Tourisme : l’Ile-de-France enregistre une mauvaise année
En Ile-de-France, le tourisme a connu une année 2016 assez défavorable. La raison ? Les attentats terroristes qui ont ébranlé le pays conjugués aux différents mouvements sociaux et aux intempéries. Tous ces facteurs ont eu un impact défavorable sur l’activité touristique de la région.

Le bilan économique de l’Insee de 2016 dresse un bilan sévère pour l’état de l’activité touristique française, et encore plus pour l’Ile-de-France.
Les hôtels parisiens désertés
En 2016, la fréquentation d’hôtels en Ile-de-France s’est élevée à la hauteur de 30,9 millions d’arrivées et 61,5 millions de nuitées soit une baisse respective de -4,7 % et 7,2 % par rapport à l’année précédente. Ce qui traduit une véritable baisse de la durée des séjours : si elle est importante en petite et grande couronne, elle l'est d’autant plus à Paris : la capitale connaît une baisse de fréquentation de -9,5 % ! En effet, avec 3,3 millions de nuitées de moins qu’en 2015, l’hôtellerie parisienne concentre les deux tiers de la baisse enregistrée en Île-de-France.
Fréquentation des hôtels et des campings
Les touristes étrangers toujours en tête
C’est grâce aux séjours des touristes français en IDF que le repli de la fréquentation n’a pas dégringolé. En effet, la clientèle française enregistre des baisses moins importantes que l’internationale (-09 % contre -8,8 %).
Cependant malgré cette baisse, la clientèle internationale reste toujours majoritaire par rapport à la clientèle française avec 33,7 millions de nuitées contre 27,8 millions. Et c’est grâce à Paris et à la Seine-et-Marne que l’Ile-de-France reste la seule région plus visitée par les touristes étrangers que les français. Paris concentrant à elle seule plus de 60 % du total régional des nuitées internationales.
Nombre de nuitées dans les hôtels par département
Des taux d’occupation à la baisse
En 2016, le taux d’occupation moyen des hôtels est de 67 %, en baisse de 5,6 points par rapport à 2015 . Les taux d’occupation mensuels dépassent ceux de 2015 seulement en fin d’année : + 3,6 points en novembre et + 5,3 points en décembre. Ils sont en net retrait en août (- 14,2 points), juillet (- 10,5 points) et avril (- 9,8 points).
Taux d'occupation dans les hôtels
Les campings en situation difficile
Alors qu’elle baisse de -0,6 % en France métropolitaine, la fréquentation des campings franciliens enregistre une baisse de près de 15 % en IDF, soit 1,4 million de nuitées en 2016. Ce repli est majoritairement dû à la clientèle internationale (-18,9 %).
Dans les campings de Seine-et-Marne, qui totalisent plus de la moitié des nuitées de la région, la fréquentation est en baisse de 7,8 % par rapport à 2015. Sur la période estivale de mai à septembre, les taux d’occupation des campings sont en recul, sauf en septembre (+ 0,6 point).
Nombre de nuitées dans les campings par département
Nos monuments sont moins visités
En 2016, la plupart des principaux musées et monuments parisiens ont accueilli moins de visiteurs qu’en 2015 :
- La tour Montparnasse connaît ainsi une baisse de 32,0 % avec 0,7 million de visiteurs au cours de l’année 2016.
- L’Arc de Triomphe enregistre une baisse de 24,0 % du nombre de visiteurs qui s’établit à 1,3 million.
- Le parc zoologique de Paris voit également sa fréquentation diminuer de 16,7 % avec 7,3 millions de visiteurs.
- Le musée du Louvre comptabilise 7,3 millions de visiteurs sur l’année, soit une baisse de 13,3 % équivalente à celle que connaît le musée d’Orsay (- 12,9 % et 3 millions de visiteurs).
La fréquentation augmente cependant dans quelques sites :
- Le centre Pompidou (3,3 millions, + 9,0 %).
- La cité des Sciences et de l’Industrie (2,2 millions, + 9,1 %)
- Le palais de la Découverte (0,6 million, + 3,3 %).
En dehors de Paris, le bilan est plutôt mitigé aussi. La fréquentation touristique a diminué dans les sites tels que :
- Disneyland Paris (13,4 millions, - 9,5 %).
- Le domaine de Versailles (6,7 millions, - 9,8 %).
- Le château de Vaux-le-Vicomte (0,3 million, - 10,2 %).
- La Basilique de Saint-Denis (0,1 million, - 14,0 %).
1 emploi parisien sur 5 se situe dans les Zones Touristiques Internationales.
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