Assurance chômage : l'indemnisation des cadres dans le collimateur du gouvernement
Le gouvernement souhaite réviser les règles des allocations des cadres, une catégorie professionnelle moins touchée par le chômage, afin de réaliser des économies.

"Pourquoi ne pas instaurer une dégressivité à partir de six mois ou forfaitiser le revenu ? La justice sociale, ce n'est pas de couvrir pendant deux ans des gens qui ont de très hauts revenus et pourraient retrouver un emploi", déclarait en août dernier, le député LREM Aurélien Taché, à propos des règles d'indemnisation des cadres supérieurs au chômage. Une réflexion reprise par le gouvernement, explique dans son édition de lundi le journal Les Echos.
Si l'exécutif s'intéresse aux allocations chômage des cadres c'est évidemment pour trouver des économies. Et politiquement cette population, en quasi situation de plein emploi, ne devrait pas faire de vagues.
Des allocations plafonnées à 4 800 euros par mois ?
Actuellement, le plafond des indemnités chômage versées aux cadres est limité à 7 700 euros environ. D'après l'Unédic, explique le quotidien économique, en abaissant à trois le plafond de la Sécurité sociale (PSS) contre quatre, il serait possible de réaliser des économies de 137 millions par an et en le réduisant à 2,5 de 285 millions d'euros. Les allocations chômage serait alors au maximum de 4 800 euros par mois. Les partenaires sociaux, la CFDT et la CFE-CGC- sont logiquement hostiles à une telle option.
> INTERVIEW - Faut-il redéfinir le statut cadre ?
"À chaque fois qu'on baisse l'indemnisation des demandeurs d'emploi, on baisse leur capacité à retrouver du travail, a déclaré le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger sur France 2. Il y a un sujet sur les cadres mais l'indemnisation dégressive, je crois que c'est mettre le doigt dans un système qui n'a jamais prouvé son efficacité". Si le chef de file des députés La République en Marche (LaRem), Gilles Le Gendre, estime "évident" que les cadres supérieurs et dirigeants "sont indemnisés dans des proportions et à des niveaux qui sont supérieurs à tout ce qui est constaté dans tous les autres pays", "Les économistes sont assez unanimes pour dire que ça ne marche pas et que ça a des effets négatifs", selon une source en son sein, rapporte La Tribune. Dans une note publiée par l'institut de Sciences politiques et l'OFCE, l'économiste Bruno Coquet écrit : "Les travaux empiriques montrent que la dégressivité ralentirait les sorties du chômage et que cette taxe sur le chômage de longue durée a au mieux de faibles effets agrégés sur les dépenses de l'assurance chômage". Quant au patronat, le président du Medef déclarait lui que la dégressivité pouvait être une piste mais que ne devait pas être "l'alpha et l'oméga" de la réforme.
Il faut dire que ce débat concerne une minorité des cadres indemnisés : selon l'Unédic seulement 0,03 % d'entre eux atteignent le plafond des 7 700 euros brut mensuel...
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