Pourquoi la carte de visite survit à l'ère du tout digital
A l'heure des médias sociaux, comment expliquer que l'on s'échange encore des cartes de visite, s'est interrogée la BBC.

Dans le monde des affaires, même si les interlocuteurs se connaissent déjà via les réseaux sociaux, il n'est pas rare qu'ils s'échangent encore leur carte de visite. Une pratique vieille de 400 ans, à l'époque de Louis XII, où chaque marchand de Paris se devait d'avoir une "carte d'adresse" pour qu'on se souvienne de lui.
Mais à l'heure de LinkedIn ou Viadeo, quel est l'intérêt de ce petit bout de carton ? "C'est un rituel. Nous continuons à imprimer des cartes de visite même si nous n'en avons plus vraiment besoin", explique à la BBC Sebastian Reiche, professeur à l'IESE Business School de Barcelona. Et comme pour tout rituel, il y a des codes à respecter.
Un américain vivant depuis plus de 10 ans en Chine explique avoir appris à accepter une carte de visite. Il faut la saisir par les deux mains, l'écriture tournée vers les autres personnes. Il ne la glisse plus dans sa poche arrière, ce serait malvenu, et surtout il prête une attention particulière aux détails de la carte de visite. Le but étant "d'honorer la personne qui donne sa carte", explique la BBC. La carte de visite est un marqueur social, elle permet de rappeler le statut de chacun. "Dans une culture où la hiérarchie est importante, les gens veulent recevoir une carte pour savoir comment interagir et s'adresser à vous", poursuit Sebastian Reiche. En Europe, on la fournit au début de l'échange. Même si de nombreuses personnes ne la tendront jamais, elle en impose. Elle vous donne un statut.
Contrairement aux Européens, les Chinois et les Japonais aiment les cartes de visite fines. Pour les premiers, la carte doit être recouverte de texte quand en Suisse ou en Allemagne on mise sur la sobriété sans oublier d'inscrire les titres les plus honorifiques. En Angleterre, le texte est rédigé en lettres d'or pour un côté so smart et surtout très british.
A quoi ressemblera la carte de visite demain ?
La carte de visite est-elle tout de même vouée à disparaître ? Non, répond Chad Jennings, chef de produits pour la compagnie Moo, éditrice de cartes de visite. Celles-ci peuvent dorénavant être scannées via un QR Code, d'autres sont même associées à une playlist Spotify. La compagnie a même récemment lancé l'application Monogram permettant de partager leur portfolio afin de "raconter leur histoire".
En 2014, la startup française Buzcard tapait dans l'oeil de l'acteur américain Arnold Schwarzenegger. Outre de nombreuses informations réactualisables via un QR Code, les cartes de visite sont également inusables. Autre entreprise française à innover, BleamCard a lancé un carte de visite avec un logo interactif baptisé "Bleam". Là encore, le but étant de fournir des informations supplémentaires à ses interlocuteurs : sites web, photo, etc. Certes, c'est faire du neuf avec du vieux, mais la carte de visite n'est pas prêt de mourir.
Anatomie d'une carte de visite
- 8,5 cm x 5,5 cm. Le format CB, le plus utilisé. Mais elle peut aussi être présentée sous trois formats différents :
- 9 cm x 5,5 cm
- 8,5 cm x 2,5 cm.
- 8,2 cm x 12,6 cm ou « format postal »
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