Ébéniste

Spécialiste du bois, l'ébéniste (code ROME H2207) est un artisan spécialisé. Son rôle consiste à concevoir et réaliser des meubles en bois ainsi que de petites pièces de maçonnerie. Tables, chaises, commodes, armoires… l'ébéniste fabrique généralement des meubles à l'unité, voire des toutes petites séries. Il peut aussi être sollicité pour réparer ou restaurer des meubles anciens. Il réalise un travail manuel hautement précis et artistique qui lui demande de maîtriser des connaissances pratiques poussées. Manipulation des essences de bois, marqueterie, vernissage, tournage, sculpture font en effet partie du quotidien de l'ébéniste. Son savoir-faire résulte d'une longue tradition ancestrale mais il peut être toutefois amené à tester des techniques et des matériaux nouveaux. Époque Louis XV, Restauration, Empire, Coloniale, années 20, seventies… Il maîtrise par ailleurs tous les styles et époques de mobilier. L'ébéniste travaille généralement en tant qu'artisan indépendant ou en tant que salarié d'une entreprise privée. Il réalise ses créations en collaboration avec de nombreux autres corps de métier tels que les menuisiers, les designers ou les architectes d'intérieur.

• CAP ébéniste (niveau troisième).
• CAP arts du bois options : marqueteur, sculpteur ornemaniste, tourneur (niveau troisième).
• CAP dessinateur industriel d’ameublement (niveau troisième).
• CQP opérateur de finition de l’ameublement (niveau troisième).
• BMA – brevet des métiers d’art ébéniste (niveau BAC).
• BTM – brevet technique des métiers ébéniste (niveau BAC).
• DMA arts de l'habitat, option ébéniste (niveau BAC+2).
• BTMS – brevet technique des métiers supérieurs ébéniste option Restauration de meubles anciens, conception et fabrication de mobilier contemporain (accessible après un premier diplôme spécialisé : BTM Ébéniste, BMA arts de l’habitat option ébéniste, Bac Pro ébénisterie + 3 ans d'expérience, CAP ébéniste + 5 ans d'expérience) (niveau BAC+2).
• DN MADE – diplôme national des métiers d’art et du design mentions : objet, patrimoine (niveau BAC+3).

Le métier d'ébéniste est un métier artisanal reposant sur un savoir-faire précis. Si la formation de base peut-être plus ou moins longue (du niveau CAP au niveau BAC+3), c'est uniquement avec des années d'expérience et de formation “sur le terrain” auprès d'ébénistes aguerris que l'aspirant ébéniste pourra être complètement opérationnel.

D'un point de vue académique, le futur ébéniste peut donc s'orienter dès la troisième via un CAP plus ou moins spécialisé. Il peut choisir directement l'ébénisterie ou une autre option liée à l'art du bois comme tourneur, marqueteur ou de façon plus artistique ornemaniste. Il peut aussi s'orienter d'abord vers un diplôme dédié à la conception de mobilier, plus théorique, grâce à un CAP dessinateur industriel d'ameublement. Mais il existe de nombreux autres scénarios pour devenir ébéniste. Le choix peut s'opérer à la sortie du BAC avec un BMA ou un BTM métier ébéniste. Il peut aussi intervenir en BAC+2 avec un DMA ou un BTMS. Les plus motivés attendront eux le BAC+3 avec un DN (diplôme national).

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• • Dessin et conception de meubles.
  • Planification et division de son travail de fabrication en différentes tâches liées les unes aux autres.
  • Commandes des matières premières nécessaires à la réalisation de ses meubles auprès de fournisseurs précis.
  • Débitage des matériaux.
  • Usinage des différentes pièces nécessaires.
  • Assemblage des composants du meuble.
  • Réalisation des finitions.
  • Restauration ou réparation de meubles anciens.
  • Suivi des tendances, des nouvelles techniques et des nouveaux matériaux.
  • S'il est indépendant :

– Recherche de clients.
– Réponse aux demandes et aux interrogations de sa clientèle.
– Gestion de son entreprise, comptabilité, management.

• Un métier passion : bien souvent, être ébéniste est une vocation dictée par l'amour du travail du bois et le goût des belles pièces de mobilier, et un sens prononcé de la créativité.
• L'ébénisterie est un métier de transmission, qui valorise un savoir-faire ancestral.
• De nouveaux matériaux et de nouvelles méthodes de travail peuvent venir dynamiser le métier d'ébéniste.
• Dès l'obtention d'un CAP (niveau troisième), un ébéniste peut être recruté comme salarié.
• Au bout de quelques années d'expérience et une fois un savoir-faire précis démontré, il est possible de se lancer en tant qu'artisan ébéniste indépendant.
• En règle générale, les horaires de l'ébéniste sont assez classiques.

