Comment quitter son job avec classe ?
Si vous suivez bien tous nos conseils, vos futurs ex-collègues vous regarderont partir avec envie et votre chef pleurera toutes les larmes de son corps.

Combien de salariés ont déjà rêvé de tout plaquer, d'un coup, sans se retourner ? C'est le fameux "au-revoir président" de la publicité pour la Française des Jeux. Mais comme la probabilité d'avoir fait fortune dans un jeu de hasard est quasi nulle, il ne sert à rien de s'imaginer faire la même chose quand vous quitterez votre emploi. A priori, parce que vous êtes une personne consciente et réfléchie, vous partirez de votre entreprise actuelle après avoir trouvé un autre emploi au alors après négociation d'une rupture conventionnelle. Mais si jamais vous souhaitez démissionner, évitez de le faire avec fracas et de prendre le risque de vous griller pour la suite de votre carrière. Nos conseils pour démissionner sans le regretter.
Parler avec son chef
Votre supérieur est peut-être à l'origine de votre démission mais qu'importe il faudra lui parler, quand bien même le dialogue est grippé depuis bien longtemps. Expliquez-lui que vous ne prenez plus de plaisir à vous rendre à votre travail, que vous tournez en rond, que vous êtes coincé professionnellement... Quelle que soit la raison pour laquelle vous démissionnez, il faut en parler en priorité à son N+1. Avec un peu de chances, ce dernier sera peut-être plus compréhensif que vous ne pensez et trouvera des solutions pour que vous vous sentiez à nouveau bien dans votre emploi sans avoir besoin de démissionner.
Et les RH
S'il vous est vraiment insupportable d'échanger avec votre chef, c'est du côté des RH qu'il faudra vous tourner. Là encore, il faut présenter les choses avec le plus de tact et de recul possible. Vous n'êtes pas là pour casser du sucre sur votre chef ou pour critiquer l'entreprise. Expliquez votre envie, comme un adulte : s'il y a un malaise identifiez-le et parlez-en. Mais ne soyez pas que dans le reproche. Vous pouvez dire les choses comme vous les pensez mais ne soyez pas uniquement dans le registre émotionnel. Ce n'est pas parce que vous avez subi un supérieur détestable qu'il faut surréagir émotionnellement et vous disqualifier ensuite.
Afficher une envie réelle et sérieuse de démissionner
Parler est la clé pour partir en beauté. Donc encore une fois, évitez de vous faire licencier avec une absence injustifiée ou un abandon de poste. Cette dernière situation ne pourra que vous porter préjudice : votre employeur n'est pas tenu de vous rémunérer dans ce cas et le jour où vous reviendrez, il faudra alors vous expliquer. Ambiance...
Respecter le préavis
En fonction de votre convention collective, ou à défaut selon la loi, vous ne pourrez quitter votre entreprise que dans un laps de temps compris, en général, entre un et trois mois. Si vous voulez partir plus tôt, il faudra tenter de le négocier avec votre employeur. Si vous souhaitez vraiment partir avant le terme du préavis, votre employeur pourra exiger que vous payez une indemnité compensatrice pour la durée du préavis non effectuée. A l'inverse, si votre patron veut vous voir partir plus tôt, il devra vous verser une indemnité correspondant à la rémunération normalement perçue durant votre préavis.
Rester pro jusqu'au bout
Démission ne veut pas dire se la couler douce. Au contraire, pour laisser une bonne image de votre passage, soyer pro jusqu'à la dernière minute. Finalisez vos dossiers, formez - même s'il vous en coûte - votre futur remplaçant - et demeurez courtois et serviable. Votre réputation sera intacte.
Se rapprocher de ses collègues
La durée du préavis est l'occasion de soigner vos relations professionnelles. Rapprochez-vous de vos collègues les plus proches et évitez d'aller dans leur sens en critiquant en permanence l'entreprise. Là encore, vous devez rester fidèle envers votre employeur. Soyez également agréable avec les collègues avec qui vous travaillez uniquement à l'occasion et rappelez-leur qu'il vous a été agréable d'échanger avec eux.
Préparer ses économies
Quand on démissionne, il faut attendre au minimum trois mois pour percevoir des allocations chômage. Pensez-y avant de tout plaquer... A moins d'avoir déjà un compte en banque suffisamment fourni, la démission est la pire des solutions. Sachez toutefois que si vous partez avant d'avoir profité de l'intégralité de vos vacances, vous recevrez une indemnité compensatrice de congés payés.
Ne pas faire de vagues
De plus en plus d'entreprises font de la prise de référence avant d'embaucher tout nouveau candidat. Si un employeur apprend que vous avez eu un comportement déplacé ou que vous critiquez en permanence votre ancienne entreprise, il y a de fortes chances que vous soyez exclu du processus de recrutement. Partir avec classe est une compétence qu'il ne faut pas négliger...
(Getty Images / skynesher)
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