• les informations utiles sur le contexte et les attentes
• la participation aux réunions importantes
• une présentation aux personnes avec qui il va collaborer

Chaque entreprise choisit le degré d’intégration qui lui convient : certaines proposent un bureau pour le freelance, d’autres l’invitent aux temps forts de l’équipe, etc.

Rester en contact tout au long de la mission

Pour que tout se passe bien, il est important de garder le lien entre le freelance et l’entreprise pendant la mission. Organiser des points réguliers, même courts, aide à vérifier que le projet avance dans la bonne direction et à éviter les mauvaises surprises au moment de livrer.

Ces échanges permettent aussi d’éclaircir des questions, de réajuster certaines choses si besoin et de s’assurer que le freelance reste bien aligné avec les attentes fixées dès le départ.

Collaborer dans le respect

Enfin, la qualité de la collaboration repose sur le respect mutuel : respecter les délais et engagements, mais aussi le temps et le mode de travail de l’autre. C’est ce qui permet d’établir une relation de confiance et de réussir la mission.

Comment clôturer une mission ?

Quand les derniers livrables sont remis, il est important de finaliser officiellement la mission, ou éventuellement de prévoir une suite si cela s’y prête.

Faire un point ensemble

Prendre le temps d’échanger sur la mission permet à chacun de partager son ressenti : ce qui a bien fonctionné, ce qui aurait pu être mieux et les pistes d’amélioration pour la suite. Cet échange aide autant le freelance que l’entreprise à progresser pour de futures collaborations.

Finaliser le paiement

Une fois la mission terminée, l’entreprise doit verser le solde restant, conformément aux conditions définies dans le contrat (acomptes, paiements intermédiaires, délais…). Respecter ces modalités de paiement est essentiel pour garder une relation de confiance et de sérieux.

Rester en contact

À la fin d’une mission, il est essentiel pour un freelance de maintenir le lien avec l’entreprise. Si la collaboration s’est bien passée, le client sera plus enclin à faire appel à lui pour de nouveaux projets. Beaucoup d’entreprises choisissent d’ailleurs de se constituer un réseau de freelances de confiance, qu’elles sollicitent ensuite selon leurs besoins.