Top 5 des métiers bien payés que personne ne veut faire

Entre chômage et bas salaires, de nombreux jeunes diplômés se heurtent à la dure réalité du marché du travail. En cause : des professions aux débouchés limités ou des secteurs saturés, victimes de leur succès. Et si la solution pour éviter cet écueil résidait dans le choix d’une carrière atypique ? Il existe en effet des métiers que tout le monde fuit, malgré une rémunération attractive, une forte demande ainsi qu’une stabilité professionnelle assurée ! Souvent méconnus, parfois dangereux ou mal aimés, ces emplois souffrent d’un manque d’attrait… alors qu’ils recrutent activement ! Si vous êtes prêts à sortir des sentiers battus, notre top 5 des métiers bien payés que personne ne veut faire, devrait vous plaire.

Éboueur / éboueuse

Aussi appelé « ripeur » ou « agent de propreté urbaine », l’éboueur a pour mission de contribuer à la propreté de l’espace public. Il collecte les ordures ménagères, les déchets recyclables, le tout-venant, ainsi que les encombrants. Il ramasse les poubelles, et vide les conteneurs dans la benne à ordures du camion. L’éboueur travaille dans une équipe de trois personnes minimum, dont le conducteur du camion-poubelle.

Pourquoi personne ne veut être éboueur ? — les inconvénients

• les préjugés : reste considéré comme un métier ingrat
• les horaires décalés (peut travailler très tôt ou très tard)
• les dangers liés à la circulation routière
• l’exposition aux intempéries
• les risques liés au travail physique et répétitif (troubles musculo-squelettiques)
• les risques de blessures ou d’exposition à des produits toxiques
• la pollution olfactive et sonore

Pourquoi exercer le métier d’éboueur ? — les avantages

• être fier d’exercer un métier d’utilité publique qui garantit la propreté des communes
• contribuer à la protection de l’environnement en participant à la chaîne de tri sélectif et à la revalorisation des déchets

• la sécurité de l’emploi (notamment dans la fonction publique)
• bon équilibre de vie professionnelle-vie personnelle (ex. travailler tôt le matin et avoir son après-midi libre)
• esprit d’équipe
• possibilités d’évolution sur des fonctions de coordination ou de gestion

Combien gagne un éboueur ? — le salaire

Le salaire d’un éboueur débutant commence au SMIC et évolue au cours de sa carrière. À cette rémunération de base s’ajoutent des avantages sociaux et indemnités pour compenser la pénibilité des conditions de travail (ex. prime de transport, prime de salissure, prime de panier, prime horaires décalés…).

Comment devenir éboueur ? — la formation

Devenir ripeur sans diplôme est possible. Néanmoins, certains diplômes facilitent l’insertion professionnelle :

• le CAP PEUCR
• le CAP Agent d’Assainissement et de Collecte des Déchets Liquides Spéciaux
• le bac pro GPPE

Médecin légiste

Si je vous dis « médecin légiste », vous pensez immédiatement à cet expert qui pratique les autopsies sur des cadavres afin de déterminer la cause du décès. Bien que cela fasse partie de ses attributions, il a d’autres missions ! Le médecin légiste ausculte aussi les personnes vivantes blessées lors d’un accident ou d’une agression. Il rédige des rapports dans lesquels il consigne les conclusions des examens médicaux ou analyses post-mortem.

Le médecin légiste peut être amené à se rendre sur une scène de crime ou sur le lieu du décès. Parfois, il doit apporter son témoignage au tribunal en qualité d’expert. Bien qu’il s’agisse du métier le mieux payé de cette liste, ses conditions de travail sont particulièrement éprouvantes. Devenir médecin légiste requiert une sacrée résistance physique et émotionnelle !

