Annoncer son licenciement sur les réseaux sociaux : le meilleur moyen de vite rebondir ?
Et si annoncer son licenciement sur les réseaux sociaux était la meilleure manière de retrouver un poste rapidement ?

Alors que certaines entreprises de la Silicon Valley limogent à tour de bras, à l’image d’un Twitter récemment racheté par Elon Musk, de plus en plus de salariés américains partagent l’annonce de leur licenciement économique sur Internet… et se font recruter en quelques jours !
Partager son expérience sur les réseaux sociaux…
Le marché de l’emploi américain est aujourd’hui très dynamique dans de nombreux secteurs. Si certaines entreprises embauchent à l’envi afin de pourvoir des millions de postes vacants, d’autres licencient massivement en raison d’une situation économique périlleuse. Des milliers de salariés ont ainsi été renvoyés d’entreprises parfois très prestigieuses comme Netflix, Meta ou encore Tesla.
Et comme nous l’apprend un article du Wall Street Journal, récemment relayé par l’Opinion, l’époque où être licencié était synonyme de honte semble bel et bien révolue. En effet, ces salariés poussés dehors n’hésitent plus à partager leur frustration, leur déception ou leurs angoisses sur les réseaux sociaux. Nathan Felt raconte par exemple au WSJ avoir posté un message sur un réseau professionnel bien connu après avoir été licencié d’une société de services financiers numériques basée à Chicago.
« Quand j’ai rédigé ma publication, j’ai pensé que c’était une opportunité de partager avec d’autres personnes des moyens de ne pas se sentir abattu quand on est licencié. »
Il reçoit alors de nombreux messages de soutien, d’encouragement et… des propositions d’embauche ! Moins de quatre mois après son licenciement, il décroche ainsi un poste chez Amazon en tant que responsable produit.
… Et se rendre visible des recruteurs
Le cas de Nathan est loin d’être isolé. En effet, ces salariés ne partagent pas uniquement leur colère ou leur tristesse sur les réseaux mais aussi leur poste et leur niveau de qualification. En creux, un recruteur attentif peut donc facilement savoir quel type d’emploi ces salariés seraient susceptibles de retrouver à l’avenir… et déceler les pépites dont certaines entreprises sont forcées de se séparer.
Productrice et experte marketing chez Netflix, Liz Maupin n’a pas hésité à partager l’histoire de son licenciement sur Twitter : « Il n’y avait rien de honteux puisque je savais que mon renvoi n’avait rien à voir avec mes performances. Je n’ai pas été viré. » En perte de vitesse, le géant du divertissement a en effet été contraint de procéder à des coupes budgétaires en supprimant 300 postes en juin dernier.
Après avoir fait part de son renvoi à ses 13 000 followers, Liz reçoit une proposition d’embauche moins de 24h après ! Son message laissait peu de place au doute sur ses motivations : « Si vous entendez parler de quelque chose, je suis une productrice très agréable et je suis impatiente de reprendre le travail. »
Même histoire pour Sylvia Fuentes, qui a précisé explicitement qu’elle souhaitait un poste de designer produit : « Le dire de façon claire permet de gagner beaucoup de temps, car au lieu de juste dire : j’ai perdu mon emploi, donnez-moi une piste, vous dites : je souhaite ce type d’emploi en particulier. Cela permet d’attirer l’attention des bonnes personnes. »
Plus récemment, certains des employés de Twitter licenciés par Elon Musk ont également partagé leur licenciement sur… Twitter. Gerard Cohen, ancien ingénieur chargé des questions d’accessibilité sur le réseau social, a décidé de mettre à l’honneur son équipe – licenciée avec lui – en détaillant les qualités professionnelles de chacun dans un long fil.
Along with me, my entire engineering team has been let go. Before I get into my own thoughts, I want to honor them. If you are looking to hire some brilliant accessibility engineers, keep reading.
— Gerard K. Cohen (@gerardkcohen) November 4, 2022
Des histoires qui rappellent celle, moins glorieuse, du fondateur de la fintech suédoise Klarna. Contraint de se séparer de 700 employés pour raisons économiques, il avait partagé un fichier contenant 570 noms de salariés licenciés avec leurs postes, qualifications, compétences et un lien vers leur profil en ligne. Si son initiative partait d’un bon sentiment et visait à accroitre leur visibilité pour attirer de futurs employeurs, cette « mine d’or » mise en ligne par le chef d’entreprise ne respectait pas vraiment la protection des données européennes telle que définie par le RGPD et il a rapidement été contraint de retirer son message…
Crédits photo : itchaznong/stock.adobe.com
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