• Le métier d'ébéniste peut s'avérer très physique. Aussi, il faut pouvoir supporter la station debout toute la journée, mais aussi se vouter et porter des charges lourdes.
• L'environnement de travail de l'ébéniste peut être bruyant et rempli de poussière et de sciures de bois.
• Il faut attendre plusieurs années d'expérience et de maîtrise de son artisanat pour que l'ébéniste puisse prétendre à un salaire plus élevé que le SMIC.

L'ébéniste doit maîtriser un certain nombre de connaissances théoriques et surtout une grande pratique. En termes de théorie, il doit maîtriser à la perfection les spécificités de chaque essence de bois (couleurs, odeurs, jeux de veines, niveau de résistance, etc.). Il doit aussi faire preuve de connaissances précises en histoire du mobilier pour distinguer les techniques de fabrication liées aux différents styles et époques. Enfin, il doit aussi maîtriser différentes notions d'ingénierie du mobilier pour éviter que ses créations ne s'effondrent au moindre mouvement. Au-delà de la théorie, l'ébéniste est surtout un artisan manuel. Il doit donc être très habile de ses mains et précis dans ses gestes. Il doit maîtriser des techniques précises de tournage du bois, menuiserie, placage, marqueterie, vernissage… et suivre leurs évolutions.

Un ébéniste touche en moyenne un salaire de 2200 euros brut par mois (soit environ 1800€ net par mois). Cette rémunération va surtout dépendre du statut de l’ébéniste (s’il est salarié ou indépendant), ainsi que de son niveau et de la qualité de son travail. Le salaire d’un ébéniste junior commence par le SMIC pour un temps complet. Progressivement, avec l’évolution de sa technique et ses années d’expérience, ses revenus peuvent augmenter fortement. En fin de carrière, un ébéniste peut ainsi toucher jusqu’à 4000€ brut par mois.

C’est à la fois le degré de maturité dans le métier, la technique et le statut de l’ébéniste qui va conditionner le montant de ses revenus moyens. Il risque de rester cantonné à un salaire limité pendant les premières années de son parcours car on considère qu’il faut une grande pratique avant de pouvoir être un ébéniste vraiment opérationnel. Mais les bons ébénistes, surtout s’ils sont experts d’un style de meuble ou d’une époque en particulier, sont rares. Ainsi, si l’ébéniste fait preuve d’une expertise poussée et d’un savoir-faire reconnu, il peut significativement augmenter le montant de sa rémunération. Une autre façon de voir son salaire média évoluer à la hausse est de progresser en tant que salarié dans la structure qui l’emploie. Ainsi, l’ébéniste qui devient chef d’atelier et qui encadre d’autres ébénistes ou des apprentis, se positionne plus haut dans la grille salariale d’une entreprise. Enfin, fort de son expérience et expertise, l’ébéniste peut aussi choisir de quitter à un moment donné le salariat pour se lancer à son compte en tant qu’artisan indépendant. Il aura ainsi plus de marge de manœuvre pour augmenter ses revenus.

L'environnement de travail d'un ébéniste est souvent le même, qu'il s'agisse d'un travail de salarié ou d'artisan indépendant. Il va évoluer au sein d'un atelier dédié à la pratique de son métier. Dans ce cadre, il travaillera peut-être aux côtés d'autres ébénistes, éventuellement sous les ordres d'un chef d'atelier. C'est ici qu'il conceptualisera et fabriquera les meubles qui lui sont confiés. Bruits de construction, coups de marteaux, ponceuse, assemblages… c'est un environnement bruyant. Les lieux sont aussi très poussiéreux et remplis de sciures de bois. Il peut aussi s'agir d'un cadre relativement dangereux car les outils présents sont souvent très puissants, tout comme la machinerie. L'ébéniste doit donc être particulièrement à cheval sur les règles de sécurité.

Si le métier d'ébéniste est très spécialisé, il peut toutefois ouvrir des portes variées après quelques années d’expérience. S'il débute en tant que salarié, l'ébéniste motivé ayant fait ses preuves peut déjà gravir les échelons hiérarchiques de son entreprise. Il peut alors être promu chef ou directeur d'atelier et encadrer d'autres ébénistes ou apprentis ébénistes. Il peut aussi décider de se mettre à son compte pour devenir artisan ébéniste indépendant. En se formant auprès d'autres professionnels de l'ébénisterie, il peut aussi se spécialiser dans une époque ou un style en particulier pour devenir un expert recherché. Enfin, il peut s'orienter vers d'autres métiers du bois (charpentier, menuisier) ou de la fabrication de mobilier (designer, dessinateur industriel).

L’ébéniste, lorsqu’il n’est pas installé à son compte, peut être recruté au sein de petites entreprises artisanales spécialisées dans la rénovation de meubles d’époque ou dans la conception de meubles contemporains. Plus rarement, les grandes industries du bois ou les cabinets d’architectes peuvent également faire appel aux services d’un ébéniste hautement qualifié. Quoi qu'il arrive, l'ébéniste va pratiquer son métier généralement dans une petite structure.