Pourquoi personne ne veut être médecin légiste ? — les inconvénients

• être confronté à la mort au quotidien
• intervenir après des drames humaines d’une violence extrême (ex. homicides, suicides, infanticides, violences conjugales)
• être exposé à la vue et l’odeur de corps parfois en très mauvais état
• effectuer de grandes amplitudes horaires (week-end, nuits, jours fériés)
• devoir se rendre disponible au pied levé (astreinte)
• être en capacité de séparer la vie privée et vie professionnelle

Les avantages du métier de médecin légiste

• la satisfaction de contribuer à rendre justice aux victimes
• profession intellectuellement stimulante qui allie médecine, biologie, criminologie et droit
• des missions variées
• une bonne insertion professionnelle
• peu de concurrence

Combien gagne un médecin légiste ? — le salaire

En début de carrière, le salaire moyen d’un médecin légiste s’élève à 3 200 euros brut. Avec de l’expérience, il peut prétendre à une rémunération moyenne de 6 600 euros par mois. En fin de carrière son salaire peut dépasser les 10 000 euros mensuels.

Comment devenir médecin légiste ? — la formation

Pour devenir médecin légiste, vous devrez faire 10 ans d’études de médecine, et envisager une spécialisation en médecine légale à l’issue de l’obtention du diplôme d’état de docteur en médecine.

Cordiste

Le cordiste est aussi connu sous le nom d’alpiniste. Vous l’avez probablement déjà aperçu escaladant la façade d’un bâtiment à l’aide d’une corde et d’un harnais. La qualité première du travailleur acrobatique est de ne pas avoir peur du vide ! Le travail en hauteur est sa spécialité, il s’élève à plusieurs dizaines, voire centaines de mètres au-dessus du sol. Ses missions sont très variées, puisqu’il peut autant nettoyer les vitres d’un immeuble, qu’entretenir les équipements (ex. cheminées), ou effectuer des travaux de rénovation (ex. peintures, toitures, soudures). Il peut aussi intervenir sur des infrastructures publiques, tels que des ponts ou des barrages afin d’en assurer la maintenance. Si vous êtes en quête d’adrénaline, que vous fuyez la routine et que vous avez un certain goût pour le danger, le métier de cordiste pourrait être une option de carrière intéressante !

Pourquoi personne ne veut être cordiste ? — les inconvénients

• métier à risques
• nécessité de ne pas avoir le vertige
• intervenir sur des sites parfois dangereux ou difficiles d’accès
• travailler au-delà des heures classiques (jours fériés, week-ends)

Pourquoi exercer le métier de cordiste ? — les avantages

• métier pour les personnes en quête de sensations
• des interventions variées
• des challenges techniques passionnants
• possibilité d’évoluer sur un poste de chef d’équipe ou de conducteur de travaux

Combien gagne un cordiste ? — le salaire

Un cordiste débutant peut prétendre à un salaire d’environ 2 000 à 2 500 euros mensuel. Quant au cordiste expérimenté et qualifié, son salaire peut avoisiner les 6 000 euros.

Comment devenir cordiste ? — la formation

Après un CAP Maçon, un bac professionnel Technicien du Bâtiment ou encore un bac professionnel Travaux Publics, le CQP de cordiste permet de se spécialiser.

Huissier / huissière de justice

L’huissier de justice souffre de sa mauvaise réputation. Dans l’imaginaire collectif, il reste l’officier public qui procède aux saisies, aux expulsions ainsi qu’au recouvrement de créances. Ce ne sont pas ses seules missions, mais il est essentiellement connu pour celles-ci. D’où le manque d’engouement pour cette profession souvent considérée comme inhumaine. Celui que l’on appelle désormais commissaire de justice, est chargé de faire appliquer les décisions de justice et de veiller au bon déroulement des procédures judiciaires. Dans ce contexte, il est chargé de transmettre les convocations, de remettre les actes authentiques, de se rendre sur place pour constater une situation, de veiller au respect de la décision des tribunaux, ou encore de récupérer des sommes d’argent dues.

Pourquoi personne ne veut être huissier de justice ? — les inconvénients

• le stress
• n’est pas toujours respecté
• situations conflictuelles
• est confronté à des verdicts aux conséquences sociales lourdes
• horaires parfois inhabituels

• longues études

Les avantages à exercer le métier d’huissier

• la satisfaction d’exercer un métier essentiel au bon fonctionnement du système judiciaire
• pas de concurrence
• stabilité professionnelle en raison du statut d’officier ministériel
• quotidien non-routinier avec des missions variées
• domaine d’expertise juridique vaste

Combien gagne un huissier de justice ? — le salaire

Le revenu de l’huissier de justice dépend de la taille de son officine ainsi que de son niveau d’expérience. Sa rémunération moyenne est d’environ 7 500 euros net mensuel.

