Aller au contenu principal
Être bien au travail

"Quiet firing" : êtes-vous victime d'un licenciement silencieux ?

Par Hugo Diverres Publié le

Et si le quiet quitting des salariés n’était qu’une réponse au quiet firing des employeurs ? Explications.

"Quiet firing" : êtes-vous victime d'un licenciement silencieux ?

Effectuer son travail, ni plus, ni moins. Telle est l’idée au cœur du quiet quitting, nouveau concept qui fait de plus en plus parler de lui des deux côtés de l’Atlantique. Mais certains préfèrent pointer du doigt un autre phénomène, vieux comme le monde, qui pousserait les salariés à ne faire que le strict minimum : le quiet firing, ou le licenciement silencieux.

« Quand vous êtes dans un environnement qui ressemble à une impasse, il est difficile de vouloir donner plus. »

Tout est parti d’un message posté sur LinkedIn par Bonnie Dilber, recruteuse chez Zappier, évoquant le concept du quiet quitting, ou démission silencieuse, dont les médias se sont emparés ces dernières semaines :

« Je trouve cette histoire de « quiet quitting » plutôt amusante. Je pense que le vrai sujet d’importance devrait surtout être à propos du « quiet firing » qui est omniprésent. »

Ce concept de licenciement silencieux est relativement proche de notre version française de la mise au placard : vous pourriez par exemple être confronté à un manager qui vous néglige, voire vous ignore, limite vos ressources ou vous donne des feedbacks évasifs. Si vous ajoutez à cela un manque d’évolution salariale sur plusieurs années ou l’impression étrange que tous les nouveaux projets intéressants de l’entreprise se font sans vous, vous pouvez vous considérer comme victime d’un licenciement silencieux de la part de votre employeur.

Le but est simple : rendre les conditions de travail d’un salarié les moins épanouissantes possible dans l’espoir qu’il finisse par démissionner, d’ennui ou de frustration. Interrogée par Bloomberg, Bonnie Dilber voit ainsi dans le phénomène de la démission silencieuse une conséquence directe du « quiet firing » pratiqué par certaines entreprises :

« J'ai commencé à réfléchir aux raisons pour lesquelles quelqu'un pourrait commencer à faire le strict minimum, et j'ai réalisé que le problème n'est peut-être pas tant les employés que les employeurs ou les managers qui ne font pas grand-chose pour soutenir ou investir dans leurs employés (…) Quand vous êtes dans un environnement qui ressemble à une impasse, il est difficile de vouloir donner plus. » « Je pense que beaucoup de gens qui "démissionnent silencieusement" travaillent en fait sous la direction de mauvais managers, ce qui fait qu'il leur est difficile de rester motivés ou de s'investir pour aller au-delà du strict minimum. »

Des phénomènes exacerbés par le Covid

Les démissions silencieuses seraient donc en grande partie dues au mauvais management ? A moins que certains employés ne donnent tout simplement pas satisfaction, ce qui fait partie de la vie normale de toute entreprise. D’après Conductor, entreprise spécialisée dans le webmarketing, la recherche Google « Quand virer quelqu’un » a fait un bond de 180% aux Etats-Unis par rapport à l’année dernière. Preuve d’un malaise ?

Karla Miller, chroniqueuse au Washington Post, y voit plutôt une incompréhension grandissante entre salariés et employeurs héritée de la crise sanitaire :

« Certains travailleurs à distance s'éloignent de leur lieu de travail pour des raisons personnelles. Et certains employeurs réduisent et déplacent leurs bureaux pour des raisons économiques. Lorsque les employeurs ou les employés procèdent à ces changements sans tenir compte de la perturbation qu'ils causent à l'autre partie, on pourrait presque croire qu’ils se défient l’un l’autre pour savoir qui mettra fin à la relation de travail. »

L’apparition de nouveaux types d’organisations comme le flex-office ou le télétravail aurait donc exacerbé ces phénomènes qui n’ont, avouons-le, rien de très nouveau. La clé pour dépasser ce type de blocage ? La communication, selon Karla Miller. Employeurs comme employés doivent privilégier la transparence et l’honnêteté afin d’exprimer ce qu’ils veulent comme ce qu’ils sont prêts à donner.

Crédits photo : Bojanikus/stock.adobe.com

Les sujets liés
Partager l’article
  • Facebook
  • X
  • Linkedin
Newsletter
Recevez par mail toute l’actu de l’emploi.
En cliquant sur « S’inscrire », vous acceptez les CGU et déclarez avoir pris connaissance de la politique de protection des données du site hellowork.com.

Préparez-vous à
décrocher votre job !

155 000

CV lus en moyenne chaque jour, soyez le prochain à être vu !

soyez visible auprès des recruteurs

Déposer mon CV

916 382

offres en ce moment, on vous envoie celles qui collent ?

soyez alerté rapidement

Créer mon alerte

Toutes les offres d’emploi

  • Paris
  • Lyon
  • Toulouse
  • Marseille
  • Nantes
  • Bordeaux
  • Rennes
  • Lille
  • Strasbourg
  • Montpellier
  • Nice
  • Aix-en-Provence
  • Dijon
  • Grenoble
  • Angers
  • Reims
  • Annecy
  • Metz
  • Tours
  • Nanterre
Voir les offres d’emploi par ville
Les sites
L'emploi
  • Offres d'emploi par métier
  • Offres d'emploi par ville
  • Offres d'emploi par entreprise
  • Offres d'emploi par mots clés
L'entreprise
  • Qui sommes-nous ?
  • On recrute
  • Accès client
Les apps
Application Android (nouvelle fenêtre) Application ios (nouvelle fenêtre)
Informations légales CGU Politique de confidentialité Gérer les traceurs Aide et contact
Nous suivre sur :