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Reconversion, chômage, VAE… que deviennent les députés déchus ?

Par Léo Ferté • Publié le

Au lendemain des législatives, certains élus déchus se montrent inquiets quant à leur suite professionnelle.

Reconversion, chômage, VAE… que deviennent les députés déchus ?
Les fonctionnaires élus député retrouvent automatiquement leur poste après leur mandat. © HILTS / Adobe Stock

Il y a maintenant un mois, la France se donnait rendez-vous dans les urnes pour les législatives, suite à une dissolution surprise décidée trois semaines auparavant. Si cette décision du président de la République rebattait les cartes de la politique française, elle remettait également 577 postes un peu particuliers sur le marché du travail : ceux des députés de l’Assemblée nationale. Parmi eux, 408 ont été réélus. Mais qu’en est-il des autres ?

Du jour au lendemain (ou presque)

Avec un salaire brut mensuel de 7 637,39 €, le député français peut faire office de privilégié par rapport à la plupart de ses administrés… sauf en ce qui concerne la perte de son emploi ! Avec l’annonce de la dissolution, les élus ont par la même appris qu’ils perdaient tous leur emploi… À moins d’être réélu. La chute est donc souvent brutale, et intervient aussi vite que la promotion : d’une seconde à l’autre. Après l’annonce des résultats, il a donc été demandé aux députés sortants de rendre au plus vite leur permanence, les ordinateurs, téléphones professionnels et badges d’accès à l’Assemblée nationale.

Quelques dispositions viennent néanmoins “adoucir” cette perte de mandat : en ce qui concerne la rémunération, les députés déchus début juillet ont par exemple touché leur salaire jusqu’au 31. De même, ceux qui occupaient des postes dans la fonction publique lors de l'élection retrouvent systématiquement leur emploi à la fin de leur mission (dans la limite d'un seul mandat, et sous réserve de ne pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite). 

 

Agriculteur et député

La loi ne réserve pas le même sort aux députés issus du privé : ceux-ci ne sont pas assurés de retrouver leur poste au lendemain de leur mandat… Ce qui pousse certains à continuer d’exercer leur ancienne profession, en parallèle de leur travail parlementaire ! Du temps où il était député, l’ex-ministre Bernard Debré continuait par exemple d’opérer et de consulter en tant que chirurgien urologue, entre deux séances de questions au gouvernement. Jean-Baptiste Moreau, agriculteur dans la Creuse, s’occupait toujours de son exploitation alors qu’il représentait sa circonscription de 2017 à 2022. 

Pour ce qui est du chômage, les députés bénéficient d'une allocation spécifique gérée par la Caisse des dépôts et consignations. Cette allocation, distincte du dispositif de France Travail, est financée directement par les députés en exercice. Elle permet aux députés non réélus de toucher une somme correspondant à 57% de leur indemnité parlementaire. Ils ont droit à cette allocation durant les 18 mois qui suivent la fin de leur mandat​, sauf pour les plus de 53 ans (22,5 mois) et les plus de 55 ans (27 mois). Depuis 2018, le montant de l’allocation est aligné sur l’assurance chômage classique : 57%... Soit 4 353,31 euros.

Que deviennent les députés ?

Concrètement, qu’advient-il des députés non réélus ? S’il est difficile de répondre à cette question de façon exhaustive, le site Politico s’y était essayé l’année dernière, en épluchant les comptes Linkedin des 290 élus déchus de leur mandat après les législatives de 2022, 10 mois après l’élection. 

Le média avait donc eu accès aux postes de 183 d’entre eux : 83 avaient embrayé sur un mandat local, 48 avaient retrouvé leur emploi dans la fonction publique, et une soixantaine s’étaient reconvertis dans le privé, majoritairement dans le conseil et le lobbying. En vue d’une reconversion, certains avaient même suivi des formations en parallèle de leur mandat, à Polytechnique ou Sciences-Po. On ne sait pas, en revanche, combien de députés n’avaient pas retrouvé un emploi au moment de l’enquête.

Un groupe Whatsapp pour se partager les offres

Qu’en est-il des députés battus aux législatives de 2024 ? S’il est un peu tôt pour le dire, surtout en plein été, certains se sont exprimés quant à leur avenir professionnel… Parfois avec une pointe d’inquiétude. 

Il y a d’abord ceux qui, depuis longtemps, font  partie du “sérail”. Parmi eux, Fabien Roussel, qui va vraisemblablement retourner à la politique, qu'il pratique depuis l’âge de 28 ans : l’ex-député occuperait désormais le poste de secrétaire national du Parti Communiste Français. Il conserve par ailleurs ses postes de conseiller municipal de Saint-Amand-les-Eaux (Nord) et de conseiller communautaire. Contrairement à ce qui a été annoncé dans certains médias, il ne pointera donc pas à France Travail

Viennent ensuite les élus issus de la société civile. Caroline Fiat (LFI) était en 2017 la première aide-soignante à siéger à l'Assemblée nationale : battue en juillet dans sa circonscription par le RN, elle souhaiterait faire une validation des acquis (VAE), inquiète de ne pas retrouver d’emploi dans le médical. 

Jean-Marc Zulesi, ex-député des Bouches-du-Rhône et ancien président de la commission du développement durable, a récemment indiqué au Parisien rencontrer des difficultés à retrouver un emploi d’ingénieur, notamment à cause de son mandat au sein du groupe parlementaire du parti Renaissance. 

D’après le Parisien et France TV Info, une boucle Whatsapp composée de 233 anciens parlementaires aurait même été créée pour se partager offres d’emplois et informations relatives à la retraite des parlementaires. 

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