Comment devenir huissier ? — la formation

La profession de commissaire de justice est accessible après un master en droit avec une spécialisation en droit privé, droit judiciaire privé ou encore en droit des affaires. Après l’obtention de ce bac+5, il reste à valider le Diplôme d’Aptitude aux Fonctions d’Huissier de Justice (DAFHJ) grâce à un stage de deux ans. Après cela, le jeune diplômé doit passer un examen professionnel qui lui permettra d’être nommé huissier de justice.

Plongeur scaphandrier

Le plongeur scaphandrier, ou plongeur industriel, peut procéder à des interventions techniques dans la mer, l’océan, les lacs, les fleuves ou les rivières. Il peut aussi être amené à plonger sur des sites tels que des stations d’épuration, des bassins de centrales nucléaires ou encore des égouts. Ses missions sont tout aussi variées, puisqu’il peut mener des opérations de soudure, de découpe de métaux, de maçonnerie, de plomberie, de missions d’inspection… Par conséquent, en plus de maîtriser les techniques de plongée ainsi que les protocoles de sécurité associés, le scaphandrier doit posséder de solides compétences techniques ! Dans ce contexte, il est susceptible de travailler en milieu hyperbare, c’est-à-dire à plus d’un mètre de profondeur. Certaines missions peuvent nécessiter de descendre à plus de 150 mètres sous le niveau de la mer ! Plus le scaphandrier s’enfonce dans les profondeurs marines, et plus il est soumis à une pression atmosphérique importante. Celle-ci peut avoir des conséquences sur la santé des plongeurs si toutes les précautions ne sont pas prises. Afin d’assurer la sécurité du scaphandrier et de limiter le risque d’accidents, la durée des interventions ne dépasse jamais trois heures par jour. Les sorties en mer s’effectuent toujours en équipe.

Pourquoi personne ne veut être plongeur scaphandrier ? — les inconvénients

• métier à risque (milieu hyperbare, courant, risque nucléaire, chimique ou bactériologique…)
• conditions de plongée difficiles (ex. eau froide, visibilité réduite, pollution)
• condition physique optimale (autorisation d’exercice conditionné à une visite médicale approfondie)
• stress
• déplacements fréquents ou nécessité de s’expatrier
• équipement de plongée encombrant
• reconversion professionnelle à envisager à partir de l’âge de 40 ans

Les avantages à exercer le métier de plongeur scaphandrier

• la possibilité de voyager
• débouchés dans des secteurs d’activité variés (ex. travaux maritimes, opérations de génie civil, archéologie sous-marine)
• un métier passion pour les amoureux de la plongée
• vacances payées et/ou primes

Combien gagne un plongeur scaphandrier ? — le salaire

En France, un plongeur scaphandrier du privé peut prétendre à un salaire compris entre 2 500 et 5 000 euros brut par mois. Cependant, sa rémunération varie considérablement selon sa spécialité, son niveau d’expérience, le secteur dans lequel il travaille, le pays qui l’embauche, ainsi que la nature de l’intervention. Ainsi, un plongeur industriel qui exerce sur une plateforme pétrolière peut percevoir jusqu’à 10 000 euros brut mensuels.

Comment devenir plongeur scaphandrier ? — la formation

Depuis 2022, l’obtention du titre professionnel de Scaphandrier Travaux Publics est obligatoire pour exercer le métier de plongeur scaphandrier en France. Pour y accéder, le candidat doit justifier d’un niveau 3 de plongée loisir, et avoir suivi un stage préparatoire. Il doit également posséder une excellente condition physique ainsi que des notions de premiers secours (PSC1 ou équivalent). Précisons que les formations au métier de plongeur scaphandrier varient selon la profondeur et le type d’interventions. Le Certificat d’Aptitude à l’Hyperbarie (CAH), mention A (souvent en classe 2) est requis pour exercer en milieu subaquatique. Des compétences techniques (en soudure, mécanique ou BTP) ainsi que des habilitations spécifiques sont généralement demandées selon les missions.